oshy_25092016_div_you_heaIl n’y a pas de désert “métal” en France, du Nord au Sud et de l’Est et l’Ouest, toutes les régions, tous les départements de l’hexagone accueillent des groupes qui tentent de faire leur nid et qui créent contre vents et marées. DIVE YOUR HEAD qui nous intéresse aujourd’hui est originaire de Sens dans l’Yonne. Vingt-cind mille habitants mais au moins cinq métalleux qui nous livrent ici leur premier album, le prix du sang.

Petite déception pour commencer, avec moins de trente minutes au compteur, ce disque parait d’emblée assez chiche. Un ou deux titres supplémentaires n’auraient pas été du luxe. Enfin, une fois cela posé, l’auditeur sera happé dès les premières secondes et va subir les foudres du maelstrom DIVE YOUR HEAD. « Les rois perdus » ouvrent les hostilités en imposant d’entrée un mur de son, un riff et une rythmique pachydermique mais diablement efficace. Sur cette base, Luca Depaul-Michau alterne les chants, entre voix claire et hurlements dans un registre assez aigu et criard. Cela donne un cachet au groupe, notre ami chanteur s’égosille avec entrain même si cela devient vite lassant. Si vous vous souvenez d’AqME vous voyez de quoi nous parlons. Cela risque quand même d’en rebuter plus d’un. Chaque nouvelle chanson se veut être une mandale supplémentaire, DIVE YOUR HEAD a des choses à dire et préfère vous les hurler dans les oreilles. La démarche reste très efficace reconnaissons-le. Les titres s’enchainent très rapidement et l’ennui finit par poindre le bout de son nez au bout de quinze à vingt minutes. Le quintet peine à se renouveler et l’impression d’évoluer dans un tunnel s’impose progressivement. Il manque d’évidence quelques titres accrocheurs à même de saisir l’auditeur et lui a donné cette envie irrésistible d’y revenir.

DIVE YOUR HEAD de démérite pas avec le prix du sang et ils se constituent une jolie carte de visite pour se faire connaître du plus grand nombre et décrocher de nouvelles opportunités de concerts. Maintenant, le groupe manque de caractère et d’un élément distinctif. Dans ce registre metalcore, les formations pullulent et il s’avère périlleux de s’y faire une place.

Oshyrya (06/10)

 

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Auto production / 2016

Tracklist (29:47 mn) 01. Les Rois Perdus 02. Avaritia 03. Luxuria (feat. LeXA) 04. Gula 05. Superbia 06. Ira 07. Post-Mortem 08. Invidia (feat. Kevin Fauvel et Maxime Keller)