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On dit des apparences qu'elles sont souvent trompeuses… Je ne vais pas plagier ce proverbe pour mettre en opposition la magnifique pochette de  16.6 (Before the Devil Knows You're Dead) et son contenu, mais plutôt l'impression générale dégagée après une écoute distraite de ce disque à celle effectuée de façon plus assidue.

En effet, lorsqu'on ingurgite d'un trait ce nouveau Primal Fear, au demeurant assez long avec une durée légèrement supérieure à une heure, on se dit qu'après l'égarement New Religion (2007) les Allemands ont enfin retrouvé le chemin de la raison.

Le problème est que lorsque l'on en vient à se demander ce qu'on a retenu, on est face à une feuille blanche, poussant à prêter une oreille attentive au huitième album studio de Primal Fear. Le résultat n'est guère probant, car hormis le titre d'ouverture « Riding the Eagle »,  « Smith & Wesson », « The Exorcist » et « Under the Radar » (dont  le riff de base semble avoir été piqué à un album solo de Bruce Dickinson) qui s'inscrivent dans la tradition du groupe, les reste est fait d'expérimentations étranges (« Six Times Dead (16.6) » qui pourrait intégrer sans le répertoire de Death SS est-il le résultat de l'influence du label Italien?) et de ballades pénibles (« Black Rain », « No Smoke Without Fire » et « Hands of Time ») ; et que dire de l'intro arabisante de « Under the Radar » ou du refrain Coreux de « Soar »… En fait on peut légitimement se demander si le groupe sait ou il va et si ce bric-à-brac n'a pas été compilé sans autre but que celui de sortir un disque à des fins mercantiles.

La production semble assez faiblarde, notamment pour ce qui est de la batterie, mais ayant reçu l'album au format MP3 (choix du label), il est bien difficile de se faire une opinion définitive à ce sujet. Sans êtres géniaux, les soli sont bons et le chant, moins crié que par le passé, est juste.

Même si artistiquement on peut éventuellement adhérer aux tentatives d'innovations, il est inacceptable que pour les rares chansons ou le groupe semble se reprendre avec des titres plus énergiques, il se contente d'enfoncer des portes ouvertes, donnant vraiment le sentiment qu'après douze années Primal Fear a fait le tour de son sujet, et n'a plus grand chose à apporter à la cause Heavy Metal. En désaccord avec la nouvelle orientation du groupe, le guitariste Tom Naumann a claqué la porte du groupe en 2007. Il a depuis été imité par l'autre six-cordiste, et lui aussi membre historique de longue date avec dix années au compteur, Stefan Leibing : tout un symbole.

Ca sent le sapin outre-rhin…

PS : 1 point bonus pour la pochette vraiment exceptionnelle, peut-être la plus belle de toutes celles utilisées par le groupe.

Nota : une édition limitée contiendra les bonus « Cry Havoc », « Scream » ainsi que le clip vidéo « Six Times Dead (16.6) », alors que les japonais auront encore un titre supplémentaire : le remix « No Smoke Without Fire ».

 

 

 

Site Officiel : http://primalfear.rocks.de
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/primalfearofficial

[04/10] Murder-One

Frontiers Records; 2009
Tracklist (61:14) : 01. Before the Devil Knows You're Dead 02. Riding the Eagle 03. Six Times Dead (16.6) 04. Black Rain 05. Under the Radar 06. 5.0 / Torn 07. Soar 08. Killbound 09. No Smoke Without Fire 10. Night After Night 11. Smith & Wesson 12. The Exorcist 13. Hands of Time

hammerfall-lpNo Sacrifice, No Victory, septième album studio des pionniers du True Métal, a la particularité d'avoir été enregistré avec deux nouveaux membres. Car si le groupe jusqu'à alors connaissait une stabilité remarquable dans ce domaine, il a du compter avec les démissions successives de Magnus Rosen (basse) en quête de possibilité d'expression, et du guitariste Stefan Elmgren parti piloter des avions de ligne. La réintégration du bassiste d'origine Fredrik Larsson s'est faite de façon très fluide, ce dernier ayant depuis déjà donné de nombreux concerts avec le groupe. Pour ce qui est du six-cordiste, la surprise a été plus importante car c'est chez leurs compatriotes de The Poodles que les Hammerfall ont été le débaucher. Son jeu glam / Rock saura-t-il s'adapter à celui des templiers?

Globalement mid-tempo, même si des titres comme « Legion » ou « One Of A Kind » passent brillamment la vitesse supérieure, cet album s'inscrit dans la continuité de ce qu'Hammerfall est devenu avec le temps, l'accent étant très nettement appuyé sur les mélodies et les choeurs. Ces derniers très réussis, notamment sur « Punish And Enslave », sont les premiers bénéficiaires de la production toujours signée Charlie Bauerfeind et une nouvelle fois exempte de tout reproche.

L'enregistrement des parties de guitare de Pontus Norgren est une vraie satisfaction, l'intéressé s'étant parfaitement fondu dans le moule. Ses soli notamment prouvent qu'il n'a absolument rien à envier à son prédécesseur. C'est bien simple celui qui ignore ce remplacement ne peut que difficilement le déceler, tant le mimétisme est élevé. Il lui reste néanmoins à franchir l'épreuve du live (même si il a déjà joué avec Hammerfall au Heavy MTL Festival de Montréal l'année dernière), mais nous serons fixés sur ce point dans quelques jours, lors des deux étapes Françaises.

Au niveau des compositions, il faut avouer que « No Sacrifice, No Victory » renferme quelques titres plus faibles comme « Life Is Now » et son refrain aux paroles éculées, ou encore la rituelle ballade assénée par le biais de « Between Two Worlds », et ce sans qu'elle ne se montre plus convaincante que les précédentes. L'instrumental « Something For The Ages » est très réussi même si il se révèle très proche de « Reign Of The Hammer » du dernier album « Threshold ». Pour le reste le disque contient des chansons solides et bien construites qui perpétuent la tradition mélodique des Suédois.

No Sacrifice, No Victory est un disque correct de Heavy Metal, mais il aurait mérité d'être plus énergique, le groupe semblant désormais s'enfermer dans des structures relativement stéréotypées, qui a de rare exceptions misent moins sur la vitesse ou la technique pure pour privilégier l'aspect mélodique des compositions et les arrangements

Murder One (06/10)

www.hammerfall.net

www.facebook.com/hammerfall

Nuclear Blast / 2009

Tracklist (49:49) : 01. Any Means Necessary 02. Life Is Now 03. Punish And Enslave 04. Legion 05. Between Two Worlds 06. Hallowed Be My Name 07. Something For The Ages 08. No Sacrifice, No Victory 09. Bring The Hammer Down 10. One Of A Kind 11. My Sharona (reprise deThe Knack)

 

Après The Final Command, Remedy Records poursuit dans sa voie des rééditions des albums de Paragon, mais dans un ordre non chronologique. Cette fois nous avons droit avec le double CD (proposé au prix d'un seul) World Of Sin / Chalice Of Steel à une nouvelle édition des respectivement premier et troisième albums du groupe, initialement sortis en 1995 et 1999.

World Of Sin est carrément brut de décoffrage, car ce premier réel effort studio des Allemands n’avait été précédé que d’une seule démo. En dépit de la remasterisation, la production sonne vraiment pauvre, mais même si il est quelque peu déstabilisant n’étant pas à proprement parler du Paragon typique, surtout au niveau du chant, ce disque vaut son pesant de cacahouètes, ne serait-ce qu’en tant que témoignage historique du groupe. En effet seul le guitariste Martin Christian subsiste de la composition du groupe de l’époque, et cet album n’avait été pressé qu’à mille cinq cent exemplaires, épuisés depuis fort longtemps.

Avec Chalice Of Steel l’auditeur navigue en eaux plus familières. Paragon se cherche moins et mûrit. Même si la production reste en deçà des standards du groupe, les bases sont là : chant enlevé (le chanteur actuel Andreas Babuschkin était déjà de la partie), rythmiques alourdies, solos, etc… toutes les bases du Paragon actuel sont présentes. Le livret arbore sur son recto et son verso les pochettes d'origine légèrement actualisées et propose outre les paroles, des photos des line-up d'époque, ainsi qu'une brève présentation de chaque disque par Martin Christian. A ce prix-là les fans de Paragon vont pouvoir facilement compléter leur discographie et cette initiative à elle seule mérite d’être saluée tant World Of Sin était devenu difficile à dénicher.

Murder-One (07/10)

 

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Massacre Records – Innovative Promotion / 2008

Tracklist () CD 1: 01. Intro 02. Needful Things 03. Maelstrom Of Decline 04. World Of Sin 05. Beyond The Void 06. Thrill Of The Kill 07. No Hope For Live 08. Into The Black 09. Drug Fiend 10. Bring The Hammer Down

CD 2: 01. Intro: Awakening Of The Beast 02. Dragon's Flight 03. Legions Of Metal 04. Chalice Of Steel 05. Wheels Of Eternity 06. Desecrate 07. Intro: Dark Tale 08. Casting Shadows 09. Burn At The Stake 10. Journey Home 11. A.D. 2000 12. Violence And Force (reprise Exciter)