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C’est dingue comme la chronique de ce premier album de Iniquitous Savagery, une jeune formation anglaise de Brutal Death Metal, m’a été laborieuse à rédiger. En effet votre serviteur a écouté énormément de Brutal Death Metal mais il avoue que ces 5 dernières années il a complètement lâché l’affaire et que faute de ne plus trop être emballé par les nouveautés du genre, il se rabat sur d’autre courant du Death Metal (Grindcore, Death Oldschool, Doom Death, Death Prog ou Black Death). Bon j’écoute toujours mes classiques hein ? Mais c’est tout. Je ne sais pas si en vieillissant mes gouts ont changé ou si réellement c’est ce courant du Death Metal qui m’est devenu indigeste. En tout cas ce n’est certainement pas une histoire d’extrémisme musical ou de violence car je suis toujours très client de ces choses là. Bref tout ça pour dire  que je suis ce mouvement de très loin à présent.

Il faut vous expliquer avant d’aller plus loin dans cette chronique ce qu’est le Brutal Death Metal ou tout du moins ce qui le caractérise. En gros le but du jeu est de caser au sein d’une même composition qui en général tourne autour des 4/5 minutes, le maximum de riffs et de cassures ou autres changements de rythmes. Il faut aussi ajouter à ça une légère touche groovy et une forte dose de technicité. Iniquitous Savagery déploie tout ceci tout du long de Subversions of the Psyche, ce qui en fait un un bon élève du genre car il est très appliqué ! Cependant on retrouve un fort penchant pour des parties Slam Death (un courant dérivé du Brutal Death qui prise les moshpart bien lourdes et groovy dont les précurseurs sont les américains de Devourment et Mortician) dans les compositions du groupe, c’est certainement dû à la présence au sein du line-up de deux musiciens (le bassiste et le batteur) qui sont passés par Party Cannon un groupe de Slam Death Metal anglais. 

Bon perso j’ai un peu de mal avec cette étiquette Slam Death même si je vois clairement le genre de groupe qu’elle regroupe. Pour moi les frontières entre le Brutal Death, le Gore Death et le Slam Death sont assez ténues en fait et Iniquitous Savagery fait preuve d’une sur abondance en terme de riffs et de rythmes qui me les fait naturellement les raccrocher au Brutal Death Metal. J’espère avoir été clair et demande l’approbation de notre Mister Brute Force qui est bien mieux placé que moi pour vous parler de tout ça car plus aux faits !  

J’ai apprécié la production béton et très « organique » ce qui a  beaucoup aidé à ce que je réussisse à pénétrer et à m’intéresser à l’univers de Iniquitous Savagery ! Je pense que Subversions of the Psyche est tout simplement un bon premier album de Brutal Death Metal qui ne révolutionne pas le genre mais est carré dans l’interprétation tout en arrivant même à captiver et faire preuve d’une belle science en terme de composition !

FalculA (7/10)

 
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Grindethic Records – Clawhammer PR  / 2015
Tracklist (30:00) : 01. Prey to the Agonies of Morbid App 02. Transient States of Metaphysical 03. Cognitive Dissonance 04. Sadistic 05. Subversions of the Psyche 06. Propagating a Pestiferous Enmity 07. Prognosis of Terminal Parasitic D 08. Subjugated Into Pathological Serv.

Il est de ces formations implantées dans le paysage du Metal depuis les 90s qui restent malgré les années passées inébranlables,  toujours loquaces et ultimes dans le style musical dont elles ont participé à l’émergence. My Dying Bride est de celles-ci pour ce qui concerne le Doom Death Metal tout comme Dark Tranquillity l’est au Melodeath Metal.  

Je n’ai jamais cessé de suivre ce groupe même si les albums A Line of Deathless Kings (2006 ), For Lies I Sire (2009) et Evinta (2011)  m’avaient laissé sur ma faim et pour finir laissé indifférent.  Par la suite ce groupe a su rebondir et me reconquérir avec notamment le sombre EP  The Barghest o' Whitby : une plage de 27 minutes aux accentuations très Doom Death Metal à la production raw et sobre délaissant les reflexes Metal Gothic trop polis pour MDB et qui avaient tendance à casser sa dynamique Doom Metal sur les albums que j’ai mentionnés plus haut.  L’album A Map Of Our All Failures (2012) qui a suivi, m’avait littéralement  renversé et bouleversé ! J’en profite pour mettre notre chronique de l’époque pour cet album réalisée par Hamster Forever qui visiblement à l’inverse de moi n’a pas été touché par celui-ci et vous invite à aller l’écouter pour vous faire votre propre jugement ( un lien ici pour le streaming).

A bien des égares Feel The Misery ressemble aux chefs d’œuvre de MDB qui ont marqué le retour de la formation dans la fin de 90s et le début des 2000s avec un Doom Death Metal tantôt agressif et vénéneux tantôt volubile et progressif, je pense notamment à  The Light at the End of the World (1999), The Dreadful Hours (2001) ou Songs of Darkness, Words of Light (2004). Une période réellement faste à la musique de nos britanniques où MDB  n’avait aucune barrière stylistique et mixait avec réussite son Doom Metal des origines à des  intensions plus avant-gardiste, chose qu’il avait déjà fait par le passé de manière discrète sur Turn Loose The Swan (1993) ou The Angel and the Dark River (1995) et de manière majoritaire sur le très décrié 34.788%… Complete (1998) que je trouve pour ma part sublime et très réussi !

En ce sens les compositions de Feel The Misery  font indubitablement penser à l’intégralité de l’héritage conséquent du groupe et j’irai même plus loin en disant qu’elles ont toutes la marque génétique du groupe profondément implanté en elles !  La personne ayant été marquée par la musique de MDB sur les albums que j’ai mentionnés dans le paragraphe juste au dessus, ne pourra que tomber sous le charme de Feel The Misery ! En effet on y retrouve tout ce qui a fait les lettres de noblesses de MDB comme sur l’album précédent mais avec un éventail stylistique encore plus large et par la même des compositions plus diverses. Par exemple le morceau qui ouvre l’album « And My Father Left Forever » aurait très bien pu avoir sa place au sein d’albums comme The Angel and the Dark River (1995) ou  Like Gods of the Sun (1996) avec sa fresque épique à la tournure dramatique, ses murs de guitare aux riffing typiquement Doom et ses violons qui font plaisir à attendre ! 

C’est comme « To Shiver In Empty Halls » qui résonne comme un écho aux grands classiques que sont « She Is The Dark » et « Your River » ou « A Cold New Curse » et « Within A Sleeping Forest » qui ne font vraiment pas pâle figure à côté des compositions de Turn Loose The Swan ou The Dreadfull Hours mais avec cette touche avant-gardiste et cette fin de morceau symphonique très surprenante ! Agréablement surprenant aussi « A Thorn Of Wisdom »  qui métisse le Doom à des sonorités néoclassiques et d’autre Newwave / Postpunk ! La encore MDB se montre complètement désinhibé et très audacieux ! Le résultat est bluffant ! Il fait mouche à chaque morceau !  Un autre aspect révélateur de la démarche artistique de MDB qui consiste à assumer pleinement son héritage est la production qui signe le retour du groupe aux Academy Studios ! Ca s’entend direct et la production est parfaite !
 
Justesse est le maître mot de Feel The Misery qui est à l’instar de A Map Of Our All Failures  un exercice de Doom Metal ultime comme seul MDB en est capable mais qui en plus a eu l’intelligence de remettre au gout du jour son avant-gardisme et une démarche audacieuse. C’est une chose qui n’était pas forcément le cas avec l’album précédent et rien que cet aspect en fait un album majeur dans la carrière du groupe car il s’en dégage une très bonne synthèse ! My Dying Bride déroule son Doom Metal sans aucun encombre ni gêne : il en ressort tous ses fondamentaux et une puissance inébranlable ! J’ai vraiment tout adoré sur ce dernier album ! Encore une belle sortie en matière de Doom Metal … décidément ! 

FalculA (9/10) 


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Peaceville Records / 2015
Tracklist (62:51) : 01. And My Father Left Forever 02. To Shiver In Empty Halls 03. A Cold New Curse 04. Feel The Misery 05. A Thorn Of Wisdom 06. I Celebrate Your Skin 07. I Almost Loved You 08. Within A Sleeping Forest.

Les isèrois de Flayed reviennent avec le Stoner Hard Rock avec un nouveau clip bien sympa extrait de leur second album qui sortira le 26 octobre prochain via Klonosphere / Season Of mist. Vous pouvez consulter la chronique de leur premier album ici ! Rock On ! 

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