Tiens voici un nouvel album des finlandais de LORDI. Reconnaissons que le soufflé et le buzz entourant le groupe a fondu comme neige au soleil après avoir atteint des sommets au moment de l’Eurovision. Depuis, nos amis poursuivent leurs chemins et enchainent sorties d’albums et tournées. Avec régularité, un nouveau disque tombe tous les deux ou trois ans. Après Scare Force One (chronique ici) en 2014, voici Monstereophonic (Theaterror vs. Demonarchy), le huitième album studio.

Alors que GHOST semble battre tous les records et touchent un public sans cesse plus important, LORDI s’est fait un peu oublié des fans à part peut-être en Finlande où le succès se confirme à chaque fois. Pas de changement de cap en ce qui concerne l’orientation musicale, le quintet trouve don épanouissement dans ce hard rock / métal très mélodique et accrocheur qui a fait son succès dans le passé. Il suffit d’écouter les deux premiers titres de ce disque pour se retrouver en terrain connu, des riffs entrainants, des claviers bien présents et un refrain immédiatement mémorisable. Il n’est pas étonnant de constater que « Hug you Hard Core » a été choisi pour être le premier single. Ce riff hypnotique et répétitif vous rentrera irrémédiablement dans le crane. Difficile de ne pas penser non plus à un BATTLE BEAST en écoutant « Let's Go Slaughter He-Man ». Les ingrédients sont les mêmes et même si l’auditeur en connait toutes les ficelles, cela fonctionne et on y retourne assez aisément.

Conceptuellement parlant, cet album est divisé en deux parties. La première, Theaterror, s’apparente à une collection de titres directs et accrocheurs et les finlandais ont déjà maintes fois prouvé leur savoir-faire dans ce domaine. Le seconde partie, Demonarchy, se veut plus conceptuelle et narre l’histoire de divers personnages. LORDI se fait alors plus complexe, agressif et moderne. Il sort alors légèrement des sentiers battus pour tester d’autres formules. Les compositions se font plus longues et casse la routine habituelle des finlandais. Tout n’est pas génial mais cette brise apporte un peu d’innovation et évite de tomber trop rapidement dans la lassitude. Au niveau de la production, rien à redire, Monstereophonic a été enregistré et mixé aux Sonic Pump Studios en Finlande avec le producteur Nino Laurenne. Ce dernier n’est pas un inconnu dans l’univers LORDI car il a déjà officié sur Deadache en 2008.

Alors que je n’attendais rien de spécial de LORDI, ce huitième album surprend un peu offre de bons moments. Alors que les finlandais semblaient se contenter du pilote automatique, ils décident finalement de se retrousser les manches et d’arrêter de faire du sur place. Finalement Monstereophonic s’avère être un disque équilibré, contenant à la fois les hits accrocheurs attendus et petit vent de fraicheur particulièrement salvateur. Nous n’en demandons pas plus.

Oshyrya (7,5/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (64:29 mn) 01. SCG8 One Message Waiting 02. Let's Go Slaughter He-Man (I Wanna Be The Beast-Man In The Masters Of The Universe) 03. Hug You Hardcore 04. Down With The Devil 05. Mary Is Dead 06. Sick Flick 07. None For One 08. SCG VIII Opening Scene 09. Demonarchy 10. The Unholy Gathering 11. Heaven Sent Hell On Earth 12. And The Zombie Says 13. Break Of Dawn 14. The Night The Monsters Died