Archive for février, 2019

Fukpig – Bastards

En l’espace de 5 ans, les Anglais de Fukpig avaient craché 4 albums (ou plutôt 3 albums et demi, vu que The World Is Weakening n’était qu’un réenregistrement de 3 avec de nouveaux membres) avant de sombrer à nouveau dans l’oubli pendant 6 longues années.

Et un matin, au réveil, en consultant mon fil d’actu sur Facebook tout en satisfaisant un besoin naturel pressant, la nouvelle était tombée : un nouvel album de Fukpig. Je ne l’attendais pas vraiment, même si le groupe avait semé ici et là quelques indices, et le résultat est pour le moins percutant.

En termes de composition et de style, Fukpig reprend là où le groupe s’était arrêté, avec un mix de crust, de grind et d’une pincée de black, le tout portant deux chants qui s’opposent, s’invectivent. C’est toujours aussi basique, aussi rentre-dedans et aussi bourru qu’avant. Au niveau des thèmes abordés, là non plus, pas de surprises, les Anglais sont toujours aussi portés sur l’antifascisme, la guerre, les troubles sociaux (à croire que venir de Birmimgham pousse certains à se tourner d’office vers ces thématiques). S’il faut pointer une différence, c’est au niveau de la prod’. Plus pro, plus agressive, elle permet au groupe d’encore renforcer son impact. Bon, on est encore loin d’une prod’ à la Obscura, mais on sent tout de même un effort à ce niveau. Allez, les gars, dans la foulée, si vous réenregistriez vos deux premiers albums avec ce line-up…

Pas révolutionnaire sur la forme, Bastards est un album coup de poing, avec quelques hits imparables. Trop court pour lasser, trop simple pour ne pas se digérer aisément, il marque un retour aux affaires gagnant pour les affreux masqués.

Mister Patate (8/10)

Facebook officiel 

Devizes Records / 2018
Tracklist (30:43) 1. Dogshit Hair 2. Lets Make Britain Hate Again 3. Force Fed Fucking Bullshit 4. Antisocial Media 5. Bastards 6. The Altar of Austerity 7. Doctrines of the Obsolete 8. Meathead 9. Déteste 10. Ruled by Cunts 11. The Bleakest Toll 12. Last Brexit to Nowhere

 

01. Peux-tu présenter à nos lecteurs PORN ? Vous parlez de Murder Rock, qu’entendez-vous par là ?

Un peu comme les Murder ballads dont les thèmes sont le meurtre, ou encore les chansons folklorique mexicaine qui narre des histoires de meurtres, de braquages… L’essentiel de cette trilogie musicale débuté avec The Ogre inside et dont le second volet sort en ce moment « The darkest of human desires – Act II », est basée sur la thématique de la pulsion homicide. Par ailleurs, le titre de ce second volet y fait directement référence. Car il me semble que la pulsion, le désir homicide soit le plus sombre des désirs.

 

02. Quel a été ton parcours musical avant le groupe ? En tant que musiciens, qui sont tes références/modèles ?

Avant PORN, j’étais vierge de toute réelle expérience musicale. PORN est mon premier véritable groupe. Je n’y pense pas souvent, mais en réalité c’est de plus en plus rare… J’ai tout appris ans PORN. En réalité je ne savais même pas jouer d’un instrument le jour ou PORN est né. Au tout départ, à la genèse, il y avait un proto-groupe qui s’appelait Transmission ( en hommage à JOY DIVISION, c’est le nom d’un de leur morceau) et puis en quelques semaines le projet c’est muté en PORN. Le nom devenait un hommage à THE CURE et leur album Pornography. PORN se transformait en groupe rock-indus et quelques mois âpres sortait la première démo du groupe, et nous voilà plusieurs années après…ici !

 

03. Quelle était la démarche originelle ? Aviez-vous les mêmes influences ?

L’idée était de créer une musique qui soit tout à la fois sombre et sensuelle, sauvage et sexy. J’aimais beaucoup toute cette scène communément appelé rock-indus du début des années 90. Je voulais créer une musique qui soit comme un joli fruit avec un rasoir à l’intérieur. Un cadeau empoisonné et libérateur, une porte ouverte vers la démence et la réalité.
Au tout départ du groupe nous avions je pense des influences assez similaires. Mais en réalité je composais pratiquement l’ensemble des titres… Sur le premier album j avais composé 80 % des chansons… Sur le deuxième album, j’ai travaillé essentiellement seul. Ensuite pour le démarrage de la trilogie actuel, Erwan est entré petit a petit dans le processus de composition, rajoutant des synthé, des guitares par ci par là… J’étais vraiment satisfait de notre duo de travail avec An Erotic end of Times (notre projet parallèle à tout deux) , du coup il contribué a The Ogre Inside et nous avons continué sur The Darkest of Human Desires. Et nous comptons continuer notre association de malfaiteurs pour la suite…

 

04. Comment synthétiser la période The Ogre Inside – Act I de fin 2017 ?

Je dirais que c’est le début d’une nouvelle ère tout d’abord. Une nouvelle ère musicale et artistique. J’ai voulu travaillé et conceptualiser cette trilogie qui naissait avec The Ogre inside comme une œuvre complète, un héritage, pour que si jamais tout devait se finir avec l’Act – III, il n’y ait pas de sentiment d’inachevé. Bien évidement cela n’est pas l’œuvre de toute une vie, mais c’est une œuvre dans un carcan prédéfinie. Dans un cadre et une thématique donnée. Après cet Act III, je passerai à autre chose. Et je me dirais que ceci est achevé.

 

05. Une sortie tous les 2 ans, est-ce votre rythme créatif naturel ?
Ça l’est depuis peu. Mais j’ai été très occupé par ailleurs… En 2011, on sortait le deuxième album. Durant le processus d’écriture de cet album m’est venu le concept du roman Contoyen (dans lequel l’ogre intérieur fait son apparition), je me suis attelé a son écriture, puis en 2015 on sortait Deconstruct (des remixes et reprises ) en 2017 l’album de An Erotic end of Times , en 2017 également The Ogre inside, et en 2019 The darkest of human desires. On ne s’est pas roulé les pouces … ! Je pense que c’est un bon rythme en réalité car cela permet de rester concentré, de garder un fil conducteur, une énergie, une sensibilité…

 

 

06. Quel est le processus typique de création d’un titre ?
Il n’y en a pas vraiment, cela varie… Il a le concept, l’ambiance générale qui importe. Il faut que le morceau corresponde à l’atmosphère de l’album. I y a un concept, une histoire, des personnages et un personnage central : Mr Strangler. Mr Strangler est un tueur. On peut considérer que le premier volet, The Ogre inside, traître de son enfance et adolescence. C’est une période trouble durant laquelle la personnalité de chacun se forme. Et parfois cette personnalité peut être en conflit, en collision avec ce que le monde attend de vous. Le futur Mr Strangler sent qu’ il est un tueur. Il est donc tiraillé par ce qu’il ressent, ce qu il est et ce que la société attend de lui. J’ai matérialisé cet état conflictuel par L’ogre intérieur. Cette colère, cette frustration, cette douleur qui vous ronge de l’intérieur. L’Ogre est la personnification du mal être. De ce biais qui existe entre ce que l on est et ce que la société nous impose d’être. J’ai voulu l’album sombre, limite claustrophobique par moment pour illustrer l’état de cet adolescent qui est en train de devenir Mr Strangler.

Dans The Darkest of Human desires, Mr Strangler n’est plus en lutte, il n’y a plus de conflit intérieur. Il a accepté sa nature de tueur. On peut dire qu il est en « roue libre ». Avec son équipe il s’adonne à son passe-temps favori : tuer. En quelque sorte l’Ogre a disparu. On peut se dire qu il l a vaincu ou qu il est devenu l’Ogre. L’album est donc plus énergique, moins lugubre peut être, il y a plus d’entrain. Tout en restant tout de même très sombre. Chaque morceau doit trouver ça place dans l’histoire de Mr Strangler …

 

07. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement de ce ” The darkest of human desires – Act II ” ? Comment comprendre le titre ?

L’enregistrement c’est effectué directement derrière celui de The Ogre inside. Il n’y a quasi pas eut d’arrêt. On s’est seulement accordé une petite pause avec l’enregistrement de la reprise d’AEROSMITH « Dream On », que l’on a fait masterisé par Chris Harms de LORD OF THE LOST. D’ailleurs tout de suite après le mastering de ce second opus, nous avons enchaîné sur la composition de l’Act III !
Pour le mastering de The Darkest of human desires – Act II, nous avons travaillé avec Tom Baker, qui a masterisé les plus grands albums du style comme ceux de, NINE INCH NAILS , MINISTRY MARILYN MANSON, ROC ZOMBIE… Et avec lesquels il bosse toujours d’ailleurs, pour la plupart. Et c’est une super fierté d’avoir bossé avec Tom Baker.

 

08. Comment avez-vous bossé la pochette ? (David SC ?)
On travaille avec David depuis The Ogre inside. Il fait un travail remarquable. Aussi bien pour les albums que pour les singles. Je voulais créer une homogénéité visuelle pour cette trilogie. Il était donc important d’avoir la même personne avec nous sur les visuels, comme un membre à part entière du groupe. Je lui explique le concept de l’album, du single et il me fait des propositions. Puis on peaufine cela ensemble.

 

09. Vous avez fait un clip pour « Here for love ». Comment cela s’est-il passé ? Qu’avez-vous dans les tuyaux ?
Nous avons tourné avec Mattéo de VD Pictures, qui est aussi le frontman du groupe Hell Boulevard. Nous avons travaillé avec lui sur plusieurs clips de The Ogre inside – Act I : Close the window, She holds my will, You will be the death of me….

C’est un réalisateur du « milieu », je veux dire par là qu il est de la scène rock metal . C’est à lui que l’on doit les derniers clips de POWERWOLF, les clips de LORD OF THE LOST et nombre d’autres groupes allemands… Il comprend notre univers, donc tout est plus facile… Nous avons tourné un nouveau clip à Los Angeles en janvier, il devrait sortir courant mars. Nous avons bossé avec Industrialism films, je suis impatient de dévoiler ce nouveau clip !

 

10. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour PORN ? Qu’espérer pour 2019 ? Quel est l’avancement de la 3ème partie ?

On espère finir l’Act III et surtout être satisfait du résultat ! On prépare aussi un petit EP de reprises qui devrait sortir avant l’été. D’autres clips sont en postproduction… Nous aimerions tourner également. Des dates devraient voir le jour en Allemagne et en France.

 

11. Que peux-tu nous dire de la scène métal française vue de Lyon ?

Pour être honnête, même si je suis basé à Lyon, je passe beaucoup de temps à l’étranger et la plupart de mes contacts, partenaires … sont en Allemagne ou aux USA… Je dirais que la scène française est peut-être trop focalisée sur l’aspect « festif » ou « comique » à mon goût. Mais elle à l’air de très bien se porter. Il en faut pour tous les goûts.

 

 

Et enfin “Le Quizz De Metal Chroniques Quizz” pour terminer cette interview:

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques,…) ?

Dur , dur… je dirais FIELDS OF THE NEPHILIM “Wail of Sumer & And There Will Your Heart Be Also”

2. Premier album acheté ?

Ça doit être Mystic Places of Dawn de SEPTIC FLESH ou De mysteriis dom sathanas de MAYEHM en 94 …

3. Dernier album acheté ?

Symbol of life de PARADISE LOST. J’achète bcp de cds, plusieurs par mois. Beaucoup de vieux albums…

4. Quel son ou bruit aimez-vous ?

J’aime le son en général.

5. Quel son ou bruit détestez-vous ?

Le polystyrène. Ça me donne des envies de meurtre.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Facebook officiel

 

 

 

01. Peux-tu présenter à nos lecteurs DIRTY SHIRT ?

DIRTY SHIRT est un groupe roumain, plus exactement de Transylvanie, qui mélange le métal moderne avec des influences, un groupe qui a déjà pas mal tourné en France les dernières années. Mais pour la sortie du nouvel album, ça sera la première fois qu’on jouera en France accompagnés par un orchestre traditionnel.

 

02. Quel a été ton parcours musical avant le groupe ? En tant que musiciens, qui sont tes références/modèles ?

J’ai commencé le piano assez jeune, à 7 ans, et j’ai été dans mon premier groupe de musique à 8 ou 9 ans et puis j’ai passé par plusieurs groupes locaux (NEVERLAND, ECLIPSE) et quelques autres collaborations et projets plus importants en Roumanie (ARCA, RHETORICA, MT PROJECT).
Les groupes qui m’ont le plus influencé font partie de la scène néo métal de la fin de année ’90, américaine (KORN, SYSTEM OF A DOWN…) mais aussi française (PLEYMO, MASS HYSTERIA…). En plus, d’autres groupes d’horizons métal assez variés, ont laissé une marque importante sur ma façon de faire la musique : FAITH NO MORE, NINE INCH NAILS, TOOL, DREAM THEATER, DOABLO SWING ORCHESTRA, RUSSKAJA, etc…

 

03. Quelle était la démarche originelle ? Aviez-vous les mêmes influences ?

Aux débuts, le groupe faisait du métal progressif, mais après quelques années, on a décidé de changer de cap. On a eu une période d’expérimentations, on a testé plein de choses, et finalement on est arrivés à créer un son propre à nous, basé sur un squelette hardcore – indus – nu metal sur lequel on a rajouté des influences sans limites : folklore de l’Europe de l’Est, world music, funk, electro, etc…

 

04. Comment synthétiser la période Dirtylicious de fin 2015 ?

« Dirtylicious » est sans aucun doute un album qui nous a propulsé au top de la scène métal roumaine et qui nous a fait un petit « nom » au niveau européen.
Qui a été à l’origine du « FolkCore DeTour » ? Pourquoi cette démarche ? Qu’est ce qui a été le plus compliqué ?
Lors des enregistrements de Dirtylicious avec plusieurs musiciens issus des orchestres traditionnels, on rêvait de faire tout cela aussi en live. En 2016 on a décidé que le groupe est arrivé à un niveau suffisant pour tenter ce projet fou. On a pris des risques énormes (artistiques, logistiques, techniques et financiers) mais ca été un gros succès. Avec une production mobile avec 45 personnes sur la route (avec première partie, techniciens et staff) tout a été compliqué 🙂

 

 

05. Vous sortez un disque tous les 2/3 ans. Est-ce votre rythme créatif normal ?

Que tu l’as bien remarqué, on fonctionne en cycles de 2-3 ans… je trouve un cycle tout à fait naturel et pour un groupe « amateur », c’est difficile de faire plus condensé, surtout que notre agenda concerts est bien chargé tous les ans…

 

06. Quel est le processus typique de création d’un titre ? Comment trouvez-vous l’équilibre entre Dan & Robert ? Et comment travaille-t-on à huit ?

Généralement je compose dans la tête, sans avoir instruments à côté. Beaucoup d’idées se perdent, mais les meilleures restent ou reviennent quand j’ai besoin d’elles. Au fur et à mesure que les idées commencent à avoir une forme, j’enregistre des maquettes instrumentales dans mon home studio et j’envoie à mes collègues. Par la suite, ils rajoutent leur touche, des fois les idées peuvent évoluer beaucoup. Une fois les maquettes « stabilisées », je me déplace pour les sessions d’enregistrement en studio avec les instruments acoustiques.

A nouveau les titres peuvent évolués, puisqu’on part sur le principe de tout tester en studio, et en plus des parties bien établies en avances, je laisse une grande liberté aux musiciens. Cela permet de beaucoup enrichir notre musique. Par la suite, on passe aux instruments habituels du metal et aux voix.
On porte une attention particulière aux chants et le bon équilibre entre les 2 registres de voix. C’est pour cette raison qu’on a eu des morceaux avec même plus de 5-6 versions de lignes mélodiques.
Pour travailler à 8, pas facile, surtout que tous on a une forte personnalité 🙂

 

07. Que peux-tu nous dire de ce Letchology ? Comment comprendre le titre ?

Letchology vient d’un jeu de mots. Letcho est un repas traditionnel en Transylvanie (mais aussi dans d’autres pays de l’Europe Centrale et de l’Est), un sorte de ratatouille locale, où on mélange plein de légumes pour obtenir un plat délicieux. Du coup Letchology c’est la science (ou l’art) à mélanger les ingrédients.
Par rapport aux albums précédents, Letchology est plus expérimental, plus varié, mais en même temps plus catchy et plus dynamique. Pour garder ce dynamisme on a fait le choix d’un album court et intense, où non seulement on a continué les collaborations avec les musiciens traditionnels du passé mais on a rajouté pour la première fois en studio des backing vocals, des cuivres, chœurs d’enfants, etc… Pour ceux qui découvrent que maintenant, je peux dire que c’est un album très riche et très …. Improbable.

 

08. Comment avez-vous bossé la pochette ?

Comme pour les albums précédents, on a travaillé avec Costin Chioreanu, un artiste roumain déjà reconnu au niveau international, qui a travaillé pour les plus grands groupes de la scène métal. Comme d’habitude, on lui donne les idées de l’album et puis il est assez libre dans le développement du concept graphique.

 

09. Vous avez fait quelques clips dans le passé + le DVD du concert avec l’orchestre. Qu’avez-vous dans les tuyaux ?

Deux singles sortiront avant l’album, et les deux auront un vidéoclip : « Put it on » et « Killing Spree » (par ailleurs filmé à Montpellier et produit par Igor Gonzola Omodei)

 

10. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour DIRTY SHIRT ? Qu’espérer de la tournée pour 2019 ?

Continuer sur la même trajectoire jusqu’à présent et tout sera parfait 🙂 Bien évidemment j’espère qu’il y aura du monde aux concerts. Pour le public français ça sera une occasion de découvrir un univers musical original et avoir une expérience live excellente.

 

 

11. Que peux-tu nous dire de la scène métal roumaine ?

La scène métal roumaine a commencé à exister au milieu des années ’90, après la chute du communisme, et DIRTY SHIRT fait partie de cette vague. Surtout avec les nouvelles technologies, l’internet et l’entrée de la Roumanie dans l’UE, la scène métal roumaine a progressé énormément les dernières années, et je considère qu’à l’heure actuelle est une des meilleures et développées dans l’Europe de l’Est. Ce n’est pas pour rien qu’après notre deuxième place obtenue lors de la finale internationale de Wacken Metal Battle il y a 5 ans, deux autres groupes roumains ont réussi monter sur le podium.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Facebook Officiel