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13062010_-_AntPre_-_TwiApoÇa ne vous dit rien Antares Predator ? Et si je vous dis qu’il s’agit en fait de Wolf 327 qui a changé de nom ? Toujours pas ? Et si je vous dis que ce groupe a été créé par Warach (de son vrai nom Øyvind Westrum) après le split de Keep of Kalessin en 2000, vous situez un peu mieux déjà ? Composé donc à l’origine de Warach à la guitare, Ghash (ex-Keep of Kalessin) et Thorns à la batterie, le groupe sortira une démo, Banquet of Ashes en 2008 avant de nous revenir ici avec le premier full-length, Twilight of the Apocalypse. 

Pour cet album, Warach s’est entouré de Blasthphemer à la batterie (ex-Belphegor), de Steffan Schulze ainsi que Mikal Svendsen. Même si ces noms vous sont inconnus, après avoir entendu Antares Predator, vous risquez de vous en souvenir. Peut-être pas comme ceux qui vous auront proposé une galette énorme mais plutôt comme ceux qui vous auront proposé un album qui ne vous aura fait une grosse impression (et qui m’a pour ma part, profondément ennuyé). C’est certes bien construit avec des nombreuses ambiances, des soli intelligemment placés, des riffs plutôt catchy, des sonorités symphoniques mais voilà, comme souvent en cuisine, les bons ingrédients ne suffisent pas. Aussi bon que soit chacun des éléments considéré séparément, une fois le tout pressé sur galette, il y a un côté dérangeant. Sans vraiment savoir pourquoi, ce disque m’a très vite lassé. Peut-être est-ce dû au manque d’originalité ou au fait que les compos sont malheureusement parfois (trop) tirées en longueur. Et malheureusement, plus j’avançais, moins j’aimais. D’abord, au niveau du chant, autant ça passe sans trop de soucis au début, autant 45 min de chant limite hardcore sur une musique thrash avec une grosse ambiance black, ça ne passe plus. Pour le reste des instruments, rien à redire, les gars savent ce qu’ils font. Par contre, niveau ambiance, un peu plus de stabilité et moins de versatilité aurait été apprécié. Et ce côté pompeux est parfois très saoulant (particulièrement sur « Twilight of the Apocalypse »), ce qui est dommage vu la qualité et le talent des membres. 

Premier album depuis la création du groupe il y a 11 ans déjà donc. Onze ans, c’est long mais au vu de ce qui est proposé, pas encore assez pour proposer quelque chose de plus catchy, de plus entrainant. Il manque quelque chose, pas seulement pour être un grand album mais tout simplement pour ne pas être lassant à la longue. Il est trop tard pour cet album mais espérons que le groupe rectifiera le tir pour le prochain…

Supercastor (04/10)

myspace.com/antarespredator

Battlegod Productions / Sure Shot Worx – 2010

Tracklist (45:34) :
1. Downfall 2. BBQ Epilogue 3. Wastelands 4. As Dragons Roam The Sky 5. Sacrament 6. Mark 13 7. Orion 8. Through The Deep 9. Twilight of the Apocalypse 10. Death

 

 

Burden of Grief – Follow The Flames

08062010_-_BurGri_-_FolFlaPour ce cinquième opus, les teutons de Burden of Grief renoue avec Massacre Records (ils avaient déjà collaboré pour la sortie de On Darker Trails en 2001). Avec un artwork dessiné par Gustavo Saves (qui a notamment travaillé pour Arch Enemy, God Forbid, Sonic Syndicate entre autres), cet album, Follow The Flames, propose deux parties : les compos propres et les reprises. 

Pour les compos du groupe, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mélodique. Peu importe le passage, la vitesse, la complexité, vous aurez toujours cette forte touche mélodique. Elle est parfois tirée en longueur (comme par exemple dans certains solis où les mêmes riffs se répètent pendant plusieurs mesures) mais il faut dire qu’avec cette débauche de mélodies et de riffs comme s’il en pleuvait, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Ajouter à cela une bonne dose d’énergie « pan-dans-ta-tête » et vous obtenez une galette de thrash tendance death très mélodique qui ne vous laissera peu de répit. Avec une production menée par le maitre Swanö, les titres s’enchainent et malgré la vitesse, laissent découvrir leur complexité et le talent de ces Allemands. En 45 minutes, la messe est dite : agressif, catchy, très mélodique montrant une maitrise instrumentale sans faille. Du très bon ! 

Pour ce qui est des reprises, certains crieront au scandale comme c’est souvent le cas pour cet exercice. D’autres les trouveront génialissimes. Mais la plupart des gens (dont je fais partie) trouvera sans doute que ces reprises sont certes bien faites mais qu’elles n’apportent pas vraiment un véritable regard neuf sur la composition originale (sauf peut-être sur la reprise des Doors). Vous me direz : ben, c’est sympa, ça mange pas de pain. Oui, mais bon, de là à en faire 8 pour faire un cd bonus, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. 

Burden of Grief renoue avec Massacre Records pour nous asséner un joli coup de thrash/death mélodique. Le disque bonus est certes dispensable à mon sens mais ne gâchant pas notre plaisir après l’écoute du premier cd. Ce n’est certes pas l’album qui révolutionnera le thrash/death mélo mais il faut néanmoins du bien à nos esgourdes.

Supercastor (06.5/10)

www.burdenofgrief.com

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myspace.com/burdenofgrief1

Massacre Records / 2010

Tracklist : CD 1 : 1. Ignition (Intro) 0:42 2. Follow The Flames 4:19 3. Born In Fire 4:30 4. The Arms Of Death 4:04 5. Disruption Of A Confused Mind 3:50 6. Doomed To Fall 4:38 7. No Way Out 4:34 8. Mirror Of Truth 4:18 9. Burning Red Eyes 3:44 10. Fallen 3:27 11. Rise Like A Phoenix 4:47

CD2: 1. Aces High (Iron Maiden) 2. The Four Horsemen (Metallica) 3. Break On Through (The Doors) (feat. Dan Swanö) 4. Mouth For War (Pantera) 5. Fool For Your Loving (Whitesnake) 6. Refuse/ Resist (Sepultura) (feat. Sabina Classen) 7. Hell Ain't A Bad Place To Be (AC/DC) 8. Valhalla (Blind Guardian) (feat. Andreas Geremia)

 

Aeon – Path of Fire

06062010_-_Aeo-PatFirAprès un Rise To Dominate sorti en 2007, les Suédois d’Aeon nous reviennent et nous propose ici leur dernier album en date, Path of Fire. Autant vous le dire de suite, si vous n’aimiez pas Rise To Dominate, il y a peu de chances que vous aimiez cet opus. Arborant un artwork plus explicite quant à leur thème de prédilection que le précédent (j’y reviendrai), le groupe reprend les mêmes éléments que dans le passé pour monter à l’assaut de vos oreilles : riffs gras, blast-beats s’enchainant avec des midtempos malsains, ambiance noire et violente. A cela s’ajoute des compos et des paroles très catchy (le « I will kill them all » sur la plage 2 vous restera longtemps en tête). Point positif d’ailleurs pour le chanteur, même si il a une voix et un registre purement death, il articule suffisamment pour qu’on le prenne sans avoir besoin des sous-titres. Du côté des autres membres, il faut souligner la qualité technique qui est toujours présente (le line-up n’a presque pas changé d’ailleurs par rapport à la précédente sortie du groupe : seul le bassiste a changé).

Côté production, on retrouve aussi une production béton non plus assurée par Dan Swanö mais par Erik Rutan cette fois (Hate Eternal, Cannibal Corpse). Vous pourriez aisément conclure à ce point de la chronique : ouais, c’est un bon album mais qui n’innove par rapport au précédent. Ils prennent ce qui a fait leur succès sans prise de risque, c’est nul. Et vous auriez (un peu) raison. Certes le groupe innove avec une instrumentale, « Total Kristus Inversus » à la guitare sèche maitrisée à une vitesse affolante, toute en gamme orientale et par un côté mélodique plus présent sur le reste des compos, mais cela n’est pas non plus très marqué. Et même l’incorporation de chœurs sur « Of Fire » ou sur l’outro finale de l’album est un poil trop discrète pour apporter quelque chose de vraiment neuf.

Au final, ce qui change le plus, ce serait plus l’artwork où le thème anti-chrétien au centre de la musique d’Aeon est vraiment représenté (au contraire de l’artwork de Rise To Dominate). Arborant son pentagramme avec le chiffre de la bête à l’intérieur, l’artwork nous présente, entre deux têtes de bouc, une trinité dont le membre central est un squelette enchainé avec à sa droite Moïse. Mais même au niveau de cette présence renforcée du thème principal, ça en reste là, cela ne ressent pas plus dans la tracklist par exemple. Au final, Aeon nous ressert le plat de la veille en essayant de l’améliorer un peu mais sans vraiment oser rajouter des épices et autre condiments pour l’améliorer. On se retrouve donc avec un bon plat mais un peu fade comparé au repas servi la dernière fois…

Supercastor (07/10)

Site Officiel :  www.aeon666.com  

Myspace Officiel :  www.myspace.com/aeon666

Metal Blade Records / 2010

Tracklist (41:47) : 1. Forgiveness Denied 2. Kill Them All 3. Inheritance 4. Abomination To God 5. Total Kristus Inversus 6. Of Fire 7. I Will Burn 8. Suffer The Soul 9. The Sacrament 10. Liar In The Name Of God 11. God Of War