Archive for mai, 2016

oshy_06052016_HousebreakiVous avez remarqué qu’à la lecture des biographies des labels accompagnant chaque album, toutes les précédentes sorties du groupe ne question ont toujours été « critically acclaimed » (acclamées par les critiques). On se demande qui sont ces chroniqueurs qui semblent toujours tout adorer. Après sur dix ou cent chroniques, vous en trouverez toujours quelques-unes positives, peut d’albums parvenant à faire l’unanimité contre eux, même les pires (Lulu de qui vous savez par exemple).

Bref, donc vous l’aurez compris, le premier album des italiens d’HOUSEBREAKING, Out of your Brain, a été « adoré » par tous à sa sortie en 2010 et aura permis à ses géniteurs de tourner intensément dans les années qui suivirent. Après moult péripéties et même un split en 2013, le quintet renaît rapidement de ses cendres avec de nouveaux membres et travaille rapidement sur de nouvelles chansons. En avril 2015, les transalpins rentrent en studio au 16th Cellar Studio à Rome en compagnie du producteur Stefano Morabito (FLESHGOD APOCALYPSE, HOUR OF PENANCE) pour graver ce Against All Odds.

Au niveau stylistique, le groupe parle de « Powerful Death Metal ». Bon effectivement c’est assez Power et le côté Death Métal reste assez discret en dehors du chant hurlé de Jean-Marc. En dehors de cela ajoutons quelques riffs assez typiques du style mais dans l’ensemble la démarche s’inscrit plutôt dans un genre plus accessible même si les italiens possèdent un solide savoir-faire pour pondre à la chaîne des riffs à la fois lourds et agressifs. Le chant se fait en grande majorité en anglais mais le groupe se plait à introduire du français sur « Misanthropique » par exemple. Les neufs compositions s’enchaînent sans temps mort, les italiens tentent de multiplier les plaisirs en variant les rythmes et les atmosphères. On ne va pas crier au génie mais aucune faute rédhibitoire n’est ici à déplorer. Against All Odds ne diffuse pas d’ondes très positives, l’ambiance reste froide et déprimante mais quelques riffs ici et là font mouche et touche le centre de la cible. Difficile de ne pas taper du pied et secouer la tête à l’écoute d’un « Out of Time » qui, malgré une grande simplicité, possède ce petit plus accrocheur.

Against All Odds ne jurera pas au sein de la discothèque de tout fan de métal qui se respecte. Le travail a été bien fait sur la forme comme sur le fond et les transalpins peuvent continuer d’avance et construire sur ces solides fondations. Il est à craindre que leur musique peine à sortir du microcosme italien mais qui sait, la chance sourit parfois aux audacieux.

Oshyrya (07/10)

 

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Bakerteam Records / 2015

Tracklist (40:00 mn) 01. Blood Red 02. Stolen Life 03. Misanthropique 04. Little Boy 05. Out Of Time 06. Against All Odds 07. Rise & Fall 08. Stay Away 09. ThiISIShell

Ephyra – Along the Path

oshy_06052016_EphyrEn faisant une petite recherche sur internet, le nom d’Ephyra évoque des éléments très variés, une région de la Grèce antique, le nom des nymphes ou même une étape du développement des méduses. Il serait sympathique de disserter sur ces différents sujets mais l’objet de notre étude aujourd’hui porte sur un groupe de Death Metal mélodique italien originaire de Côme. Le sextet voit le jour en 2013 et multiplie depuis les sorties comme d’autres les pains. Nous leur devons déjà une démo et un premier album, Journey. Après avoir écumé toutes les scènes transalpines afin de parfaire son style et se faire connaître du plus grand nombre, EPHYRA livre un second album, Along The Path, enregistré à l’Elnor Studio par Mattia Stancioiu (LABYRINTH, CROWN OF AUTUMN).

Entre leurs deux albums, les italiens ont beaucoup tourné aux côtés de groupes confirmés comme FINNTROLL ou leurs compatriotes d’ELVENKING et FUROR GALLICO. Et ils ont su en profiter au maximum pour développer leur identité et piocher de bonnes idées. Musicalement parlant, EPHYRA développe un métal très accessible et mélodique et la touche « Death Métal » reste très légère. Elle ne se justifie que par la présence d’un chant extrême masculin. Francesco Braga, la Bête, se voit compléter par Nadia Casali, la Belle. Ils créent ainsi, à deux voix, un contraste entre le chant clair féminin et le chant extrême masculin. Cela fonctionne plutôt bien ici, chacun joue le jeu et le mariage des deux tonalités s’avère efficace et harmonieux. Autant le touche « Death » est plutôt légère autant les influences folk restent omniprésentes tout au long de l’album. Difficile de ne pas penser à ENSIFERUM ou encore ELUVEITIE à l’écoute d’Along the Path. Les italiens s’en sortent avec les honneurs mais ils ne parviennent pas à atteindre le niveau de leurs modèles. Les compositions apparaissent encore assez simples et naïves par rapport aux ténors du genre. Le groupe est encore jeune mais il apprend vite. La production générale reste correcte même si le son aurait gagné à avoir plus d’énergie et d’impact.

Ils ne doivent pas être très nombreux, en dehors de la Botte, à avoir pu mettre la main sur le premier album d’EPHYRA en 2013. Sans atteindre des sommets, les italiens méritent d’être écoutés par un plus large public car ils n’ont pas à rougir du travail accompli. Ils n’ont pas vraiment les armes pour rentrer en compétition avec les meilleurs mais ils progressent petit à petit. « chi va piano, va sano e va lontano » comme ont dit chez eux.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2015

Tracklist (52:33 mn) 01. Melancholy Rise 02. Human Chaos 03. All At Once 04. Cruel Day 05. Flaming Tears 06. Hope 07. Last Night 08. Riding With The Sun 09. Land's Calling 10. No Dream 11. Alive

Cloudscape – Voice of Reason

oshy_06052016_CloudscaTrois ans après New Era (chronique ici), les suédois de CLOUDSCAPE remettent le couvert avec un cinquième album titré Voice of Reason. Si vous lisez notre bafouille précédente, vous comprendrez l’excitation qui s’est soudainement emparée de cette rédaction au moment de la réception de ce disque. Le quintet ne rassure pas vraiment en précisant vouloir reprendre tous les éléments de constitutifs de style et pousser les curseurs encore plus loin. Génial…

En dehors de la Scandinavie et de l’Allemagne peut-être difficile de savoir qui pourrait être intéressé par ce métal prog particulièrement générique. Oui nos amis sont des professionnels, ils connaissent toutes les ficelles du métier proposent un album bien ficelé mais l’enthousiasme peine à poindre le bout de son nez à l’écoute de ces huit nouvelles compositions. La seule originalité, typiquement scandinave vient de se mélange entre Hard FM et rythmiques plus métal. Les claviers sont également assez présents mais ils sonnent assez vieillots et constituent vraiment l’arbre qui cache la forêt. A l’exception de deux ou trois bonnes idées et mélodies accrocheuses, CLOUSCAPE risque d’en ennuyer sévèrement plus d’un. Même le chant de Mike Andersson sonne assez générique. Il assure bien et possède un bel organe rock mais difficile de ne pas penser à un Apollo Papathanasio (ex-FIREWIND) ou même Johnny Gioeli (AXEL RUDI PELL). Un peu de lumière vient du plat de résistance de cet album, la chanson titre qui affiche presque douze minutes au compteur. Dans une veine métal progressive à la SHADOWGALLERY ou plus proche de nous REDEMPTION. Mais le résultat sonne de manière assez décousue, même les plus courageux risquent de se perdre dans ces méandres mélodiques. Rien ne convint vraiment, tout reste assez plat et sans âme.

Par rapport à New Era, il faut souligner un progrès : la production s’avère bien meilleure, ce n’est pas encore le nirvana mais au moins le son ne dessert pas les Suédois. Cependant, le constat reste le même que pour son prédécesseur, Voice of Reason ne décolle jamais et provoque rapidement le décrochage chez l’auditeur, même persévérant. Un triste constat s’impose, CLOUSCAPE est encore une fois passé à côté.

Oshyrya (05/10)

 

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Dead End Exit Records / 2016

Tracklist (50:28 mn) 01. A New Design, 02. Futuristic Psycho, 03. Don't Close Your Eyes, 04. All For Metal, 05. Voice Of Reason, 06. Thunders Of Extreme, 07. Needle In The Eye, 08. In Silence We Scream