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Alkaloid – The Malkuth Grimoire

Je vous aurais prévenu que la machine metalmediaticojournaleuxobservermachintruc est une nouvelle fois sur le point de s’emballer !  Après le neometal, metalcore, le deathcore, mathcore ou le djent, v'là-t'y pas qu’on vient nous scotcher un patch chemestry metal sur le premier effort de Alkaloid ! WTF !?  C’est que voyez-vous ma bonne dame c’est bon pour le commerce d’inventer du terme : qui pourquoi pas engendrera de la pseudo scène à laquelle chaque label viendra poser des jetons sur du jeune poulain…  voilà tout ! Non mais oh ! On va se calmer oui !!! 


J’ai juste envie de dire que l’on connait la ritournelle et que ça commence par me courir sur le haricot cette manière de procéder et de nous survendre de la camelote déjà usée ! Surtout qu’en l’occurrence il n’y a absolument rien de nouveau dans la musique présentée par Alkaloid !  Il ne s’agit juste que de Techno Death Metal très Progressif ! Vous voyez le genre Cynic, Atheist avec ici il est vrai certains plans à la Tool et d’autre plus Mobid Angel. Certains plans rappellent aussi Augury, Anata ou Obscura. Donc bon il n’y a pas de quoi fouetter un hippie en place publique !


Le fait que l’on retrouve du beau linge n’est certainement pas étranger au fait de cette fièvre médiatique qui fait halluciner la personne infectée qui en vient à inventer des termes absconds et non avenus. Visez un peu le line-up : Linus Klausenitzer basse (Fallacy, Noneuclid, Obscura), Hannes Grossmann batterie (Blotted Science, Hannes Grossmann, Shapeshift, Dark Fortress (live), Nader Sadek (live)), Christian Münzner guitare (Spawn of Possession, Starchild (live), Stormwarrior (live)), Danny Tunker guitare (Aborted) et Morean à guitare / chants (Dark Fortress, Noneuclid).


On a à faire ici à une autoprod qui à mon humble avis aux vues du foins sucité ne le restera pas bien longtemps ! Le son est assez bon dans l’ensemble même si il sonne par moment un peut trop clinique à mon goût mais bon passons car j’ai entendu bien pire et je dois m’y faire à force. Cet album parlera surtout aux musiciens car les côtés techniques et progressifs sont vraiment chiadés et le tout a de la gueule mais pour ma part il y manque quelque chose. Je ne sais pas quoi en particulier mais je trouve que le tout manque de cohésion, de liant et d’un fil conducteur. Ajouté à ça les morceaux sont pour certains biens trop longs quand ils ne sont pas carrément en trop comme « C-Value Enigma ». Etait-ce bien nécessaire de nous les briser pendant 2 minutes et des bananes pour ça ? Tout ça mis bout à bout casse certaines dynamiques qui avaient pourtant de l’idée et leur efficacité s’étiole à l’arrivé.


Bon j’ai quand même apprécié certaines choses de ce The Malkuth Grimoire.  Les plans Progressifs de  « Dyson Sphere – III.Kardashev 2.1 The God Oven » ce développement et cette fin celtisante sont géniaux, « Carbon Phrases »,  « From a Hadron Machinist » et « Funeral For a Continent », ce dernier titre auquel je mets une mention spéciale pour la voix de Morean qui me rappelle souvent Attila Csihar (Tormentor, Mayhem, Plasma Pool). J’ai aussi adoré quand le groupe revisite le Death Metal oldchool sur le milieux et la fin de « Orgonism » et Morbid Angelesque en prenant des parures Doomy comme sur « Cthulhu ».


Bref à l’arrivée on a un album mitigé surtout par le fait de ses longueurs et de sa perte d’efficacité mais quand le groupe sait ou il veut aller sans se perdre en errances contre productives ou purement démonstratives, vous aurez droit à quelques fulgurances où Alkaloid sait se montrer juste et passionnant !


FalculA 6,5 /10 


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Bandcamp où l’album est en streaming


Autoproduction / 2015
Tracklist (01:13:01) : 01. Carbon Phrases 02. From a Hadron Machinist 03. Cthulhu 04. Alter Magnitudes 05. Orgonism 06. Dyson Sphere – I.Mining the Oorth Cloud 07. Dyson Sphere – II.Assembly 08. Dyson Sphere – III.Kardashev 2.1 The God Oven 09. Dyson Sphere – IV.Sol Omega 10. The Malkuth Grimoire 11. C-Value Enigma 12. Funeral For a Continent.

« Diantre ! Quel cauchemar sonore ! Arrête moi cette infâme ignominie ou tu retrouveras tes affaires sur le pas de la porte à l’instant ! Mais bordel vas-donc voir un psy ! »  Ca c’est la réaction de mon entourage proche et sain d’esprit à l’écoute des 5 premières minutes de ce nouvel album de Gnaw Their Tongues à un volume assez fort. Si on ne peut plus faire chier son monde sans en subir les conséquences aussi…


Si ce nom ne vous dit absolument rien sachez que ce projet de l’artiste / multi-instrumentistes néerlandais Morise est en activité depuis 2006 et qu’il a déjà à son actif 7 albums ainsi qu’une chiée de split albums, EP et autres singles. Notre Mister Brute Force m’a introduit à la musique de Gnaw Their Tongues dont il a fait les chroniques de Eschatological Scatology ici (2012) et Per Flagellum Sanguemque Tenebras Veneramus (2011) mais (et de cela je ne l’ai réalisé que très récemment) j’étais déjà un familier de l’univers musical de Morise puisque j’avais  fait du dernier album Plague Beasts (en streaming ici) de son autre projet Cloak Of Altering (Facebook ici) un de mes coups de cœur de 2014. On pourrait d’ailleurs aisément mettre en parallèle ses deux projets : Gnaw Their Tongues étant la face sale, Harsh industriel et Ambient voire rituelle de Cloak Of Altering qui se montre plus Elecrto Breakcore , virtuose, rapide, épileptique et lumineux (enfin là en l’occurrence c’est relatif hein !).


Personnellement j’ai énormément apprécié ce dernier album Abyss Of Longing Throats. En effet je me suis énormément replongé dans la discographie de Gnaw Their Tongues et je peux tranquillement vous affirmer que ce dernier opus sonne comme une bonne synthèse  du sombre et glauque projet de Sir Morise. On retrouve tours à tours :  l’Ambient Symphonique tordue et proche de la musique rituelle de Per Flagellum Sanguemque, Tenebras Veneramus dans le terrorisant « Through Flesh »  par exemple et son néoclassicisme malade, les attaques Black Metal très frontales de Eschatological Scatology sur le raw mais plein de reverbe « Abyss Of Longing Throats » avec ces lignes Atmosphériques acérées et ses vocaux de déments,  le Dowtempo Harsh Industriel remplie de dissonances déjà présent sur les premiers essais comme Spit at Me and Wreak Havoc on My Flesh (2006) sur « The Holy Body » ( mais d’autres morceaux du skeud sont du même ordre) et son ambiance apocalyptique une sorte de transe cyberpunk sous acide.


J’ai vraiment tripé comme un dingue sur « Lick The Poison From The Cave Walls » que j’ai dû me mettre en replay une dizaine de fois à la suite : «  Ne cherchez pas doc’ c’est sa caboche qui disjoncte ! ».


J’ai aussi beaucoup apprécié la production qui s’est affûtée et joue avec science sur la reverbe et la profondeur tout en gardant un côté brute et sale. C’est une sacrée prouesse et j’imagine le casse tête que cela a dû être pour Morise ! Je pense malheureusement que seules les personnes touchant ou bidouillant du son risquent de mesurer la prouesse ici effectuée. C’est un véritable travail d’orfèvre !


Tout ça pour dire que les habitués de Gnaw Their Tongues devraient  adorer ce Abyss Of Longing Throats tout comme ceux qui apprécient les musiques des français de Spektr ou des islandais de Wormlust voire sur certains passages des suisses de Darkspace ! Les autres passeront très vite leur chemin et n’y verront que de la bouillie immonde. Un bel exercice de terrorisme sonore et un album qui vient jouer des coudes dans mon classement pour les meilleurs skeuds de l’année aux côtés du Abyssal et du Leviathan ! Ca va encore être chaud du cul cette année !


FalculA 9,5/10 


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Crucial Blast Records / 2015
Tracklist (43:02) : 01. Lick The Poison From The Cave Walls 02. Through Flesh 03. Abyss Of Longing Throats 04. From The Black Mouth Of Spite 05. The Holy Body 06. And They Will Be Cast Out Into Utter Darkness 07. Up Into The Heavens Down Into The Circles Of Hell.

Last Minute To Jaffna – Volume II

Décidemment la scène Metal alternative italienne nous réserve toujours son lot de bonnes surprises et de créatures sonores insolites ! Je me souviens avoir déjà été frappé par le génie de nos cousins latins avec un groupe comme The Secret (Facebook officiel ici) dans le courant l’année 2010 et son imposant Solve et Coagula qui mixait Doom Metal / Sludge / Crust / Grindcore et Balck Metal avec maestria ! Last Minute To Jaffna fait aussi dans le crossover puisque il puise pêle-mêle dans  le Rock Progressif et Psychédélique / Le Postcore / Ambient Drone / Noise Rock ainsi que le Stoner  Metal  ou le Sludge Metal.

 
Le groupe est en activité depuis 2005 et ce Volume II qu’il nous a présenté en Mars dernier est son deuxième album. Je vous invite grandement à consulter le Bandcamp officiel du groupe où toutes ses productions sont en streaming complet. Vous vous rendrez alors peut-être compte que Last Minute To Jaffna a sorti peu de skeuds mais que tout ce qu’il a présenté jusqu’alors est de qualité largement supérieure à la moyenne des productions lambda ! Pour sa décharge je me dois aussi de vous signaler son énorme activité scénique puisque il s’est énormément produit et ce avec du joli monde comme Isis, Zu, Capricorns, The Secret (oui ! oui ! ceux dont je parle en intro !!!), Ufomammut (de ceux là  je vais nous en parler juste après), Il Teatro degli Orrori, At The Soundawn, Lair Of The Minotaur, Kehlvin, Destructo Swarmbots, Vanessa Van Basten, The Dead Elephant, Elision, Lento, Rose Kemp, Putiferio, Fine Before You Came, The Orange Man Theory, Slaiver, Incoming Cerebral Overdrive, Zippo, Cani Sciorrì, Right In Sight et pleins d’autres. Je vous mets leur page Vimeo si vous voulez voir ce que la musique de Last Minute To Jaffna donne en live.


La prise de son ainsi que le mixage ont été confiés à l’excellent Lorenzo Stecconi (Ufomammut, Zu, Lento) le mastering étant l’œuvre de Collin Jordan (Yob, Corrections House, Pelican). Autant vous dire que c’est un sans faute du côté du son qui est parfait tant sur les parties saturées et rouleau compresseur que sur les parties plus aériennes ou très acides. En effet on retrouve dans Volume II tout ce qui a fait les gloires de groupes de Postcore du genre canal historique comme Neurosis ou Isis : des spécialiste de  lentes et longues montées en puissances à l’instar du titre d’ouverture « Chapter XV ». Cependant attention car Last Minute To Jaffna n’est pas une pâle et énième copie des illustres icones du Postcore puisque il se démarque en permanence de ses ainés en agrémentant ses compositions de diverses choses comme ces virulentes attaques dans le son Drone Noise et Stoner Doom qui rappellent ce que peut faire Ufomammut. En voici de parfait exemples sur « Chapter DCCXV » et « Chapter XII » (waow‘ce morceau en forme de transe est génial !). Le groupe ne s’impose pas vraiment de limite stylistique et il va même jusqu’à s'aventurer dans des délires expérimentaux comme sur « Chapter DCLXVI » et son Ambient Drone qui se voit percuté de plein fouet par des beats Trip-hop sur sa fin ou le Post Rock désertique et Drone de « Chapter XXVI ».

 
A écouter d’urgence : « Chapter XIV » ! Il s'agit d'une pure merveille aux débuts bien nostalgiques puisque évoquant beaucoup le Postpunk/ la Newwave  (bon sang ce début est une tuerie) , s’en suit une belle  montée en puissance typiquement Postcore et des relâchements rock progressifs et shoegazing ! C’est pour moi le point culminant de l’album !  Tout du long de Volume II les vocaux sont très variés et suivent bien les climats changeants des compositions du groupe. Ils peuvent très bien se montrer très agressifs ou Dark entre hurlements et chuchotements et d’un zen suave prenant sur les errances progressives.

 

J’ai passé un très bon moment lors des nombreuses écoutes successives de Volume II ! C’est un signe qui ne trompe pas et cela en fait un compagnon idéale pour accompagner vos songes mais si vous n’êtes pas un contemplatif dans l’âme comme moi, vous risquez de vous faire chier par contre. Donc à vous de voir ! Moi c’est tout vu !


FalculA 8/10 


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Bare Teeth Records – Argonauta Records / 2015
Tracklist (01:10:32) : 01. Chapter XV 02. Chapter DCCXV 03. Chapter XII 04. Chapter DCLXVI 05. Chapter XIII 06. Chapter XIV 07. Chapter XXV 08. Chapter XXVI.