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Anima – The Daily Grind

Anima_TheDailyGrindA l’image de l’artwork cover de ce « The Daily grind », bien malsain et empreint de toutes sortes de symbolismes, les 5 teutons d’Anima paraissent rentrer dans la catégorie des gens à éviter, quand dans le même temps, leur visages poupins de jeunes premiers vous auraient plutôt incité à la confiance. Déjà auteurs d’un premier album, «Souls of the decedents» en 2006 labélisé «All life Records», Anima revient avec une seconde offrande dévastatrice chez Metal Blade.

Autant vous le dire de suite, ici pas de trêves ni de répits; du Deathcore bastonnant sans discontinuité et matraquant votre système auditif et nerveux sans aucune pitié, si ce n’est en partie sur une courte « Interference ».Le groupe allemand est typique de ce genre avec une capacité à déployer ses riffs créatifs -quoiqu’un peu répétitifs-, ses blast beats en cascades et ses breaks syncopés omniprésents. Les musicos assurent malgré leurs jeunesse, et le coté pêchu des rythmiques est encore renforcé par une production ample et sur mesure assurant un rendu parfait, véritable mur sonore.
Anima dispose en plus en son sein, d’un chanteur de bonne faction, Robert Horn, le bien nommé, dont les capacités et facilités à alterner growls death et screams black rajoutent encore à l’impact du combo. Cela sonne parfois comme du « Black dahlia murder » sans le coté mélodique; et certaines plages sont biens aguicheuses, telles le « Behind the mask » initial, le titre éponyme à l’album « The daily grind », mais plus encore l’excellent «A wrong person to trust in ».
Rien d’exceptionnel cependant, et la linéarité de la galette déclenche à la longue des céphalées assez prononcées. Dommage que le combo ne se soit pas engagé plus avant sur une optique de compositions un tant soi peu plus originales plutôt que continuellement « aux taquets ». Mais bon, les gouts et les couleurs ne se discutant pas ; cet opus typique de Deathcore comblera les adeptes du genre…
Pour ma part, je suis trop vieux, et fragile pour foncièrement apprécier, et je crois que je vais aller prendre un Aspro…

Metalpsychokiller (06/10)

 

Metal Blade /  2008

Tracklist : 1. Behind The Mask 2. There Is Something Vicious 3. Sitting In The Wardrobe 4. The Daily Grind 5. Dismembered 6. A Wrong Person To Trust In 7. The Interference 8. Isolated 9. Ravaged By Disease

 

Dagoba – Face the Colossus

DAGOBA_Face_the_colossus« La mue est achevée pour Dagoba… »

Que le temps de l’apprentissage et de la découverte parait déjà loin pour un combo phocéen formé en 1997, et qui souleva le rideau de la scène métal en France dès son premier Ep. Un « Release the fury » en 2001 prometteur, engendrant en 2003 la sortie du premier album éponyme « Dagoba »à la surpuissance et aux petits cotés indus et néo sympathiques. Bien sur ces deux offrandes initiales avaient un léger gout de mix de Machine Head, de Fear Factory ou bien encore de Pantera, influences o combien appréciables mais nuisant à l’originalité et à l’unicité du groupe. Le potentiel était bien réel et suintait de toutes parts sur des compositions agressives et destructrices –tous ceux lisant cette chronique connaissent le Maniak-, mais il manquait les petits trucs pouvant faire gravir l’échelle à nos frenchies et les faire passer du stade d’espoir à celui de valeur internationale reconnue. Ces manques étaient entre autres, des compositions moins linéaires et mieux ficelées où l’énergie dévastatrice serait plus canalisée, un « Gros son » à l’amplitude donnant tout son rendu à la débauche de testostérones, un label pouvant promouvoir à sa juste valeur le talent du combo; et enfin un peu (plus) de maturité, ou tout simplement d’expérience. En quelques sortes, passer du stade d’honorable jeune chien fou pétri de talent, à celui de maître vénérable et imité.

Dagoba a réussi aisément cette évolution, et ce dès le « What hell is about » de 2006. Ne dissertons pas sur cet opus précédent, quasiment parfait, mais disons simplement que ce « Face the colossus » est issu de la même veine, forgé dans les mêmes hauts fourneaux. Une pure continuité, une confirmation éclatante, les méridionaux ne s’essoufflent pas et au contraire affichent une inspiration profonde.

Les influences, suscitées, se font toujours présentes, mais elles ont été totalement assimilées et digérées pour restituer un produit unique, une recette imparable et exécutoire. Cet hybride de Thrash/power/death/metal et indus a désormais un aspect plus mélodique, plus accessible. Toujours des riffs puissants, saccadés et syncopés, sur des lignes musicales accrocheuses et sulfureuses ; toujours le chant de Shawter au timbre rageur, déchiré, éraillé et forcé; et toujours ce putain de Franky Costanza derrière les futs… Allez, cela fait du bien de se lâcher parfois (n’en déplaise à la Dream team de chroniqueurs de metachroniques.fr qui me trouve déjanté…rires), mais ce batteur est un pur moment de plaisir à lui tout seul. Une véritable pieuvre tentaculaires sur boostée, ou plutôt testiculaires tellement ses rafales de cascades de blast beats sont burnées, et qui doit être de la lignée cachée des Lombardo.

Enfin, et toujours, le son monstrueux et phénoméno-détonnant de Monsieur Tue Madsen qu’ l’on ne présente plus tant son savoir faire est planétaire. Comme je l’ai déjà écris et scandé dans d’autres chroniques ; ce mec est un Génie. Avec une pierre brute, en l’occurrence une machine de démolition visant au carnage, une bête féroce puissante et corrosive, il arrive à ciseler un petit bijou, une fresque dantesque de décibels. Tue, canalise, catalyse, maitrise ce paroxysme de violence ; mais avec un rendu impeccable du coté massif de Dagoba. Le petit plus, si tant est qu’il y en ait encore besoin d’un…

Finalement, seul les facettes Néo et indus présentes à l’origine du band se sont atténuées. La froideur des machines tendant à paraître être remplacées par des lignes plus organiques, des volutes plus « claviers ».
Pas de titres par de titres dans ma review, tant toutes les plages sont foncièrement réussies. Pour vous en ressortir une ou deux et vous faire saliver, disons que « Face the colossus », « Somebody died tonight », « The world in between »ou le « Sudden death » de clôture sont exceptionnels et dans la droite ligne des précédents « Die tomorrow, The fall of men  ou Cancer ». Sans développer donc, de véritables tueries ravageant tout sur leur passage…

Trêve d’éloges, pour cet opus à mon sens une des sorties majeures du metal moderne –Et imparablement la meilleure sortie française-, vouée à une reconnaissance internationale. A l’image de son artwok cover superbe, la bête est monstrueuse et l’on ne peut que s’écarter de son chemin ou accepter son joug. Dagoba s’impose et confirme par cet opus qu’il est le fer de lance, le guide de la New Wave Of French Metal… Un maelstrom démoniaque qui ravage tout dans son sillage, mais aussi une vraie genèse … Ecoutez donc les combos français du style Jarell, Lokurah…. Et vous comprendrez que destruction, est aussi synonyme de création et d’inspiration.

Metalpsychokiller (09/10)

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Season of Mist / 2008

Tracklist : 1. Abyssal 2. Face The Colossus 3. Back From Life 4. Somebody Died Tonight 5. The World In Between 6. Transylvania 7. Orphan Of You 8. The Nightfall And All Its Mistakes 9. Silence 10. The Crash 11. Sudden Death

 

Clusterhead – Times Of No Trust

clusterhead_timesofnotrustUne bonne galette, c’est comme une mayonnaise réussie. Pour qu’elle prenne, il faut tous les bons ingrédients requis, le coup de main, et une once d’inspiration pour obtenir un résultat à hauteur des espérances. Un peu comme pour finaliser la rédaction d’une chronique agréable à lire et donnant envie d’acheter ou de ne pas découvrir l’album dont elle traite, rien ne doit manquer. Et surtout pas le liant…
Clusterhead, formé en 2005, est un quatuor nous venant de chez les teutons, plus précisément de Regensburg, et accouchant d’un premier opus «  Times of no trust ». La fiche de présentation  fournie par le label stipule d’une part dans les influences, Judas Priest (je veux bien), Scorpions (ah bon) ou encore Iron Maiden (alors là !!!). Et d’autre part que le combo est à comparer à Axel Rudi Pell ou Bonfire… Que tout cela est pompeux…
Ce qui est certain et réel, est que Clusterhead tape dans la plus pure tradition européenne de hard rock couillu limite heavy rock. Un métal mélodique qu’affichent des lignes musicales catchies et des soli guitaristiques assez accrocheurs. Tout est bien ficelé, bien en place, et un bon gros son bien produit entretient l’illusion initiale mais éphémère. Le « Tears I’ve cried » inaugural assène de façon sympathique sur un riff gras doublé d’une ambiance viciée, le « Times of no trust » éponyme de l’album et typé Power à la Rage assure correctement, et surtout  et enfin un « Made of stone » très haut de gamme dont le « shame on you »restera gravé dans vos neurones.
Et puis après, c’est tout. S’en suit un vaste conglomérat uniforme et mid tempo où l’on change de pistes sans trop s’en apercevoir par la faute de compositions d’une linéarité assez éprouvante. Trop classique, trop entendu, trop aseptisé, trop tout ce que vous voulez ; mais surtout tout simplement sans originalité, sans cachet. A la rigueur une ligne de basse intéressante sur « The human factor » ou une tentative de chœur emphatique sur «Poisoned » ; mais  les quatre germains ne vont jamais chercher bien loin…
Et c’est bien dommage car les musicos ont une maturité certaine –à l’instar des chorus de Frank Stadlbauer –et laissent transpirer un potentiel intéressant. Encore faudrait il que les compos soient dignes de celui-ci.
Pour en revenir donc à mon introduction, il manquerait semble t’il une pièce primordiale au dessein de Clusterhead : Des compositions dignes d’intérêt qui mettraient en valeur toutes les pièces du puzzle en leur possession. Mais en ont-ils la recette ?

Metalpsychokiller (06/10)

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Regain records – Century Media – Artist Service / 2008

Tracklist  (51:17) 1. Tears I've Cried 2. Times Of No Trust 3. Made Of Stone 4. Ghosts 5. The Human Factor 6. Poisoned 7. Deep In The Night 8. Prediction Of A Fight 9. Your Confession 10. Dead Faint 11. Hole In My Heart