oshy-10082013_Jame_LaBrL’abandon du nom MULLMUZZLER (bien naze) semble avoir donné des ailes à James LaBrie. Il enchaine depuis le début du siècle les belles sorties avec DREAM THEATER mais pas seulement. En solo également, contre toute attente, il fait preuve album après album de la même réussite, de la même maestria. Le chanteur canadien s’est lâché et son association avec le clavier Matt Guillory fait des merveilles, complétée par une équipe de choc: le virtuose de la six-cordes Marco Sfogli et le batteur suédois Peter Wildoer. Voici donc le cinquième album solo de LaBrie, Impermanent Resonance.

Dans la droite ligne d’Elements of Persuasion et Static Impulse, James LaBrie et ses camarades de jeu continuent de proposer un métal prog très moderne et rentre-dedans. L’idée de génie a été de durcir nettement le ton, ils n'ont pas hésité à ajouter des touches extrêmes ici et là. L’apport de Peter Wildoer a été majeur dans cette évolution. En plus de sa technique sans faille derrière ses fûts, ses growls apportent un plus indéniable. Sur des titres comme «Agony» ou encore «Undertow», le chant du suédois et celui de LaBrie se répondent et se complètent à merveille. Ajoutez à cela des riffs bien sentis, tantôt tranchants, tantôt mélodiques ainsi que des claviers omniprésents et vous obtenez un très beau mélange. Guillory possède un vrai talent pour proposer des mélodies attrayantes et LaBrie fait le reste. Les chansons les plus agressives évoquent un death métal mélodique à la IN FLAMES, SOILWORK alors que le reste des compositions s’inscrivent dans une tradition métal prog proche d’un DREAM THEATER («Back On The Ground»), le côté démonstration technique en moins. J’adore le groupe américain mais on sent bien que les musiciens se font plaisir, Petrucci ou Ruddess n’hésitant jamais à proposer de longs soli. Rien de tout cela ici, la chanson passe en premier et vous ne trouverez ni fioritures, ni longueurs inutiles ici. L’efficacité est le maître mot d’Impermanent Resonance. Pas une seule chanson ne dépasse la barre des cinq minutes, incroyable ! 

Si on voulait vraiment chercher la petite bête, nous pourrions souligner que la recette des trois derniers albums de LaBrie commence à vieillir et qu’il va falloir penser introduire un peu d'innovation là-dedans. Vous allez me dire que DREAM THEATER le fait bien mais bon, c’est un autre débat. Comme il a su le faire après MullMuzzler 2, le chanteur canadien devra à un moment ou un autre se réinventer pour durer en solo. Mais écartons ces quelques critiques et ne boudons pas notre plaisir avec ce très bel album. A un mois de la sortie du nouvel album de DREAM THEATER, les fans de métal prog enlevé et inspiré ont vraiment de la chance en ce moment !

Oshyrya (09/10)

 

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InsideOutMusic / 2013

Tracklist (49:51 mn) 01. Agony 02. Undertow 03. Slight Of Hand 04. Back On The Ground 05. I Got You 06. Holding On 07. Lost In The Fire 08. Letting Go 09. Destined To Burn 10. Say You're Still Mine 11. Amnesia 12. I Will Not Break