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J’avoue que, très souvent, j’ai reproché au Metal son manque d’audace et d’innovation. Toujours la même rengaine, toujours l’impression de réécouter un clone d’une resucée des pionniers du genre… Je réclamais de l’inédit, du jamais entendu… et, par le plus grand des hasards, je suis tombé sur Princesses Leya. Une comédie musicale sur le Metal. Une aventure d’1h15 mêlant sketchs et musique, comme ils disaient dans la description de leur appel aux fonds sur KissKissBankBank. Mis à part Ultra Vomit, l’humour francophone et le Metal, c’est plutôt rare. Du moins l’humour délibéré*.

Je me suis donc plongé dans l’univers des Princesses Leya et putain de bordel de merde, je pensais ne jamais le dire, mais ça me donne presque envie de réhabiliter Ultra Vomit.

Par où commencer ? Par les points positifs.

Y’en a pas.

En fait si, à la base, l’idée est vraiment sympa. Franchement, le concept d’album avec interludes comiques pourrait tout à fait faire mouche et apporter cette bouffée de fraîcheur qui ferait du bien. Mais dans le cas de L’histoire sans fond, la sauce ne prend pas (pour moi, du moins).

Parce que ça manque de musique à mon goût. Le sketch, la trame de l’histoire, prend trop de place dans ce qui est présenté comme un album (et non par exemple un podcast), plus particulièrement « La Mission » et « Eric Baudelaire ». En fait, Princesses Leya a fait l’erreur de sortir L’histoire sans fond sous la forme d’un album. Pour moi, L’histoire sans fond est une base pour un court métrage claqué au sol, dans la lignée des intros des derniers What the Cut ! d’Antoine Daniel. Quitte à faire quelque chose de différent (et de lancer un crowdfunding pour le faire), autant le faire à fond.

Et la musique, dans tout ça ? Baaaaah, faut avouer que c’est très variable. « Single Lady Killer » commence en singeant GiedRé, « Balls Balls Balls » est un « Kammthaar » du pauvre (au petit jeu de « qui imitera le mieux Rammstein », Ultra Vomit gagne haut la main), « Le Type Chelou en Capuche » a un côté catchy sympa (même si, meeerde, ça sonne comme n’importe quel groupe de Metawl français sur la Mainstage du Hellfest à 13 h 30), Dio est certainement en train de faire du breakdance dans sa tombe à cause de « Grâce à l’alcool » qui cabosse allègrement la bouteille de sirop de « Love Is All »… En bref, ça fait un peu coverband d’Ultra Vomit. Beaucoup même.

L’histoire sans fond est une œuvre hybride, le cul coincé entre la musique et l’humour (et là aussi, ce qui fait rire l’un ne fera pas rire l’autre). Je reste persuadé que le résultat final m’aurait bien plus séduit s’il avait pris la forme d’un court métrage.

Mister Patate

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Gambettes Production – 2021
Tracklist (xx:xx) 1. La Malédiction Viking (Sketch) 2. Planète Chlamydia 4 (Sketch) 3. Le Type Chelou en Capuche 4. La Mission (Sketch) 5. Makeba 6. La Ziggurat (Sketch) 7. Balls Balls Balls 8. La Salle Sans Instrus (Sketch) 9. Ustensiles 10. Les Shitty Producteurs Zombies (Sketch) 11. Single Lady Killer 12. Goule Jazz (Sketch) 13. The Twenty Seven Club 14. Le Club des 27 (Sketch) 15. La Vieillesse 16. Bibliothèque Paf (Sketch) 17. Ouais Ouais Ouais 18. Décédés (Sketch) 19. Renaissance (Sketch) 20. Destruction Vaginale 21. Princesses Cocktails (Sketch) 22. Grâce à l’Alcool 23. Eric Baudelaire (Sketch) 24. Je Vous Emmerde et Je Rentre à ma Maison 25. Home Sweet Home (Sketch) 26. Tue Tes Parents

* pour l’humour involontaire, il suffit d’écouter n’importe quel album de One Way Mirror

R.I.P. LG Petrov (1972-2021)

La nouvelle est tombée ce matin, LG Petrov, un des piliers du Death suédois, est décédé la nuit passée. Il souffrait d’un cancer incurable depuis quelque temps déjà

Communiqué d’Entombed A.D.

We are devastated to announce that our beloved friend Lars-Göran Petrov has left us.⁣⁣
⁣⁣⁣⁣
Our brother, leader, vocalist, our Chief Rebel Angel went on another ride last night. It’s with the deepest sadness that we have to announce that Lars-Göran Petrov has left us. He was (is!!!) an incredible friend, and a person that has touched so many people. He has changed so many lives with his voice, his music, his character and his unique personality. LG’s smile is something that we will carry forever in our hearts. When asked in an interview what he would like to have written on his grave and what about his legacy, he said: “I will never die, it will never die”. And you didn’t. You will live forever in our hearts. ⁣⁣⁣⁣
⁣⁣
R.I.P. LG Petrov

The Amenta – Revelator

Après 8 ans de silence, les Australiens de The Amenta sont (enfin) de retour. Et ça faisait longtemps qu’un come-back m’avait autant enthousiasmé. Parce qu’à l’époque, The Amenta, c’était un rouleau compresseur, un assaut industriel d’une intensité rare et d’une efficacité sans faille tant sur album qu’en live. L’annonce de leur signature chez Debemur Morti (davantage réputé pour ses artistes Black Metal) m’intriguait : le groupe reprendrait-il là où il s’est arrêté ou devions-nous nous attendre à une (r)évolution ?

En 8 ans, The Amenta est devenu plus « humain ».

Sur les albums précédents, le son de The Amenta était froid, déshumanisé sans pour autant être clinique. Aujourd’hui, si on m’avait fait écouter « Silent Twin » ou « Twined Towers » en aveugle, sans indication du nom du groupe, je ne sais pas si j’aurais immédiatement dit « ça, c’est The Amenta ». La voix m’aurait semblé familière, mais pour le reste, le groupe a su s’écarter de ses racines (sans les renier, comme on peut le constater sur l’opener « An Epoch Ellipsis »), se renouveler. Au niveau du chant, par exemple, Cain nous livre une prestation XXL et plus variée que sur ses méfaits précédents, entre chuchotements, hurlements et chant clair (le final de « Parasight Lost » me faisant d’ailleurs un peu penser au chant clair sur l’album 777 – Cosmosophy de Blut Aus Nord).

Revelator dévoile de nouvelles facettes du groupe tout en mettant en exergue ses atouts passés. Autrefois un « simple » groupe de Death industriel de qualité supérieure, The Amenta est devenu avec cet album une formation qui jongle avec les genres, qui ose. Dans un univers où les sosies de copycats sont devenus légion, il est rassurant de voir que quelques groupes, comme The Amenta ou Imperial Triumphant dont je parlais l’été passé, parviennent encore à apporter quelque chose de neuf dans leur discographie.

Mister Patate (8,5/10)

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(Debemur Morti Productions – 2021)
Tracklist (45:39) 1. An Epoch Ellipsis 2. Sere Money 3. Silent Twin 4. Psoriastasis 5. Twined Towers 6. Parasight Lost 7. Wonderlost 8. Overpast 9. Parse Over