Même ma grand mère pourrait le deviner : derrière cette si belle pochette signée Chris Moyen, on ne va pas trouver le nouvel album solo de Jordan Rudess. Bestial Mockery en est à son troisième disque, après une tripotée de maxi et de split sortis pour le bonheur de tous les fans de Black/Thrash des bois.
Bestial Mockery est satanique, punk, malpoli, dégueulasse et il s'en fout ! On pourrait rapprocher la musique des suédois du War Metal australien, à mi-chemin entre le thrash à la slayer et le black primitif. Les tempos sont souvent rapides, et le son est crade à souhait, même si le mix est finalement parfait pour ce genre de musique. Même si ça sonne “underground”, chaque instrument est tout à fait audible.
Evidemment, plusieurs intros et outros délirantes, style “film d'horreur”, viennent appuyer l'ambiance noire de Gospel Of The Insane. Et le piège de la linéarité de ce genre d'album est évité grâce à des intrusions mélodiques et surtout à des passages mid tempos ravageurs (“ Self Destructive Salvation”). Alors même si le groupe pique quelques riffs à ses aînés (Metallica entre autre sur “The Ecstasy Of Holocaust”) et que d'autres riffs ont déjà été utilisés à outrance par des groupes de thrash, on en tiendra pas rigeur à Bestial Mockery, puisque ces fous furieux n'ont pas du tout la prétention d'avoir inventé la poudre.
Le son de tronçonneuse, devenu en quelque sorte la marque de fabrique du groupe, est à nouveau utilisé, sur deux titres. Ils n'ont peur de rien.
Rien de révolutionnaire, et peu de ventes en vue pour ces War Métalleux, mais encore une fois, on a la démonstration de la beauté de l'“underground” qui n'en a que faire des modes. L'essence même du metal underground est de s'amuser et amuser, plutôt que de faire parler de lui, et aujourd'hui, c'est assez rare pour être souligné.
Yath (08/10)
Anticulture records /2005
Tracklist (37:15 mn) 1.Tyrant Of Hells Land 2. Hells Vociferation 3. Father In Heaven 4. The Ecstasy Of Holocaust 5. Selfdestructive Salvation 6. Out From The Cold – Straight To Hell 7. Black Metal Slaughter 8. The Punishement Of Pure Hellpain 9. Satans Devilsaw 10. Bonesticator 11. Slut-Fuck-Cult 12. Morbid Chainsaw Extermination
Generator signe le grand retour d'Aborym, groupe au noyau italien, ayant comporté des “stars” du black norvégien. Après “With No Human Intervention”, très électronique, Aborym a embauché Prime Evil (Mysticum), Attila sur quelques titres et surtout Faust à la batterie. Et bien sûr, ça change de la batterie électronique de “With No Human Intervention” ! La frappe de Faust, très organique, mais finalement très précise et sèche colle parfaitement au black metal industriel de Generator. Aborym a réussi à combiner black et indus avec des samples orchestraux et des choeurs, pour un résultat très efficace. La rythmique très rigoureuse, les riffs carrés et la voix typiquement black metal sont autant d'éléments qui rendent la musique d'Aborym froide comme un cadavre. Après une intro mêlant sons électro à des chants religieux, le groupe attaque sèchement avec “Disgust and Rage”. La recette fonctionne à merveille et on se sent abandonné, dans un univers industriel, froid et très angoissant.
Belle idée que ce split entre deux locomotives du Metalcore allemand. Heaven Shall Burn nous avait cassé quelques dents avec leur dernier album, le très violent Antigone. C’est donc sans surprise qu’on est pris à la gorge dès le début par l’excellent morceau qui ouvre les hostilités : « Unleash Enlightment ». D’ailleurs, pour ce morceau, il serait bien plus judicieux de parler de Death Mélodique que de Metalcore. Pas original pour un sou mais diablement efficace. « No One Will Shed A Tear » continue d’enfoncer le clou, les grosses guitares, la voix presque robotique du chanteur et les refrains mélodiques font des ravages. Toujours rien de novateur mais les cervicales commencent sérieusement à chauffer !