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29062010_-_Blas_-_BeaDarPlaAprès avoir écouté Ezurate et son Eve of Desecration aussi fade et insipide qu’une bière dont Murder raffole et dont je tairai le nom, je vous avoue que j’ai eu peur en voyant que Blasphemous aussi était américain et faisait dans le black metal. 

Mais heureusement, là où Ezurate m’a rapidement lassé, Blasphemous m’a plutôt agréablement surpris. Partant d’un métal très typé black avec un son crade, le combo américain dépasse les codes et les normes du trve black pour incorporer de nombreux changements de rythme et d’ambiances, ce qui évite très fortement la monotonie. De plus, l’incorporation de passages plus lents où les guitaristes font parler tout leur talent mélodique est plus qu’appréciable dans ce genre de metal très fermé. Niveau compos, même si on peut leur reprocher d’être parfois un poil trop longues au vu de ce qui est proposé, il faut quand même souligner l’effort de composition pour intégrer dans un black metal fermé des éléments death et thrash sans dénaturer l’ensemble et sans que ça ait l’air d’un assemblage artificiel. Attention, il ne faut pas se leurrer non plus : c’est du très bon black metal inspiré avec une grosse pointe mélodique mais le groupe n’évite pas non plus quelques clichés black : on a évidemment droit à des ambiances pachydermiques lors de passages plus lents avec une batterie en décalage (car en blastbeat) ou des passages où la production se fait encore plus crade pour donner une impression d’éloignement des guitares par exemple Mais le principal souci selon moi vient de la tracklist. Autant les premiers titres sont pas mal, autant la fin est de mieux en mieux. Ce qui au final, donne un disque un peu à double vitesse, c’est un peu dommage car le début pourrait en rebuter certains à pousser plus loin leur écoute. 

Cet opus de Blasphemous aura eu le don de me convaincre que la scène black US mérite que l’on s’y intéresse un peu plus. Bearer of The Darkest Plagues n’est peut-être que le deuxième album du combo mais le groupe semble déjà avoir trouvé sa voie : celle du black (mélodique) teinté d’éléments death et thrash. Un black très bien construit qui saura vous intéresser et vous conquérir…

Supercastor (7/10)

myspace.com/blasphemousmetal

 Baars Records – Clawhammer PR / 2010

Tracklist : 1. When the Dark Storms Suround 2. Enslave the Masters 3. Drift Into the Depths of Suicide 4. Entering Oblivion 5. Path to Our Demise 6. Among the Wolves 7. Raped Upon the Altar 8. Genocide of the Kingdom 9. Decimator of Holy Manifestations 10. Unending Misery

 

Ezurate – Eve of Desecration

26062010_-_Ezu_-_EveDesA voir la scène US où les grands noms officient dans le death ou le thrash, on oublie parfois que la scène US est également très fournie en groupes black avec des groupes comme Black Funeral, Absu, Nachtmystium ou encore Ezurate. 

Fondé en 1993, le groupe n’est pourtant hyper prolifique, il ne s’agit ici que de leur troisième album. Côté musique, il n’y a pas énormément à dire si ce n’est que c’est dans la plus pure veine black en mode blast sans arrêt. Malheureusement pour Ezurate, ça en devient très vite lassant. D’autant plus que les compos se ressemblent et s’enchainent sans relâche (hormis avec "Blackthorns and Crimson Blood" et "Into the Fathomless Depths", deux instrumentales) et que tout sonne comme du déjà entendu. Aucun cliché ne nous est épargné, de l’intro douce à la guitare sèche enchainée avec un gros blastbeat, l’envolée mélodique sur un solo, les rythmes martiaux à la batterie quand elle ne tourne pas en blast, bref, tout y est. Le problème est que tous ces éléments mis ensemble, ça peut être bien mais encore faut-il que les compos arrivent à les agencer sans lasser l’auditeur. Et Ezurate n’y est pas arrivé selon moi. 

Vous l’aurez compris, ce n’est pas avec cet album que la scène black US atteindra la reconnaissance que certains groupes méritent. Dommage que Ezurate ne l’ait pas compris…

Supercastor (03/10)

myspace.com/ezurate

Rotting Corpse Records – Clawhammer PR  / 2010

Tracklist (65:11) : 1. Rise of the Immortals 2. Invocation of the Seven Gates 3. Noctem Eternus 4. Destroying Divinity 5. For I am Thee Almighty 6. Overthrown Deity 7. Creed of the False Prophet 8. Blackthorns and Crimson Blood 9. Thy Infernal Entity 10. Salvation Denied 11. Into the Fathomless Depths 12. The Black Cross of Berziers 13. Jehovah Bleed 14. Metamorphosis of a Lycan 15. Came an Autumn Wind

Aborted – The Archaic Abattoir

Oshy_-_15052010_-_AborAborted, groupe formé en 1995, nous sort ici un 4ème opus : The Archaic Abattoir. Qui dit abattoir, dit carnage. Et cet album d’Aborted ne déroge pas à cet adage, il en a même tous les atouts. On est directement plongé dans l’ambiance glauque de l’abattoir lugubre d’Aborted dès l’intro de la première chanson, et sans faux-détours, cet album évolue ensuite vers des tonalités et des rythmes dignes de leur rang. Brutalité à revendre, hurlements gutturaux omniprésents, riffs destructeurs, blasts aggressifs, tout est là pour que cet album plaise, ce qu’il fait très bien. Il alterne aussi voix black et voix death par moment mais surtout, les riffs plus lents (attention, ça reste du brutal metal, faut pas déconner !) de guitare arrivent quand on ne s’y attend pas mais ce n’est que pour mieux faire un carnage complet de vos tympans par la suite. Les titres s’enchaînent avec sans faille, Aborted ne nous laisse pas une seule seconde de répit.

Cet album fait également la part belle à des « samples » sortis d’on ne sait où mais qui participent pleinement à l’ambiance « sanguinaire » de cet opus. Les paroles de cet album contribuent elles aussi à l’ambiance générale du texte en abordant des sujets tels que la mort, la perversion humaine… et continue le travail commencé sur Goremaggedon. Le Carnage continue…. A conseiller à tout fan de metal, aimant ou pas les anciens albums d’Aborted, Archaic Abattoir étant susceptible de toucher un public de metalleux beaucoup plus large grâce aux différents éléments présents : un style bien lourd comme on les aime, des riffs dévastateurs, un « chant » death qui fait mouche à chaque syllabe, un batteur digne successeur du lapin duracell. Le livret du CD est à l’image du metal d’Aborted, très soigné.

SuperCastor (08/10)

Site Officiel: www.goremageddon.be 

Listenable Records / 2005

Tracklist (33:28 mn)

1. Dead wreckoning 2. Blood fixing the bled 3. Gestated Rabidity 4. Hecatomb 5. The gangrenous epitaph 6. The Inertia 7. A cold logistic slaughter 8. Threading on vermillion deception 9. Voracious haemoglobinic syndrome 10. Descend to extirpation