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Overkill – RELIXIV

overkill-reliXIVUne des plus belles pochettes jamais proposées par les Thrasheurs américains annonce cet album au titre énigmatique dont la seule partie clairement identifiée est le « XIV » car l’air de rien, nous nous trouvons en la présence du quatorzième album studio d’Overkill.

Que de chemin parcouru entre Feel The Fire et ce nouveau disque, même si fondamentalement peu d’évolution est réellement perceptible au niveau musical tant les têtes pensantes Bobby Blitz et D.D. Verni sont toujours restées insensibles aux modes et courants qui au fil de ces plus de vingt années n’ont manqués de se succéder. RELIXIV fait suite au très bon Kill Box 13 (NDR : un « 15 » dans le prochain titre ?) qui bien que dénaturant quelque peu le son de base du groupe bénéficiait d’une production énorme.

Le titre d’ouverture « Within Your Eyes », pure brûlot Overkillien renoue avec les classiques du groupe, alliant rythme élevé, sonorité plus old-school, solo heavy et bénéficiant du chant toujours unique d’un Bobby Blitz très en voix. Cet apéritif, du meilleur augure pour la suite cède malheureusement la place à pas mal de titres plus lents et même si « A Pound Of Flesh », « Keeper » ou encore « Bats In The Belfry » font flotter bien haut les étendards du Thrash endiablé, globalement le groupe est nettement moins performant dans les mid-tempos (Citons « The Mark » et « Play The Ace » à titre d’exmples), malgré des interprétations hors norme de tous les musiciens. La basse de D.D. est quasiment audible tout au long de l’album ce qui constitue un véritable exploit et il est vraiment amusant de constater la différence de jeu de Dave Linsk par rapport à son projet parallèle Speed Kill Hate. Bobby Blitz chante excellemment bien, mais c’est vraiment du côté de l’inspiration qu’un léger déficit est à enregistrer, ayant comme conséquence directe la non entrée de « RELIXIV » au panthéon des classiques du groupe.

L’album s’achève sur une compo punkisante dans le plus pure style des Ramones, judicieusement baptisée « Old School » que je trouve tout simplement savoureuse, même si elle est totalement décalée avec ce que le groupe à coutume de proposer… à tester en live ! En définitive Overkill fait ce qu’il veut et aime, ne semblant toujours pas enclin à céder à quelque pression que ce soit, réaffirmant simplement sa devise : « We don’t care what your say… FUCK YOU !)

Murder-One (08/10)

 

wreckingcrew.com

www.facebook.com/OverkillWreckingCrew

Regain Records – Nocturne / 2005

Tracklisting (50:34) : 01. Within Your Eyes 02. Love 03. Loaded Rack 04. Bats In The Belfry 05. A Pound Of Flesh 06. Keeper 07. Wheelz 08. The Mark 09. Play The Ace 10. Old School

 

Pink Cream 69 – Thunderdome

Pink Cream 69 est un survivant de la scène de Heavy Allemande de la fin des 80's. Jamais hyper original, le groupe n'a jamais capitalisé (surtout au delà de ses frontières) sur ses réelles qualités musicales, les fans jugeant que le groupe américanisait trop ses compositions, allant même jusqu'à flirter avec le FM, style qui a quasiment totalement disparu au profit de styles plus énergiques.

Le groupe avait été mis à mal en 1994 par le départ de leur chanteur Andi Deris parti rejoindre Helloween mais s'était fort bien ressaisi, n'ayant finalement pas perdu au change en recrutant David Readman et avait continué à nous proposer des production d'un niveau équivalent.

La récente apparition des allemands au Bang Your Head en 2003, s'était faite sous la forme d'une quintet, ce qui était plutôt une bonne idée, le groupe y gagnant de façon notoire en puissance, notamment lors de l'exécution des solos, mais il semble que cette orientation n'a pas été retenue.

2004 marquera le retour discographique des Pink Cream 69 avec ce Thunderdom qui ne surprendra ni les aficionados, ni les détracteurs du groupe, tant la recette reste inchangée, à savoir du Heavy parfois énergique, parfois calme avec un accent sur les mélodies qui ont bénéficié d'un soin tout particulier et d'un chant de tout premier ordre.

Indéniablement quelques très bons titres jalonent ce CD, tels « Another Wrong Makes Right » et l'enchaînement « Thunderdome » / « Gods Come Together », mais il sont entrecoupés de morceaux nettement moins efficaces dont certains sont limites pénibles comme par exemple la ballade « As Deep As I Am » qui n'aurait pas fait rougir un White Lion il y a quelques années.

A noter la présence de la reprise « My Sharona » de Knack qui se révèle une bonne surpris mais qui surprend pas sa position dans l'ordre des morceaux, méritant plutôt la dernière position ou celle de bonus.

N'ayant pas sorti de disque depuis quatre ans, les compositions paraissent avoir été écrites au fil du temps, donnant malheureusement un sentiment de manque d'homogénéité, comme si nous n'étions que devant une compilation qui va très certainement peiner à trouver son public.

Murder One (06.5/10)

 

www.pinkcream69.com

 SPV – Wagram / 2003

Track listing (59:26) : 1. The Last Stance 2. Thunderdome 3. Gods Come Together 4. Carnaby Road 5. Here I Am 6. That Was Yesterday 7. Shelter 8. Retro Lullaby 9. My Sharona 10. As Deep As I Am 11. Another Wrong Makes Right 12. See Your Face

Motörhead – Inferno

La première écoute d’un nouvel album de Motörhead génère automatiquement deux types de sentiments. Tout d’abord de la joie, car cela nous ramène à nos jeunes années et automatiquement  l’on en trépigne d’impatience, mais l’inquiétude laisse également poindre le bout de son nez. En effet, même si le groupe a (très) rarement déçu en proposant des albums indignes de son statut (à part quand  même March Or Die et Bastards), le risque existe car après vingt-sept années de carrière et vingt-et-un albums (sans compter les tonnes de compilations et de lives non officiels), il est difficile de rester constant dans la créativité.
 
Déjà premier signe de satisfaction, la pochette est magnifique, représentant l’incontournable Overkill, à plusieurs facettes, en fusion au dessus d’un champ de bataille.
 
« Inferno » démarre sans le moindre temps mort par l’imparable enchaînement de « Terminal Show » et « Killers » et là on se dit : putain que c’est bon…  Le groupe joue vite, a le son auquel il nous a habitué depuis « Sacrifice » mais en encore plus énorme et les compos, très inspirées, tournent à bloc.
 
Après, le tempo ralenti un poil, et la suite de l’album s’alterne ainsi entre morceaux très enlevés et d’autres plus lourds. Le solos de Phil Campbell sont constant dans l’excellence (eux aussi parmi ses meilleurs jamais écrits) et le guitariste bénéficie d’un volume adéquat permettant d’en profiter pleinement.
 
Rien à dire sur le jeu de Mikkey Dee, qui est totalement conforme à ce que nous propose constamment le batteur que ce soit sur album ou en live : Il frappe fort, a la régularité d’un métronome et a un son énorme.
 
Quelques titres tranchent un peu : le plus rock « Life's A Bitch », l’inévitable ballade pourrie (Lemmy en glisse une par album) « Keys To The Kingdom » et enfin le dispensable blues « Whorehouse Blues ». Finalement on se dit que Inferno aurait été une totale tuerie sans ces deux derniers titres, et aurait malgré cela totalisé dix morceaux, ce qui aurait été largement suffisant. Il n’empêche qu’ Inferno est le meilleur album de Motörhead depuis Overnight Sensation et qu’il bénéficie d’une production exceptionnelle.
 
Nota : L’édition limitée contiendra un DVD avec les clips « Brave New World » et « Serial Killer », « We are Motörhead » Live et un making of.
 
[8,5/10] Murder-One
 
 
 
 
SPV / 2004
 
Tracklist (55:48) : 01. Terminal Show 02. Killers 03. In The Name Of The Tragedy 04. Suicide 05. Life's A Bitch 06. Down On Me 07. In The Black 08. Fight 09. Year Of The Wolf 10. Keys To The Kingdom 11. Smiling Like A Killer 12. Whorehouse Blues