Author Archive

Jungle Rot – Terror Regime

JungRotTeReJe me suis beaucoup lamenté ces derniers mois à propos de la pauvreté chronique des sorties de Victory Records. Le label spécialisé Hard/Metal/…-core était devenu une caricature de maison de disque proposant à tour de bras des caricatures de groupes de caricature de Metalcore. Chargé de gérer le label pour Metalchro, je devais en plus me taper toutes ces sorties qui m'emmerdaient au plus haut point, hormis quelques disques MP3 jetés à l'un ou l'autre fauve de notre rédaction, histoire qu'ils puissent s'y faire les dents.

C'est dont sans joie particulière que je me suis lancé il y a quelques jours dans l'écoute de Jungle Rot et de son Terror Regime. J'avais trop vaguement écouté leur première sortie chez Victory en 2011 pour savoir ce que ça valait. Même en Death Metal, les Ricains sont capables du meilleur comme du pire. Pourtant, la pochette me faisait penser à Shovel Headed Kill Machine d'Exodus, une référence pour moi dans le Thrash de ces dernières années. Mais l’histoire est belle et le sourire m'est vite venu aux oreilles. Pas de stupide Metalcore pour ado prépubère en quête de frissons ici. Je m'y attendais un peu au vu du pedigree des mecs, mais comme le dit le Sage, sait-on jamais… Jungle Rot offre toujours du Death Metal en mid-tempo de derrière les fagots et qui tâche. Si Terror Regime n'est pas exempts de signes contemporains (le break-down typique des truc-cores et qu'on peut entendre sur le titre « Terror Regime »), il a le bon goût de rappeler également quelques vaillants ancêtres (sur le même titre éponyme, la cavalcade très Bolt Thrower qui suit le break-down, qu'on retrouve également sur « Carpet Bombing »).

Au rayon des bonnes surprises, de beaux grands soli de guitares. Rien qui cassent 3 pattes à un canard, mais ce genre d'intermède tend à ce faire rare et Jungle Rot n'hésite pas à jouer la carte Old School, et la jouer avec brio. Le groupe sait faire monter la pression jusqu'au headbanging comme le montre l'excellent titre « I'am Hatred ». La musique du groupe n'a rien de transcendant, mais elle est d'excellente facture et, il faut le reconnaître, la plupart du temps, le metalhead de base ne demande rien d'autre. C'est son côté conservateur. Un groupe qui envoie du bois, avec de bons riffs, une bonne voix (qui n'est pas sans ressembler à celle de Nergal sur certains passages) et une batterie qui tabasse font le bonheur d'une large majorité d'entre nous. Et j'ai une bonne nouvelle, Jungle Rot entre dans cette catégorie de groupe qui arrivent à groover tout en envoyant du steak.

Malheureusement, ma maladresse et mon doigté légendaire sont passé par les fils de mes deux casques et je suis bien incapable aujourd'hui de vous dire si la production boîte ou, au contraire, déboîte, mais même dans mon casque de VOIP tout moisi à 5€ de chez Monoprix, je prends mon pied à l'écoute de ce Terror Regime. Alors, n'hésitez pas.

Poney (8/10)

Site Officiel

Myspace

Facebook

Victory Record – 2013

Tracklist : 01. Voice Your Disgust 02. Terror Regime 03. Utter Chaos 04. I Am Hatred 05. Blind Devotion 06. Scorn 07.Rage Through The Wasteland 08. Ruthless Omnipotence 09. I Don't Need Society 10. Carpet Bombing 11. Pronounced Dead

tossEmecityDemain, c'est la St Patrick, alors, pour fêter ça, je vous réserve une bonne surprise : le dernier album de The Tossers, un groupe américano-irlandais qui fait du rock..irlandais (non ? si !). Il ne s'agit pas de Metal et je me demande un peu pourquoi Victory Records les a signé et pourquoi un webzine comme le notre le reçoit. Je ne sais d'ailleurs pas trop quoi dire de ça. Je me suis bien éclaté à l'écouter quelques fois, ce qui a créé quelques disputes de foyer car ma compagne a ce genre de musique en horreur…

Je ne sais pas comment résumer cet album autrement que par les mots festif et … festif. Bibitif peut-être ? Les mecs ne chantent que des trucs à propos de picole et la musique est tellement entraînante qu'on a envie de prendre une bande de potes bras dessus et bras dessous, avant de partir en rond, tout en sautillant et en gueulant à tue tête sa saoulerie. Oui, finir un album de musique irlandaise sans se bourrer la gueule relève d'un exploit et d'un sang-froid peu commun. Pour ce qui est de la musique, j'ai l'impression que ça ressemble à tout le reste, mais je suis bien mal placé pour en parler, alors…écoutez vous même. De mon côté, je me ressers un p'tit verre de chez Old Midleton. Ce soir, je serai au pub avec mon maillot Ireland, ne vous déplaise…

Poney (??/10)

Site officiel

Facebook

Tracklist : 01.The Rover, 02.Here's To A Drink With You, 03.Emerald City, 04.Wherever You Go, 05.USA, 06.St. Patrick's Day, 07.Bombo Lane, 08.The Break Of Dawn, 09.The South Side Of Town, 10.Where The Beer And Whiskey Flow, 11.God Bless You, 12.Johnny McGuires'Wake, 13.The Fermoy Lasses And Sporting Paddy, 14.Slainte.

DOG.

Voilà un album qui me met en joie depuis 5 mois (c'est dire si cette chronique arrive à la bourre), depuis le 15 octobre exactement. Ce n'est pas pour autant que je n'ai pas écouté des dizaines de fois ce petit bijou. Quelle merveille ! J'ai adoré dès le départ et je ne m'en suis pas lassé depuis.

Je passe mon temps dans mes dernières chroniques (bien aidé par d'autres membres de la rédaction) à descendre la vague qui persiste à nous mouiller les pieds depuis quelques années, le Metalcore et ses dérivés. Parfois, il faut le reconnaître, arrive un truc bien ficelé, agréable et qui sort du lot. Et c'est le cas aujourd'hui. Et quand c'est le cas, il faut le dire haut et fort. Bon, je dois être honnête, il ne s'agit pas de Metalcore stricto sensu. Metal Blade nous vend sa promo nous vend du simple « Heavy Metal », mais je soupçonne fortement qu'il s'agisse là d'une vile ruse de la part du label pour nous faire écouter le truc, tant, je le crois, toutes les rédacs du monde entier en ont ras le cul de se taper un énième groupe de Metaltrucore. Et pour être encore plus honnête, autant l'être jusqu'au bout, il ne s'agit pas de Métalcore, pas plus que de Heavy Metal -suivez un peu-, mais de Postcore. Je n'ai pas de passion particulière pour les étiquettes, je pense qu'elles sont utiles jusqu'à un certain point, mais elles ont l'avantage d'expliquer en quelques mots ce à quoi on a a faire.

Suffocating In The Swarm Of Cranes est comme on s'y attend long, lourd, mélancolique. Et, parce qu'également proche du Black Metal (spécialement au niveau du chant), il sait aussi se montrer rapide, envolé et brutal. Le musique du groupe n'a de cesse d'osciller entre moments (très) calmes et moments explosifs, empruntant parfois les chemins tortueux du Doom pour mieux enchaîner sur leurs influences -core tendance mélo' (« Giving Their Heir To The Masses » par exemple). Quand je vous disais que je n'étais pas fan des étiquettes… La richesse des compositions de Downfall Of Gaia (DOG pour les intimes) se répercute dans la totalité de l'album et il ne serait pas totalement déplacé de n'y voir qu'un long morceau découpé en 7 parties. Une sorte de concept-album, renforcé dans cette impression par l'intro et l'outro parfaitement identique. Pour trouver quelques chose à redire, on argumentera quelques côtés négatifs en insistant un peu (mais vraiment un peu) sur la sensation de répétition qui peut apparaître à l'écoute. Il y a bien également certains passages inutile, comme l'intro/outro composé de petits bruits noisy. Mais bon…c'est vraiment parce qu'il faut un peu chipoter. La production est particulièrement agréable, avec une belle batterie chaude et dynamique, des guitares saturée, à la fois lointaines et aériennes, un chant un peu en retrait qui se mue en véritable instrument.

Résolument moderne, dans l'air du temps, Downfall Of Gaia prouve qu'on peut s'inspirer du genre de Metal le plus récent sans pour autant en faire un bête copié/collé chiant à en mourir. Et franchement, bien que ça soit assez éloigné de ce qu'on reçoit quotidiennement ces derniers temps dans la rédac', c'est un véritable bol d'air.

Poney (8/10)

Site Officiel

Facebook

Myspace

Metal Blade Records – 2012

Tracklist (56:50) : 01.Vulnus 02. Drowning By The Wind Beats 03. In The Rivers Bleak 04.I Fade Away 05. Beneath The Crown Of Cranes 06. Giving Their Heir To The Masses 07.Asphyxia