Le premier EP du groupe marseillais, 'Release the Fury', m'avait déjà fait forte impression à l'époque mais j'avais quelque peu oublié l'existence du combo depuis un certain temps. Et grâce à un ami qui tient à rester anonyme, j'ai redécouvert Dagoba avec son nouvel album éponyme, dans une voiture transformée en aquarium le temps d'un soir. Mais j'ai eut l'occasion de vérifier dès le lendemain que l'énorme claque que j'avais reçu n'était pas seulement due aux substances illicites.
' La nouvelle bombe néo-métal Française ' dit le stickers du CD mais ne vous y fiez pas ( d'ailleurs le groupe lui même était contre l'idée de ce stickers ). Dagoba n'a pas grand chose de néo-métal a part peut-être quelques rythmiques, phrasés, samples ici ou là et un son très moderne. Ne vous fiez pas non plus au visuel à tendance goth-sado-maso assez provoquant ( le livret n'en demeure pas moins magnifique ceci dit ).
Dagoba est tout simplement l'album que Fear Factory aurait du sortir après Demanufacture. Un chef d'œuvre de cyber-power-metal ultra agressif, brutal, moderne avec une pointe de mélodie, des riffs de guitare saccadés, des rythmiques syncopées, des mosh parts à se faire exploser les cervicales à force de headbanguer, le tout accordé très bas de préférence ( pour chipoter un peu, je dirais que les guitares gagneraient à incorporer un peu plus de mélodie aux compos, elles restent quasi-constamment axées sur la rythmique, mais c'est aussi le style qui veut ça. ). Le batteur est totalement déchaîné, n'hésitant pas à blaster de temps à autres et la double grosse caisse semble bloquée sur le bouton ' on ' que ce soit en mode continu ou en mode rafales en triolet ( son jeu de cymbales et ses roulements de caisse claire se révèlent particulièrement subtiles ).
La basse assure parfaitement son travail de grossissement du son global et la voix du chanteur est d'une hargne assez impressionnante, rappelant tour à tour Burton C. Bell, Robb Flynn ou Corey Taylor dans ses moments gutturaux. Et même si Shawter pourrait encore gagner à moduler sa voix saturée, il compense en partant parfois dans des envolées mélodiques du meilleur effet, toujours rauque mais chanté, rappelant ainsi un peu Kill II This ou Phil Anselmo ( cf Another Day, superbe chanson 'mélodique' ). Rajoutons à cela les nombreux samples qui enfoncent le clou au niveau de l'ambiance glauque, futuriste et clinique de l'album tout en apportant une bonne dose de mélodie ( l'intro orientale de Something Stronger est envoûtante ) et surtout parlons de la production … elle est énorme !! Du rarement entendu pour un groupe français, tout simplement parfaite aussi bien dans les moments de furie que dans les moment les plus calmes.
Dagoba devrait s'imposer comme une pointure de la scène française et à toutes les raisons d'espérer s'imposer à l'échelon international car ils en enterrent plus d'un… C'est aussi simple que ça. A écouter OBLIGATOIREMENT surtout pour les fans de Kill II This, Meshuggah, Machine Head première époque et surtout Fear Factory qui, je dois le répéter se serait appelé Dagoba si ils n'étaient pas tombés en déchéance après Demanufacture. On aurait aussi pu évoquer éventuellement Slipknot ou Soulfly pour finir de cerner les influences de la bête, mais seulement si ceux-ci avaient été de bons groupes car Dagoba leur est d'un niveau bien supérieur …
Rano (09/10)
P.S : promis c'est pas des potes, on est pas de la même famille et en plus je suis pour le PSG alors voyez comme j'ai du être objectif 😉
Enternote – Emi / 2003
Track listing (49:56) : 1. From Torture to Enslavement 2. Maniak 3. The White Guy ( And the Black Ceremony ) 4. Something Stronger 5. Another Day 6. Fate Contained in A Crystal Ball 7. The Year of the Scapegoat 8. Dopesick 9. Act I Part II 10. Rush 11. The Chaos we're Involved in 12. Here We Are 13. 4.2 Destroy 14. Pornscars 15. Gods forgot me
Que les choses soient claires, il ne s'agit pas de metal, pas une seule seconde. Même si on peut discerner de ci de là quelques guitares saturées, le groupe de l'ex-Anathema Duncan Patterson et de Mick Moss officie dans un registre qu'on pourrait qualifier de musique semi-organique,semi-électronique et fondamentalement SOMBRE. Mais se laisser rebuter par ce fait serait une bien grave erreur car cet album est une merveille. ' Saviour ', son prédécesseur avait déjà posé les bases : des ambiances tantôt pesantes, tantôt planantes, toujours mélancoliques voir dépressives.
Notre terroir recèle décidément d'excellentes surprises. Akin en fait partie et nous délivre un savoureux mini-CD de métal atmosphérique et progressif très original, après un premier album sorti en 2001. Sur la base metal classique duo de guitare/basse/batterie viennent se greffer de nombreux éléments qui, tels des épices subtiles, viennent ajouter saveur et couleur au plat de résistance. Jugez-en plutôt : guitares acoustiques, flûte traversière, claviers, didgeridoo, cuivres, percussions et autres voix death masculines sont au menu.