Son : bon dans l’ensemble
Lights : jolis sur la grande scène et l’Helldorado, parfois à la limite de provoquer une migraine ophtalmique sur la Swamp Stage
Affluence : des dizaines de milliers
Ambiance : plutôt bienveillante, quelques rares trolls, avinés trop tôt, à signaler.

Enfin nous voilà à l’Alcatraz ! Un rendez vous manqué trop souvent, notamment en raison de vadrouille au fin fond de la Bavière pour le Summer Breeze (on n’avait qu’à faire les deux, me direz vous, je n’en disconviens pas, pendant que j’y pense envoyez la moula sur le compte – payez le tour du monde permanent des festivals du monde entier au Hamster – je me ferais une joie de vous faire une étude comparative des chiottes de tous les concerts de la planète).

Premier drame à l’arrivée, devoir choisir entre un Coffin Feeder survitaminé qui dévaste l’Helldorado ou enfin revoir 3 Inches Of Blood qui rend si bien hommage aux vénérables groupes de la British Wave of Heavy Metal. Finalement, ce seront les Canadiens gore qui auront notre attention. Le groupe remporte un succès mérité devant un public conquis. On rejette un coup d’œil à Coffin Feeder qui maltraite les conduits auditifs méthodiquement, on regrette ce chevauchement.
Pas le temps de trainer, Frayle est en train de se produire dans le petit chapiteau près de l’entrée, la Morgue. Le doom atmosphérique du groupe fait son effet et le chapiteau plein à craquer est ravi, noyé dans les foggers. Snot prend d’assaut la grande scène, mais la prestation du chanteur nous laisse de marbre. Une pensée pour Lynn Strait, décidément irremplaçable.

On s’installe au frais dans la Swamp Stage, dont la programmation de haute tenue incite à élire ici mon nouveau terrier. Winterfylleth va livrer une prestation à la hauteur de sa solide réputation sur scène. Set list : First Light / Dishonour Enthroned / To The Edge of Tyranny / The Reckoning Dawn / A Soul Unbound / A Valley Thick With Oaks / Whisper of the Elements.
Wednesday 13 s’empare de la Prison Stage devant un public plus fourni, qui ne manque pas de se remuer avec les titres metal à la sauce années 80, délivrés par le groupe sûr de son fait. La fiesta, un poil sombre, passe bien l’épreuve de la scène.

La nostalgie est à son comble sur la Prison Stage quand arrive Phil Campbell & The Bastard Sons dont la setlist rend hommage à Motörhead, né 50 ans plus tôt. Les fans du groupe sont massivement présents et les titres bien exécutés avec un public ravi.  Il est temps de retourner dans la Swamp Stage, où le public s’époumone sur Take On Me de AhA, ce qui n’est pas la meilleure façon de se préparer à la déferlante qui va suivre. On est rapidement remis à notre place par des fans bataves aussi grands que torchés (alors qu’il n’est que 17h20) qui bousculent tout ce qui les séparent de la scène. Un Dying Fetus en forme livre alors un set envoûtant déconseillé aux plus fragiles.

La grande scène accueille Wind Rose, des italiens qui se prennent pour des nains perdus dans la Moria et qui chantent leur amour de creuser des trous. Visuellement amusant, sur le plan auditif, le Pavarotti / Demis Roussos qui fait office de frontman n’est pas des plus convaincants. On subit les assauts auditifs d’Absu, on jette une oreille à Wasp qui nous convaincra de nous en éloigner, pour enfin subir les assauts auditifs d’un Dark Angel percutant sur la Swamp Stage. On testera ensuite avec plaisir les gradins pour assister à une belle prestation de Mastodon sur la Prison Stage (quoiqu’en dise Brent, qui a bien du mal à digérer son éviction du groupe).

Viendra pour nous le point culminant de la journée avec Hypocrisy sur la Swamp Stage qui va sauter à la gorge du public et ne pas le lâcher jusqu’à la fin de son set intense. End of Disclosure / Left to Rot Play / Chemical Whore /  Inferior Devoties / Fire in the Sky / Buried / Let the Knife Do the Talking / Eraser / War-Path / Fractured Millennium /Adjusting the Sun / The Gathering /Roswell 47.

Après le rouleau compresseur suédois au sommet de son art, on a beaucoup de mal à être convaincu par Kreator sur la grande scène qui se donne du mal à prouver qu’il est bien une tête d’affiche, si Mille pouvait être un poil moins bavard pour commencer, ce serait déjà un bon point. Certes Violent Revolution est une bonne entrée en matière mais l’intensité n’est pas marquante.  Il a fallu trancher une dernière fois entre deux groupes, désolé pour les norvégiens de Slomosa qui avaient l’air de secouer la Morgue, on a opté pour Abbath. Un set totalement immortel, pour le grand plaisir des fans. Set list : Withstand the Fall of Time / Sons of Northern Darkness / In My Kingdom Cold / Beyond the North Waves / All Shall Fall / One by One / Damned in Black / Mountains of Might / The Call of the Wintermoon / Blashyrkh (Mighty Ravendark) / The Sun No Longer Rises

La première journée se termine avec un bilan déjà très positif pour un festival accueillant et bien organisé.