Habitués des tournées marathon, nos amis New Yorkais de PRO PAIN sont de retour avec ce Fistul of Hate succédant à quelques disques mi-figue, mi-raisin dont un retiendra le faiblard « Round 6 » ou l’anonyme « Shreds of dignity », qui possédaient tout de même le quota légal de riffs qui tuent. Il faut dire aussi que quiconque a vu le groupe sur scène sait qu’il lui est quasi impossible de surpasser l’intensité dégagée dans ce genre d’exercice. Le gang est en effet une des plus belles machines de guerre qu’il m’ait été donné de voir à l’œuvre, notamment sur le No Mercy 2003 où ils avaient TOUT détruit !
On attendait donc pas vraiment ce nouveau disque au tournant, si ce n’est pour retrouver les américains sur scène très vite, et là, boum, la claque! Ce Fistful of Hate est une pure bombe de metal hardcore accrocheur, avec juste ce qu’il faut d’expérimentation, on retiendra d’ailleurs les synthés appuyant le refrain de « Godspeed » chanté avec le vocaliste des allemands de BOHSE ONKELZ, le chorus ultra catchy de « American Dreams » chanté de façon étonnante par un Meskil, si bien qu’on penserait entendre Andrew WK et l’instrumental barré « The Better Half of Forever » dont les incessants changements d’ambiance et de tempos sont tout bonnement incroyables ! Le groupe débutait d’ailleurs son set par ce titre sur leur dernière tournée en tête d’affiche en compagnie de EKTOMORF, DISBELIEF et MORDA !
Ce disque est donc un feu d’artifice de riffs surpuissants, de tempos à vous décrocher la tête du reste du corps et de vocaux enflammés, le tout ne sombrant jamais dans un pseudo marasme, un exploit pour ce genre de groupe dont la linéarité lui a été assez reprochée. On note même des solos inspirés et mélodiques, exercice rare dans le style !
Inutile de dire que, alors que la vague metalcore semble reprendre du poil de la bête avec des groupes tels que HATEBREED, les vétérans de PRO PAIN, surgissant du bois la hache à la main, ne laisseront aucun survivant! Cette galette arrive donc à point nommé pour PRO PAIN, et Nuclear blast, comme pour le cas SUSPERIA doit être rongé de remords pour avoir laissé filer ce groupe énorme et inspiré comme jamais
Le retour de nos finlandais préférés (quoi qu'il y a tellement de bons groupes là-bas qu'on les aime bien tous !) avec ce nouvel opus succédant au décrié ou apprécié " Absence of war does not mean peace ", lequel, avec ses morceaux plus lents, voire même plus atmosphériques, avait divisé les fans hardcore du commando finnois. Première constatation avec le premier morceau dont je ne répèterai pas le nom imprononcable (celui-ci figure dans le tracklisting ci-dessus et sur bon nombre de samplers offerts avec la presse metal), le son est terrible, à la fois très clair et diablement puissant, mettant en valeur tous les micro éléments constituant ce mur de blasts qu'est cette ouverture. L'album se poursuit avec un deuxième titre plus punk et revenant à des ambiances rappelant le terrible " Motorpenis " de l'album " Latex cult ". En entendant ce duo d'ouverture, on se dit qu'IMPALED NAZARENE est revenu à sa recette d'antan, privilégiant les morceaux ultra speed ou tout en rage. Mais le troisième titre " The endless war " vient inverser la tendance avec son ambiance très " Bodomienne " et ses mélodies de guitares incroyablement efficaces. Mention excellent au nouveau gratteux qui a pourtant la tâche, ardue, de remplacer Alex Laiho de CHILDREN OF BODOM (tiens donc) et Teemu " Somium " officiant également dans FINNTROLL (RIP). Tout au long des 42 minutes que dure cet album, on assiste à cette alternance de morceaux qui arrachent tout et de passages, voire de titres entiers (" Suffer in silence ", terrible !) offrant une orientation lorgnant plus vers l'opus précédent, soit des mélodies de grattes accrocheuses, et des tempos plus lents.
AS IT BURNS nous vient de Hollande, le pays du frometon et des cyclistes. Un coup d'œil à la pochette et au logo revient à nous faire déclarer " Encore un de ces groupes de black comme il en existe 30.000 ! ". Raté dédé, AS IT BURNS, c'est pas tout à fait black, pas tout à fait thrash, pas tout à fait death, pas tout à fait heavy non plus… AS IT BURNS, c'est un peu tout ça à la fois ! Expliquons-nous, AS IT BURNS joue un death mélodique puissant avec de grosses influences heavy (" A tortured face " et ses harmonies à la maiden) saupoudré de claviers lorgnant franchement vers le black.