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Nous vous avons parlé il y a quelques mois de cela de Helzgloriam une jeune formation de Black Metal iranienne qui a réalisé cette année son premier album  Infernal Monarchy dans sa chronique FalculA ici nous expliquait en quoi il est nécessaire de soutenir ce groupe . L’album est toujours disponible via le label Misantrof ANTIRecords (site ici). Le groupe a récemment  réalisé un nouveau titre « Unholy Savior » en collaboration avec une autre formation black metal iranienne Kmarykan (facebook ici)  qu’il a mis en ligne via Soundclouds ici.

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Cela fait près de sept longues années que votre serviteur attend après un retour de Runemagick. Cette formation s’est mise en sommeil juste après la sortie de Dawn of the End  (2007) le dixième album de ce trio suédois composé du couple Nicklas et Emma Rudolfsson respectivement à la guitare/chant et à la basse (Nicklas est passé dans un nombre conséquent de formations et joue aussi dans Necrocurse, Rapid Terrör et The Funeral Orchestra) ainsi que du batteur Daniel Moilanen. Si mes souvenirs sont bons, j’ai du vous parler de mon manque pour les compositions Doom Death Metal drapées de groove et de mysticisme psychédélique de Runemagick dans ma chronique du dernier album de Serpentine Path le monstrueux Emanations (chronique ici).

Pourquoi vous parler de Runemagick en préambule de la chronique du premier album de Heavydeath le bien nommé Eternal Sleepwalker ? Tout simplement car ces deux formations ont énormément en commun et j’irai même jusqu’à dire que leurs destins sont intimement liés ! Tout d’abords sachez que l’on retrouve les 2/3 du Runemagick de la période Dawn of the End dans le line-up de Heavydeath à savoir sir Nicklas Rudolfsson au chant et à la gratte ainsi que Daniel Moilanen à la batterie, ce duo est complété par Johan Bäckman à la basse qui officie également actuellement au sein de Necrocurse mais qui joua aussi dans Masticator et (oh comme c'est bizarre !) il fut également membre de Runemagick au début de la carrière de la formation durant l'année 1993 principalement pour le live et les répètes.

Tout comme Runemagick l’était, Heavydeath est très fécond puisque cet album Eternal Sleepwalker fait suite à pas moins de huit démos qui sont sorties durant l’année 2014 et d’un Ep toujours la même année They Had No Names. Pffffiou ! On peut dire que quand nos trois loustics se mettent à composer ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère ! Ils ont même décidé de nous faire boire leur breuvage jusqu’à la lie puisque au moment où j’écris ces lignes un second album  Dark Phoenix Rising à vu le jour dans le mois d’Août disponible de manière indé en version digital (bandcamp du groupe ici) et en version k7 audio via Caligari Records (site ici) : rappelez-vous j’en ai glissé quelques mots dans ma chronique ici du premier Ep des français de Abjvration. 

Eternal Sleepwalker est sorti lui via le label finlandais Svart Records (site ici). Un label très en vogue chez nos amis Punk car il a ré édité bon nombre de classiques du genre mais il bosse aussi avec des formations Metal et pas des moindres ! Visez un peu : Skepticism, Convulse, Deathchain, Demilich, Oranssi Pazuzu, Rippikoulu, Acid king, Callisto ou le cultissime Abhorrence (Fin). 

Comme je le sous-entendais plus haut,  Eternal Sleepwalker est une petite sensation du moment et agite pas mal le bocal qu’est le petit monde de passionnés du Doom Metal dont beaucoup vouent un culte à Runemagick ! Sachez-le ! J’en suis !  Cet album ravira toutes ces personnes car il est une suite logique à la musique que pratiquait Runemagick juste avant sa mise en veille. Quand je dis « suite logique » c’est que l’on ressent dès les premières minutes d’écoute de Eternal Sleepwalker  plus que des accointances. En effet on a tout de suite cette impression que la musique des deux formations sort d’un même moule ! Cette manière de faire tourner leurs riffs, de laisser la composition s’installer sur la longueur et de distiller un groove contagieux et poisseux, deux beaux exemples sur « Eternal Sleepwalker » ou « Heavy As Death ». Les mêmes propensions à introduire au sein de leurs compositions des moments cérémonieux par le biais de chœurs emprunts au Doom Traditionnel (c’est le cas sur l’intégralité de l’album) ou des instants plus psychédélique par divers effets (comme la pédale wawa) sur la seconde moitié de « Bow Down » par exemple mais là encore c’est le cas tout du long de l’album. Un autre point commun est cette manière de lier les titres les uns autres de sorte que l’on a l’impression d’écouter une seule longue et même plage. 

Les liaisons entre les titres se font par des larsens ininterrompus et c’est ce qui donne une couleur Drone Doom à la musique de Heavydeath. Cette emphase Drone touche son point d’orgue sur « Beyond The Riphean Mountains ». En ce sens la musique de Heavydeath varie à la marge de celle de Runemagick mais aussi comme ce riffings typé Black Metal  que l’on retrouve dans des compositions sur « Ascending » ou la seconde moitié de « Heavy As Death ». La production concocté par le groupe dans son home studio est parfaite et est plus feutré donc moins frontal que sur les dernières productions de Runemagick. Il faut aussi signaler que le chant de Nicklas est bien varié sur cet album et qu’il passe des registres Black au Death en passant par ce chant rocailleux ou purement claire et incantatoire.  

Heavydeath n’est pas une copie mais bien le prolongement des pérégrinations de Runemagick ! Je suis vraiment heureux d’avoir retrouvé tout ce qui faisait le charme de Runemagick avec un champ d’investigations encore plus large ! Cette année 2015 sera définitivement une année Doom et Eternal Sleepwalker un point fort et marquant ! Qu’on se le dise il va falloir compter avec Heavydeath dans le futur ! J’en suis maintenant certain !

FalculA (9/10)
 
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Svart Records / 2015 
Tracklist (52:21) : 01. Ascending 02. Road To The Fire 03. Bow Down 04. Eat The Sun 05. Eternal Sleepwalker 06. Heavy As Death 07. Beyond The Riphean Mountains.

Cela fait un moment maintenant que j’ai découvert Abjvration puisque ce premier Ep est disponible depuis le mois d’Avril en streaming et version digital sur le Bandcamp du groupe et via Caligari Records (site ici) qui est aussi le label du groupe Heavydeath que je me suis promis de chroniquer sous peu et Impious Desecration Records (site ici) en version K7 audio limitée à 150 copies. Vu le nombre conséquent de sorties ces derniers mois et le fait qu’il ne s’agit ici que d’un Ep et non d’un album, j’avoue avoir repoussé cette chronique dans le temps. Je me suis bien trompé et en profite pour me rattraper !  En effet mon raisonnement était attife et injuste car comme nous allons le voir cet Ep joue des épaules avec les albums de leaders du genre Doom Death Metal / Doom Metal Extrême. Mea culpa donc. 

Abjvration est un projet actif depuis 2014 regroupant Thomas Rugolino aka ADK à la batterie ainsi que Asmael LeBouc aka ASML au chant et aux guitares qui sont tous deux membres du très respecté Funeralium et Christophe Marconato aka HKY à la guitare rythmique et aux samples qui officie également au sein de HKY une formation de Sludge Black Doom Metal atmosphérique. On pourrait s’amuser à décrire la musique du groupe comme une mixe de Doom Death Metal  traditionnel mais minimaliste avec des sonorités Noise voire Drone. 

Quand j’emploie le terme « minimaliste » ce n’est pas négatif, bien au contraire, c’est pour insister sur le fait que bien qu’il use de codes traditionnellement utilisés dans le genre Doom Extrême, Abjvration opte de manière générale pour des compositions moins alambiquées et contemplatives que ces camarades de Ataraxie ou Funeralium. Il est bien plus frontal et distille souvent un groove dissonant pareil à certains groupes œuvrant dans la scène Death Metal Oldschool, c’est prégnant sur des titres comme  « The Famished Zealot »  ou « The Clawed Redeemer » par exemple avec leurs parties en up-tempo dévastatrices. Les dissonances, samples et autre expérimentations Noise / Drone sont récurrents sur The Unquenchable Pyre et ce dès le titre ouvrant ce Ep en forme d’introduction « I Am The Torch-Bearer I set Them Ablaze At Dawn » et qui s’enchaîne à merveille avec « The Desiccated Womb ». 

Un autre point marquant dans la musique de Abjvration est à signaler puisque il participe là encore à la démarquer d’autres formations du même genre. Il s’agit du travail effectué sur l’enrobage sonore de ses compositions. Le son est énorme et raw tout en gardant assez de chaleur pour un rendu très organique et terriblement DOOM !  A ce niveau la production et l’enregistrement effectué par Christophe Marconato (KK le guitariste) au Worship Studio tout comme le mixage ainsi que le mastering de Sylvain Biguet au New Retro Sound Studio sont surprenant et excellent ! 

Si vous êtes intéressés par tout ce qui touche aux sonorités Doom Death Metal vous ne pouvez décidément pas passer à côté de cette première réalisation de Abjvration ! Le cachet de sa production tout comme l’alchimie de ses compositions hybrides de Drone Noise Doom Death Metal en fait une sortie marquante de cette année 2015 en matière de Doom Metal ! Comme ce que je disais à propos de Usnea et son  Random Cosmic Violence (ma chronique ici),  Abjvration malgré sa particularité stylistique est à ranger aux côtés des tête de proues que sont Indesinence, Serpentine Path, Funeralium, Evoken, Ataraxie et autre Esoteric. En somme un incontournable du genre !

FalculA (8,5/10)


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Bandcamp Officiel où The Unquenchable Pyre est en streaming


Caligari Records – Impious Desecration Records /2015
Tracklist (26:55) : 01. I Am The Torch-Bearer I set Them Ablaze At Dawn 02. The Desiccated Womb 03. The Famished Zealot 04. The Clawed Redeemer 05. They Were Led Astray By Treacherous Visions of Faith.