En 2014, Hexa Mera m’avait agréablement surpris avec un premier album très efficace. Le potentiel était là, indéniable, et ce ne sont pas les quelques reproches que j’avais adressés au sujet du chant qui allaient gâcher mon enthousiasme à l’idée de poser l’oreille sur leur nouvel effort 3 ans plus tard.

La première impression est visuelle, mais elle affiche déjà la couleur. Rien qu’au niveau de l’artwork, le groupe semble vouloir montrer qu’ils ont encore passé un palier. L’artwork de Human Entropy était pas mal du tout, mais je trouve celui-ci sublime. Je n’ai pas encore eu l’occasion de consulter le livret (l’album est sorti vendredi au format physique), mais si tout le contenu est du même tonneau, ce sera un bel objet.

Mais un bel emballage n’est pas une garantie de qualité musicale. J’ai donc aligné les écoutes d’Enlightenment pour arriver finalement à ce constat : c’est la même chose, mais en mieux. Sur Enlightenment, Hexa Mera n’a pas essayé de se réinventer. Le groupe a simplement repris sa recette et l’a légèrement retravaillée pour qu’elle soit encore plus cohérente, encore plus puissante, encore plus efficace. Sur le plan purement musical, Hexa Mera contient son lot de pépites catchy qui me font immanquablement penser à Heaven Shall Burn : rentre-dedans, mais tout en restant mélodique.

Mais mon constat « la même chose, mais en mieux » implique aussi et toujours ce même reproche envers le chant, mais de manière un peu moins marquée que sur Human Entropy. Malgré quelques tentatives de variations, le frontman a du mal à sortir de son registre. S’il pouvait alterner le chant grave et le chant crié comme Marcus Bischoff, on tiendrait probablement un groupe capable de rivaliser avec les grands du genre.

Musicalement encore plus efficace, toujours un poil faiblard sur le chant, Hexa Mera a tout pour faire partie des valeurs sûres de la scène belge. Il ne manque presque rien. Espérons qu’ils trouvent une solution au niveau du chant (un deuxième chanteur, histoire de garder leur frontman ?) pour encore passer un palier.

Mister Patate (8,5/10)

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Autoproduction / 2017
Tracklist (41:23) 1. Empyrean 2. Anthropic Principle 3. Inhuman 4. Divide Et Impera 5. Brotherhood 6. Dare to Know 7. Union 8. Archetype of Hate 9. Godless 10. This Bleeding 11. Enlightenment