Archive for janvier, 2017

 

 

 

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Chronique de Gods of Violence (ici)

 

MARILLION est un groupe qui fonctionne très bien, ils ont su comprendre et surfer sur les nouvelles tendances du music business. Ce fut l’un des premiers à s’affranchir des labels et à monter sa propre structure, mettant en place un rapport direct avec leurs fans, vendant et finançant leur musique via des crowdfundings avant tout et ne passant que des contrats de distribution de leurs albums pour toucher le public le plus large possible. Mais les britanniques ont su inverser le rapport de force entre artistes et labels. A l’époque Fish ils avaient connu les majors et les dérives du système, grâce à la fidélité de leurs fans, ils ont pu mettre en place leur propre écosystème.

MARILLION s’appuie aussi beaucoup sur les très nombreuses tournées qu’ils assurent tout au long de l’année pour se financer et maintenir le lien permanent avec les fans. Depuis 2002, tous les deux ans, ils organisent des week-ends spéciaux de trois jours et trois concerts aux tonalités particulières : les setlists proposent des albums complets, les favoris des fans définis par vote ou des raretés quasiment jamais interprétées. En mars 2015, ce week-end a eu lieu à Port Zeland (Pays-Bas). Au programme de Marbles In The Park, comme son nom le laisse deviner l'album Marbles interprété dans son intégralité complété de trois autres titres (deux d’Afraid of Sunlight et un de Sounds That Can’t Be Made). La prise de son est excellente, l’auditeur se voit immédiatement immergé dans l’ambiance de ce concert. MARILLION a toujours été un groupe très solide sur scène et on sent bien le plaisir et l’amusement du quintet. Les chansons sont assez respectueuses des versions originales même si quelques petits ajouts apparaissent ici et là. En presque deux heures et demie, le groupe fait des merveilles et impressionne encore et toujours malgré une si longue carrière. Marbles n’est pas l’album préféré de votre serviteur mais il se voit ici véritablement magnifié.

Les années ne semblent pas avoir de prise sur MARILLION qui avance et mène contre vents et marées sa carrière. Des crises émergent parfois mais finissent par se résorber car one ne mène pas des décennies de carrière en commun sans respect et amitié. Le groupe se bonifie avec le temps. F*** Everyone And Run (F E A R) publié en décembre dernier a atteint la quatrième place des charts britanniques, le plus grand succès depuis 1989 et l’arrivée de Steve Hogarth. Et le même phénomène s’est réalisé dans toute l’Europe. Marbles In The Park vous permettra de revivre ce week-end forcément magique si vous y étiez, ou de le découvrir si vous n’aviez pas eu cette chance.

Oshyrya (08/10)

 

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earMUSIC / 2017

CD1 (62:55 mn) : 01. The Invisible Man 02. Marbles I 03. Genie 04. Fantastic Place 05. The Only Unforgivable Thing 06. Marbles II 07. Ocean Cloud 08. Marbles III 09. The Damage

CD2 (67:58 mn) : 01. Don't Hurt Yourself 02. You're Gone 03. Angelina 04. Drilling Holes 05. Marbles IV 06. Neverland 07. Out Of This World 08. King 09. Sounds That Can't Be Made

Amaranthe – Maximalism

C’est moi où tout le buzz qui avait accompagné le groupe AMARANTHE sur ses premiers albums commence petit à petit à s’étioler ? Déjà Massive Addictive (chronique ici) en 2014 n’avait pas forcément soulevé l’enthousiasme des foules mais avec ce quatrième opus, Maximalism, le sextet semble rentrer plus que jamais dans le rang.

Il faut bien dire qu’à force d’être le cul entre deux chaises, AMARANTHE ne pouvait que se casser la gueule. Entre métal et pop il va bien falloir un jour choisir. Mais ce n’est pas Maximalism qui va trancher, la recette n’ayant pas changé d’un iota. Vous prenez des mélodies simples mais accrocheuses, des refrains tout aussi aisément mémorisables, quelques boucles électro, de grosses rythmiques de guitares et une alternance de chant entre chant clair féminin, chant clair masculin et growls. Mélangez le tout et pondez à la chaine des chansons courtes et directes, pas plus de quatre minutes histoire de ne pas fatiguer l’auditeur formaté et maximiser ses chances de passer en radio. Et le pire c’est que tout un chacun pourra aisément tomber dans ce piège les premières écoutes avant que cette guimauve prédigérée ne vous fasse quand même réagir. Reconnaissons un certain talent au sextet suédo-danois, ils savent y faire et parviennent à chaque fois à nous pondre de nouveaux titres dans une veine très similaire. Rien à redire sur la production, claire et puissante, un joli travail d’orfèvre. Il faut dire que ce sont des cadors derrière la console, Jacob Hansen (VOLBEAT, EPICA, DELAIN) à la production et Svante Forsback (RAMMSTEIN, APOCALYPTICA et DRAGONFORCE) au mastering. Difficile cependant de ne pas voir là-dedans un sacré gâchis, Olof Mörck pour ne citer que lui savait atteindre un autre niveau et faire des merveilles avec DRAGONLAND par exemple. Mais il en vendait nettement moins et ne risquait de tourner outre-Atlantique avec son groupe principal.

A voir la tournée américaine qui s’annonce pour février 2017, les suédois d’AMARANTHE rencontrent un succès indéniable. Autant leur démarche semble bancale artistiquement parlant, autant cela ne peut que fonctionner au niveau commercial. Tout est fait pour cela. Tout le monde peur se retrouver autour de ces chansons vite consommées, vite oubliées et vous aurez même un petit frisson à l’écoute de ces growls. Business is good !

Oshyrya (5,5/10)

 

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Spinefarm Records / 2016

Tracklist (39:48 mn) 01. Maximize 02. Boomerang 03. That Song 04. 21 05. On The Rocks 06. Limitless 07. Fury 08. Faster 09. Break Down And Cry 10. Supersonic 11. Fireball 12. Endlessly