Archive for septembre, 2016

Royal Republic – Weekend Man

oshy_itw_Roy_Repub_03La musique des suédois de ROYAL REPUBLIC est à l’image des membres du groupe: sympathique, colorée, bourrée d’énergie et d’humour. Tout a débuté en 2007 à Malmö et depuis le quatuor avance à fond de train pour notre plus grand plaisir. Leur approche rock entre punk & pop ne mettra que quelques secondes à vous donner une pêche d’enfer et vous afficherez en un clin d’œil un très large sourire.

En effet, comme résister aux effets dévastateurs d’un « Baby » endiablé ou encore d’un « Walk » ? On ne peut alors s’empêcher de secouer la tête et taper du pied en rythme. Chaque nouvelle chanson s’avère être une nouvelle pépite rock ultra-mélodique et accrocheuse. Les suédois sont malins et savent varier leur propos, les rythmes et les tonalités mais ils conservent avec talent une énergie folle et communicative. Cette démarche impose un format très court, les titres tournent autour des trois minutes pour maximiser leur impact. Plus long et cela deviendrait trop sucré et écœurant. ROYAL REPUBLIC joue aussi sur un petit côté old school très agréable avec des sonorités venues du passé (« Kung Fu Lovin' ») et un groove diabolique. Weekend Man passe à toute vitesse et contient quasiment que des tubes en puissance. Les riffs et les mélodies qui font mouche en deux secondes ne se comptent plus. Le chant hyper expressif d’Adam Grahn apporte le glaçage final et n’en rend, le tout, que plus savoureux.

Voir des musiciens hyper talentueux, qui connaissent un très gros succès dans de nombreux pays, signés sur une major, faire preuve d’une telle autodérision et d’humour a de quoi redonner foi dans le genre humain. Il suffit de voir leurs clips vidéos pour s’en convaincre. Sur disque c’est bien mais sur scène c’est encore mieux, une fiesta d’enfer assurée par nos quatre suédois. ROYAL REPUBLIC frappe fort et apporte une touche de légèreté salvatrice dans le contexte actuel. A écouter sans limite pour soigner tous les coups de mou qui pourraient survenir.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Vertigo – Universal / 2016

Tracklist (39:56 mn) 01. . Here I Come (There You Go) 02. Walk! 03. When I See You Dance With Another 04. People Say That I'm Over The Top 05. Kung Fu Lovin' 06. Weekend-Man 07. My Way 08. Follow The Sun 09. Uh Huh 10. Any Given Sunday 11. Baby 12. High Times 13. American Dream

Enemy of the Enemy – Hellequin

oshy_18092016_enem_o_th_enemUn jour il faut se lancer, prendre son courage à deux mains, avoir une solide confiance dans son destin et sauter le pas. Pour écouter ce premier album des parisiens d’ENEMY OF THE ENEMY, il aura fallu patienter près de cinq années. Mais ces longs mois d’apprentissage, multipliant les expériences et profitant de toutes les opportunités pour se présenter sur scène au public ont fini par forger le son et le caractère du quatuor. Ce travail appliqué à pris forme à travers deux EPs, Klebz Back (2008) puis Garbage Society (2010). Le sort en est jeté sous la forme de cet LP, Hellequin.

Sous l’étiquette de trash métal au style ténébreux, ENEMY OF THE ENEMY lance l’offensive via dix salves tranchantes. Le mot d’ordre semble être pas de quartier dès les premières secondes d’un « Lost Generation » assez brutal. Sur une base rythmique en béton armé, les parisiens laissent les guitares faire feu de tout bois alors qu’Adrian "Kal" Cavalier s’égosille avec entrain devant le micro. Amateurs de douceurs et de mélodies sucrées, passez votre chemin, Hellequin ferait plutôt office de rouleau-compresseur pour nos cages à miel. Mais le son d’ENEMY OF THE ENEMY n’est pas bêtement monolithique, sur cette base thrash vient se greffer des influences multiples et très variées. L’auditeur trouvera ainsi, ici et là, des touches ska, reggae ou encore un phrasé empruntant aux styles rap et slam. Enfin, signalons quand même que notre ami chanteur hurle beaucoup et que cela ne parlera sans aucun doute qu’aux amateurs de friandises extrêmes. Avec Hellequin, les parisiens n’ont pas joué la facilité, chaque chanson s’avère assez copieuse, oscillant autour des quatre minutes. Tout n’est pas génial, le disque connait un moment de flotement moins convaincant au milieu, un ventre mou autour du très poétique « Smooth Pussy ». Enfin, les poètes sont assez rares dans ce bas monde.

Avec Hellequin, ENEMY OF THE ENEMY se donne les moyens de progresser et de plus largement se faire connaître dans l’hexagone. Cette carte de visite s’avère solide, le fruit d’un travail appliqué et d’un talent certain. Mais c’est le scène qui reste le juge de paix et leurs compositions semblent tailler pour le live. A confirmer près de chez vous (surtout pour les franciliens).

Oshyrya (6,5/10)

 

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Autoproduction / 2013

Tracklist (47:29 mn) 01. Lost Generation 02. Farm Boy 03. Oh Glory (Superstar) 04. Dangerous Species 05. Angels Can Die 06. Nowhere 07. Smooth Pussy 08. Beast 09. This Is A Gift 10. Vendetta

Fragore – Asylum

oshy_18092016_fragorDeux années seulement après la sortie de The Reckoning (chronique ici), iles italiens de FRAGORE se rappellent déjà à notre bon souvenir. Et ils ne reviennent pas les mains vides puisqu’ils apportent avec eux un nouvel, opus, le quatrième, au titre d’Asylum. Et pur une fois la stabilité a été au rendez-vous, pas de changement de line-up, le trio reste le même.

Pourquoi changer une recette qui marche me direz-vous ? Et bien nos amis ont du se faire la même réflexion tant Asylum reprend les choses-là ou son prédécesseur les avait laissées. Nous sommes donc toujours en présence d’un thrash/death de bon aloi avec la bonne quantité de riffs assassins et de hurlements directs et virulents. On sent bien que le trio a su profiter de ses nombreux concerts données surtout dans le botte mais aussi à l’international lors de divers festivals. Il n’y a rien de mieux que la confrontation avec d’autres groupes pour se comparer et prendre conscience de ses faiblesses. Après une courte introduction, les choses sérieuses débutent dans le fracas des armes avec un « Hidden Truth » rentre dedans à souhait. Reconnaissons à FRAGORE un talent certain pour pondre des riffs et des rythmiques à la fois tranchantes et accrocheuses. A l’exception du chant guttural, musicalement cela reste plutôt accessible. Il est amusant de constater que Davide Nunziante. le chanteur et guitare sonne souvent comme Johan Hegg d’AMON AMARTH. Enfin nous pourrions sans doute dire cela de plus d’un chanteur évoluant dans ce registre guttural. Les titres tournent autour des quatre minutes et font le boulot attendu. Vous ne trouverez pas sur Asylum de pépites intemporelles mais le niveau reste de bonne facture, pas non plus de bouse infâme au programme.

« La fortune sourit aux audacieux » dit l’adage et FRAGORE compte bien tirer son épingle du jeu. Ils saisissent toutes les opportunités de se produire sur scène pour se faire un nom et n’hésitent pas à sortir largement de leur frontière. Ils se sont ainsi embarqués dans une tournée en Ukraine qui devait être sacrément rock n’roll. Mais cette passion et cette motivation ne peuvent que forcer le respect. Asylum tient la route leur offre de jolies munitions supplémentaires.

Oshyrya (07/10)

 

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Murdered Music / 2016

Tracklist (41:37 mn) 01. Lost 02. Hidden Truth 03. Control Denied 04. Molotov 05. Alone 06. Revenge 07. The Cell 08. Dies Irae 09. Thor 10. Made of Steel 11. Children of the Sky