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Cryme – Scene of the Cryme

cryme_sceneCryme nous vient du plat pays qui est le mien, soit la douce Belgique. Surprise dans la mesure où je n'avais jamais entendu parler de ce groupe, il faut dire que la formation s'est trouvée en stand-by entre 1996 et fin 2002.
Le groupe, parmi ses faits d'armes les plus notables, a d'ailleurs décroché la première partie de Vicious Rumours au Biebob de Vosselaar en 1994, chose rare pour un groupe francophone… Reformée, cette bande de potes s'est vue proposer un contrat par le toujours actif label Painkiller Records, signature étrange au premier abord, étant donné que Painkiller possède des velléités assez " extrêmes "…
 
En effet, Cryme évolue dans une sorte de Heavy/ hard FM US, pas vraiment un style en vogue dans le milieu à notre époque. J'avoue ne plus écouter ce genre de choses depuis plusieurs années maintenant, mais force est d'avouer que les dix compositions étalées sur cette première galette sont loin d'être désagréables. Premièrement, on ne peut être que impressionné par la qualité de la voix du chanteur et la haute tenue des riffs qui, bien que par moments très acérés, restent toujours mélodiques. La section rythmique n'est cependant pas en reste avec un batteur vétéran ayant joué dans plusieurs formations dans sa contrée natale et un bassiste talentueux dont l'instrument est bien mis en avant par l'excellente production signée André Gielen (Lofofora, Channel Zero, etc…).
 
Les compos sont variées et toujours agréables, malgré le niveau technique impressionnant des musiciens, on ne peut à aucun moment parler de démonstration, on a ici à faire avec un vrai groupe et de vrais chansons. Certains titres sont d'ailleurs bien efficaces, comme " Blood sweat and tears ", " razor edge " ou encore le mélodique et accrocheur " crocodile pit ", probablement le titre phare de ce premier jet.  
Malheureusement, les efforts de ces musiciens méritants seront certainement sacrifiés sur l'autel de la mode, étant donné que plus grand monde n'a d'intérêt pour ce genre de groupes aujourd'hui, sinon les nostalgiques d'une époque dorée pour notre style fétiche.Malgré tout, ce style n'étant habituellement pas du tout ma tasse de thé, je suis arrivé au bout de quelques écoutes sans trop de lassitude. A réserver aux nostalgiques et aux amateurs de hard typé US, Cryme ne manquera certainement pas d'interpeller la curiosité des plus ouverts d'esprits d'entre nous.
 
Thortyir (06.5/10)

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Painkiller records – Adipocere / 2003

Track listing : 01. Midnight sun 02. Razor edge 03. Just another tale 04. Blood sweat and tears 05. Sweetest crime 06. Crocodile pit 07. Detoxicated 08. Moscow girls 09. You won't last (Any long) 10. Gone but not forgotten

 

 

Blood – Dysangelium

blood_dysangeliumVoici ce qui est officiellement la vingt-cinquième sortie discographique, tous supports confondus, des allemands de BLOOD depuis leur formation en 1986. Il est rare d'être témoin d'une telle longévité sur la scène underground, et BLOOD mérite entièrement sur ce point son statut de groupe culte.
 
Les teutons officient dans un style death/grind bien lourd et brutal, entrecoupé par des passages plus entraînants et bien puissants… Les musiciens sont convaincants et c'est dans l'ensemble pas mal joué, mais rien ne se retient, rien n'accroche l'oreille.
 
De plus, l'originalité n'est pas le fort des membres de BLOOD, reproche que l'on pourrait également faire à INHUME, précédemment chroniqué sur votre webzine préféré, mais ces derniers possèdent une puissance de feu et une efficacité qui font cruellement défaut chez BLOOD. La sensation de " déjà-entendu " est omniprésente, en effet, chaque riff présenté sur cet album vous semble déjà avoir été joué (en mieux !) ailleurs…
 
C'est bien évidemment sans remettre en doute la crédibilité et l'intégrité de ces musiciens que nous rédigeons la présente bafouille, mais 17 années dans le circuit ne font pas oublier les lacunes de ce groupe condamné, sauf miracle, à terminer sa carrière là où il l'a accomplie, soit dans les divisions inférieures du métal extrême.
 
En cherchant bien, on pourrait quand même vous citer quelques titres au riffs bien efficaces (" Malicious awakening " est le meilleur exemple) ou une première plage en forme d'intro malsaine à souhait, mais les sursauts de la bête sont tellement rares qu'ils ne font même plus peur.
 
A noter également que la production est à l'image de l'album, plate et sans grand relief. Certains puristes pourront hurler à la lecture de cette chronique, cela n'y changera rien, " Dysangelium " est le parfait exemple de l'album qui passe inaperçu… Un cadeau bien empoisonné pour les stakhanovistes du brutal que sont Morbid records.

Thortyir (04/10)

www.bloood.de

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Morbid Record – Adipocere / 2003

Track listing (32:54) 01. Blood pulsation 02. Adrenaline 03. Schizophrenic wisdom 04. Penalty 05. Wormbody 06. Where is your saviour now 07. Jesus descent 08. Evil saints 09. Poison for the soul 10. The heretic 11. Randy Mary 12. Breaking bounds 13. Anthem of scorn 14. Garbage can biotope 15. Godmorphosis 16. Hate speech 17. Malicious awakening 18. Demons call 19. Son of shadows 20. Devil dance 21. Dysangelium