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Criminal – White Hell

Criminal_-_White_HellOriginaires du Chili (et émigrés en partie en Angleterre), Criminal en est déjà à presque 15 ans d’existence mais six albums au compteur (au moins, ils prennent le temps de faire les choses). Officiant dans le thrash/death (et je rajouterais aussi hardcore par certains côtés), nos chiliens nous proposent une galette qui fait pas mal de bien. 

Et ce qui ressort surtout aux premières écoutes, c’est l’énergie dégagée par le combo. Que ce soit dans les passages purement thrash, les passages death ou même dans les middle, Criminal déroule et on a l’impression de se prendre un TGV dans la gueule tellement ça pousse. Il faut dire que la production, très propre (même si les guitares sont un poil trop en avant par rapport à la section rythmique) rend très bien cette impression d’énergie et de puissance. 

Côté compos, comme dit plus haut, on alterne allègrement entre le thrash, le death et même certains côtés hardcore (le côté parfois un peu haché des compos). Les gars maitrisent leur sujet et que ce soit dans les passages rapides (mais pas trop), dans les passages carrément mélodiques, tout est bien en place. Car oui, nos chiliens ont aussi la bonne idée d’incorporer un côté death mélodique qui ne ferait pas rougir de honte les piliers du death melo. 

Au final, en combinant tout ça, on obtient une galette qui fleure bon le travail bien fait même si elle ne révolutionnera pas le genre thrash/death. Mais ce n’est sans doute pas l’ambition première du groupe, même les passages mélodiques apportent un plus indéniable. Quoiqu’il en soit, une galette de qualité à conseiller à tous les amateurs de death ou de thrash.

Supercastor (07/10)

www.criminal1.com

Massacre Records / 2009

Tracklist (50:09) : 1. 21st Century Paranoia 2. Crime and Punishment 3. Incubus 4. Black Light 5. The Deluge 6. Strange Ways 7. Mobrule 8. The Infidel 9. Invasion 10. Eyes of Temptation 11. Bastardom 12. Sons of Cain

 

Inevitable_End_-_The_Severed_InceptionPendant ce temps-là (non pas à Vera Cruz), dans des contrées très lointaines, habitées uniquement par des brutes épaisses, seuls êtres capables de résister aux conditions de vie extrêmes dans ces territoires inhumains vivait un Roi réputé pour sa violence, son côté sanguinaire et qui ne prônait qu’une seule loi : l’annihilation ! Il était nommé, par ceux qui osaient le mentionner, du doux nom de Roi du Death Metal. Or vint le jour où ce Roi s’inquiétait quelque peu de la situation de son royaume, tant sa position était attaqué de toutes parts par d’autres royaumes, tels que le royaume du thrash ou celui du Black metal. Il décida donc de faire quérir son plus fidèle troubadour afin de lui faire part de ses craintes. « Qu’on aille me chercher ce lèche-cul de troubadour et il a intérêt à se rappliquer fissa sinon j’m’en vais te l’étriper et donner les restes aux cochons moi ! »

– Je suis déjà là mon bon sire
– Déjà, arrête de me lécher le cul, il est propre, j’me suis lavé dans la rivière il y a 2 mois. Ensuite, il faut que tu me trouves un groupe, quelque chose qui puisse réaffirmer notre domination, quelque chose qui scotche le cul des autres royaumes !  
– Mais sire, nos chers papys Dismember vous ont proposé une galette énorme il y a peu de temps, les sauvages canadiens de Kataklysm vous ont aussi offert une offrande top et vos brutes cannibales ont récemment sorti de quoi atomiser le royaume !
– Ouais mais suis pas encore convaincu ! T’as rien en stock ?
– Les anciennes tafioles blackeuses de Behemoth nous composent quelque chose pour le moment mais ce n’est pas encore prêt à ce que je sais !  
– A ta place, je ferais gaffe, Nergal est au château, s’il t’entend, il va t’empaler sale défroqué !  Déjà qu’on a pu les sauver du royaume des pandas, euh, du royaume du black j’voulais dire, faut pas nous les vexer ! 
– Sinon, le roi Hamster du royaume des crânes nous propose un jeune loup, Inevitable End, sorti tout droit du berceau de notre royaume, la Suède !  
– Ouais, pourquoi pas, envoie l’bousin, j’verrai bien ! 

Arrivèrent donc les brutes d’Inevitable End qui installèrent leur matos dans la salle du trône. Une fois prêt, ils commencèrent à jouer. 

– Dis moi, troubadour, c’est normal que je le voie taper sur sa caisse claire l’autre lopette de batteur mais que j’entende pas clairement, c’est quand même un comble ?!?
– Ca doit venir de la production sire, elle est franchement pas top, en plus, le farfadet devant a beau s’époumoner comme un démon, on l’entend pas très bien derrière le mur des guitares. 
– T’as raison nom d’un Corpsegrinder à quatre couilles ! C’est mou tout ça. Et les guitares, tu en penses quoi ?
– Ben à vrai dire, c’est pas si mal, c’est un peu ce qui sauve l’ensemble non ?
– Ouais parce que si on compte miser sur les compos, on n’est pas sorti hein ! Tout se ressemble, je ne sais pas dire s’ils en sont à la troisième ou cinquième compo. 
– Ouais, ce n’est pas comme les compos de l’autre tafiole panda ! 
– Bordel mais je t’ai dit de faire gaffe vulgaire bouffon ! Tu vas le regretter si tu continues ! 
– Ouais mais bon, autant penser à quelque chose de bien pendant ce spectacle très lassant ! 
– C’est pas faux ! 
– C’est lassant que vous avez pas compris sire ?
– Putain mais tu te prends pour qui ? Qu’on m’appelle Nergal ! Tu vas payer pour ta mécréance ! 
– Pitié sire, ça m’a échappé ! S’il vous plait, pas Nergal ! 
– Même pas capable de subir ton châtiment en homme ! J’aurais dû me méfier quand j’ai vu que tu étais né dans les contrées du heavy tata en spandex ! 

Nergal fut donc convié dans la salle du trône. Le roi le mit au parfum et là, Nergal sortit la fauche qu’il avait piquée aux branleurs de manches finlandais et étripa le pauvre troubadour avant d’empaler ses restes et de beugler comme un diable un truc incompréhensible sur la bible et les troubadours. 
– Une bonne chose de faite ma foi ! Bon, alors, ces petits loups suédois, ils en sont où ? Pas encore fini de se foutre de ma gueule ?? Non mais c’est quoi ces pseudos mélodies à un pauvre riff ? Jamais vu un truc pareil ! 

Heureusement pour le roi, le concert allait être de courte durée. Environ une demi-heure après avoir commencé, le beugleur se rapprocha du trône et demanda au roi : « et alors, t’en penses quoi sale brute ? Autre chose que les tafioles du royaume du black metal hein ? C’est qu’on rigole pas nous ! »

Le roi esquissa un sourire carnassier et lança : « Nergal, il y en a encore qui se moquent de ton maquillage et de tes vêtements ! »

On ne sait pas exactement ce qui se passa par après mais tout ce qu’on put entendre après le retour de Nergal dans la pièce fut un énorme silence troublé par la voix du Roi qui demandait qu’on lui amène ses papys cannibales pour se laver les conduits de ce concert déconcertant !

Supercastor (02/10)

 myspace.com/inevitableend

Relapse Record / 2009 

Tracklist  :
1. The Severed Inception 2. Dreamsight Synopsis 3. Embracing The Origin 4. Persevering Incitement 5. Collapse In Reverse 6. Distorted 7. Firstborn Of All Dead 8. Apprentice Luminous Acquaintance 9. The Art Of Corruption

 

Covered Call – Money Never Sleeps

Covered_Call_-_Money_Never_SleepsEt oui ma bonne dame, personne n’échappe à la crise ! Regardez Covered Call: un départ intéressant : Thomas Vikstrom (Candlemass, Therion) au chant, enregistré et mixé par Frederik Nordstrom (In Flames, Dimmu Borgir, …) et au final, on obtient quoi ? Un truc insipide qui n’apporte rien. 

Déjà, l’artwork : mais pourquoi ce dessin à la manga ? On imagine bien une telle scène dans les bourses du monde mais pas sur une pochette de hard rock. Notez, à l’évocation des noms cités plus haut, je pensais déjà partir vers le côté extrême du metal. Pan dans ma gueule comme dirait notre ami Poney. Mais bon, Covered Call fait du hard rock quoique je ne me souviens pas avoir déjà entendu une ballade au piano sur un album de hard et certains éléments sont quand même pas très hard rock (pourquoi une sonnerie d’alarme ?). Mais bon, passons et tentons de rester un poil objectif. 

Côté rythmique, ce n’est pas toujours très fin mais ça tient quand même la route. Les guitares sont elles aussi bien présentes et donnent un petit côté heavy, ce qui est très positif. Mais l’énorme problème de cet opus est que certes, ça tient la route vaille que vaille mais bon, c’est du déjà composé, déjà joué, déjà écouté. En fait, ça me fait penser à une sorte de Bon Jovi prépubère ou un Kiss le lendemain de la veille (et pourtant, j’aime assez Kiss et même une chanson ou deux de l’ami Jon). Les refrains sont ultra cheesy, prévisibles. De plus, le fait qu’ils se limitent la plupart du temps à trois ou quatre mots répétés 10 à 15 fois, c’est lassant et énervant … 

Bref, un album très mitigé pour moi, peut-être parce que je suis la brute de service comme dirait Sheol mais bon, ça ne m’empêchera pas de penser que c'est le genre de Rock gentillet formaté pour la radio, qui cible un certain public mais qui n'apporte absolument rien en dehors de ça. Le groupe trouvera sans doute ce public, à coup sûr parsemé de jeunes minettes folles amoureuses d’un membre du groupe ou de fans de Bon Jovi de tout poil mais me concernant, ce n’est pas avec ça que je vais craquer un caleçon. Comme dit la police, avis aux amateurs de musique extrême, circulez, y a rien à voir …

Supercastor (04/10)

Blistering Records / 2009

Tracklist : 01. All Because Of Me 02. Til' the End 03. Shine 04. Never Again 05. Anything You Want 06. I Wanna Be Free 07. Nothing at All 08. Money Never Sleeps 09. What About Us 10. Let's Make It Real