Avec ce nouvel album, les ptits gars de A Life Once Lost arrivent à nous surprendre, et même parfois à nous en mettre plein la vue… Ce qui n’est déjà pas mal. Tournées intensives et bons retours sur leur album précédent (particulièrement sur le très bon titre " Vulture ") ont boosté ces jeunes américains à fond, avant qu’ils choisissent de revoir toutes leurs bases plutôt que de se reposer sur leurs lauriers. C’est ainsi qu’ils débarquent avec un Iron Gag fraîchement pondu, produit par leurs soins, et pas dégueulasse du tout. La petite bête nous livre ainsi au fil de ses onze titres un savant mélange entre violence et mélodie (comment ça, ce n’est pas tout nouveau comme principe ?), qui s’il n’a pas le mérite de l’inventivité, est au moins dosé avec justesse et toujours bien pensé. Plus loin que le metalcore et autres dérivés, le groupe est ainsi allé lorgner du côté du rock et de la pop pour agrémenter ses excès de fureur de quelques petits passages bien entêtants. On remarque ainsi dès les premières secondes un " Firewater Joyride " tubesque qui pue le single à plein nez, en résumant parfaitement l’état d’esprit des titres suivants, qui restent tout de même plus nuancés.
C’est ainsi qu’on se tape coup sur coup The Wanderer et sa mélodie poussée à l’extrême, ultra-efficace, avec refrain accrocheur et tout ce qui va avec, Worship qui nous dévoile purement et simplement les recoins les plus agressifs des compos du groupe, et enfin All Teeth qui résume assez proprement ce à quoi peuvent ressembler les influences hardcore des ALOL. Le hardcore moderne (typé Everytime I Die) restant d’ailleurs très certainement la principale raison de vivre de A Life Once Lost. Reste un travail de guitare lead complètement énorme qui s’offre une envolée magistrale sur " Pigeonholed ", ou encore un son vraiment bien maîtrisé pour un groupe qui décide de s’occuper seul de cette tâche (avec tout de même les conseils avisés d’un certain Rob Caggiano en amont) et on se retrouve avec un des albums les plus ambitieux du genre pour cette rentrée. Un petit condensé d’efficacité qui ne vous laissera pas indifférent, et qui à défaut de devenir culte, vous fera passer un très bon moment.
Necrogunslinger (07.5/10)
MySpace Officiel: www.myspace.com/alifeoncelost
Ferret Music – Innovative Promotion / 2007
Tracklist
01.Firewater joyride 02.Detest 03.The Wanderer 04.Worship 05.All Teeth 06.Meth mouth 07.Masks 08.Pigeonholed 09.Others die 10.Silence 11.Ill will
Comment ne pas reconnaître cette touche germanique si particulière dès les premières secondes de Thrash You (Ou tout du moins les premières secondes suivant la courte et plus qu’inutile intro imposée par le groupe). Car si Abandoned revendique l’héritage de Slayer et testament, c’est bien du côté du thrash teuton qu’il faut regarder pour découvrir ce qui a inspiré le groupe lors de la composition de ce second album. Autant être clair dès le départ, les fans de thrash à la recherche de nouveautés bien saignantes et innovantes peuvent passer leur chemin à la vitesse d’un titre de grind. Abandoned font les choses comme à la bonne époque, la vieille, celle qui pue l’alcool et la poussière.
C’est déjà avec un second album que Crionics vont tenter d’imposer leur musique extrême aux teintes particulières. Une musique partagée entre la violence du death metal moderne, une mélodie suédoise (mais aussi inspirée par les grands groupes de black metal), et un côté indus échafaudé à coup de nombreux effets qui viennent rythmer les compositions.