Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

Cette année, les astres n’étaient pas avec nous, les planètes n’étaient pas alignées. De cette édition 2016 du Motocultor, nous vous relaterons, hélas, que la journée du samedi 20 août. De grands chambardements ont eu lieu. En premier lieu, parlons de l’organisation.

 

SiteMotocultor

Le site a été repensé pour le meilleur ; les deux chapiteaux sont une très bonne initiative (surtout en cas de pluie). Il y a plus de place pour circuler et le service de restauration est plus rapide (toutes proportions gardées, nous sommes en festival). La sécurité fait bien son boulot, les tickets boisson et repas sont rapidement accessibles, les séances de dédicaces sont bien organisées et la communication sur les réseaux sociaux est digne des plus grands évènements. C’est du tout bon. Les petites galères de l’année dernière sont oubliées. Le festival a passé un cap important. On le sent à chaque instant.

Maintenant, niveau musique, c’est aussi la panacée.

 

Get_The_Shot (114)

Get the shot, le groupe québécois de l’année, retourne la Supositor stage avec son set nerveux. Le hardcore puissant et généreux du quintet fait mouche et les pogos s’enchainent sans discontinuer. Bien plus tard, sur la même scène, les vétérans d’Agnostic Front démontrent une fois de plus qu’ils sont les parrains légitimes du genre. Vinnie Stigma, généralement à la masse, est remonté comme un coucou : il fait le spectacle. Mieux, il nous fait oublier les approximations vocales d’un Roger Miret qui tire de plus en plus sur ses cordes. Rien de grave, le groupe reste intouchable.

 

Necrobutcher

Niveau black metal, nous sommes copieusement servis. Goatwhore ne fait pas de quartier ; il aligne une série de skuds imparables. Haineux au possible, les gars du bayou crachent littéralement au visage des institutions bien pensantes. Ça fait un bien fou. Dans le même style, un cran au-dessus, Mayhem propose un spectacle total. Ambiance lugubre, fumigènes et lumières sombres sont au rendez-vous pour célébrer le meilleur album de black metal des années 90 : De Mysteriis Dom Sathanas. L’interprétation est sans faille. Attila Csihar s’impose en grand bateleur tandis que Necrobutcher, que l’on sent très motivé, harangue un public qui n’en demandait pas tant. Nous ne remercierons jamais assez Teloch (dernier guitariste en date) d’avoir relancé une machine qui semblait s’être essoufflée.

 

Sordid_Ship (28)

Dans un tout autre genre, Giuda, débarqué de nulle part, est une bonne surprise. Son rock basique et ses riffs à la Angus Young emballent l’assistance. C’est frais, pas foncièrement original, mais ça fait bien le job. Et les gars décrochent la timbale avec leur reprise enthousiaste du classique « Saturday Night's Alright for Fighting » d’Elton John. La révélation du jour est le groupe lorientais Sordid Ship. Les gagnants du tremplin Motocultor profitent d’une exposition inédite pour dévoiler leur punk/surf/core à qui le veut. C’est rafraîchissant, rigolo ; leur musique est convaincante. Une découverte à suivre avec attention. Rien à voir avec les tristes Pipes and pints qui foirent leur prestation à trop vouloir ressembler aux Dropkick Murphy’s. Ce qu’ils ne seront jamais.

 

Gorod (9)

Quand les membres de Gorod sont entrés sur scène, personne n’aurait pu prévoir qu’ils allaient littéralement atomiser la Dave Mustage avec leur death metal technique. Cette heure de concert incroyable prouve par A+B que le groupe fait partie des meilleurs. Les compositions tranchent dans le vif et on ressort soufflé de ce concassage en bonne et due forme. Niveau intensité, nous restons bluffés par l’enchainement Cult Of Luna/Neurosis. Les Suédois frappent encore dans le mille. Johannes Persson est charismatique ; le groupe frôle une fois de plus la perfection. Et même si leurs morceaux sont tronqués, festival oblige, leur musique reste magique, indispensable. Tout comme Neurosis qui envoûte le festival avec un show exigeant et d’une noirceur sans pareille. Steve Von Till est magnétique tandis que son acolyte Scott Kelly, plus brut, emmène le groupe dans un maelström musical torturé. Neurosis prouve une fois de plus son statut « à part » dans le paysage musical actuel. On finit donc sur une très bonne note.

 

Neurosis

L’impression, au sortir de cette journée haletante, est extrêmement positive. En termes d’organisation, rien n’a été négligé. Cela a fait un bien fou au festival. Niveau musique, la programmation est toujours riche et varié. Et le luxe de se payer Neurosis en exclusivité est plutôt un bel exploit. Si le public aime ce festival, c’est pour son ambiance unique, sa diversité musicale et ses valeurs. Nous souhaitons donc que le Motocultor continue longtemps sur cette lancée positive ! Si les astres sont avec nous.

Nico.

Toutes les galeries photos de cette journée du Motocultor 2016 sont ici.

 

Summer Breeze 2016 – 20 aout

IMG_1151Dernière ligne droite pour le festival. c'est le grand jour pour la Panthère en Acier qui va débarquer. C'est aussi une dernière journée placée sous le règne de la pluie, fine en journée, pour finir en déluge continu dans la soirée.IMG_1167 Sur la grande scène Letzte Instanz livre une prestation mollassonne qui ne nous emballe pas le moins du monde. 

IMG_1195Pour nous, cette dernière journée commence vraiment avec Unearth bien décidé à en découdre sur la Pain stage. Les parrains du Metalcore vont livrer un set tout en puissance, aidés par le batteur du groupe Wovenwar Jordan Mancino venu filer un coup de main efficace. Une prestation qui va déchainer un bon nombre de circle pit qui soulèvent la poussière. Un set trop court, Trevor a bien promis à l'audience que le groupe allait revenir à la fin de l'année, cela restait pour nous frustrant.

IMG_1201Set list : The Great Dividers, Watch It Burn, Giles, Never Cease, This Lying World, Last Wish, The Swarm, Zombie Autopilot, Black Hearts Now Reign, My Will Be Done

DSCF1726Les finlandais de Korpiklaani sont attendus par le public qui s'amasse devant la grande scène. Le spectacle folk sur scène et le spectacle dans le public où tous les premiers  rangs s'asseoient pour ramer. 

Pour ma part, je vais ramer pour aller voir le groupe de DSCF1732Death Slaughterday, qui tabasse le public rassemblé devant la Camel Stage et qui headbangue en cadence. Rien d'original mais pas désagréable. Sous le chapiteau Cliteater ramène du monde, tous les amateurs de goregrind répondent présent. Un set énergique et un public qui se lâche dans le pit avec un circle pit où des bouées en forme de dauphins font la course. 

DSCF1739Sur la Camel stage c'est le kommando thrash de Balingen, Traitor, qui tente de convaincre le public avec un retro thrash administré avec conviction. Le groupe aurait tout intérêt à se forger une personnalité sinon il risque de ne pas susciter un enthousiame débordant.

DSCF1744D*A*D* (Disneyland After Dark) prend le relais sur la Pain stage et attire les amateurs de hard rock qui convient bien aux oreilles chastes. Le groupe livre une prestation agréable aux conduits auditifs, mais elle manque de punch. Et les festivaliers qui roupillent à proximité de la scène ne vont pas ciller.

DSCF1745Place au folk médieval et metallique, Subway To Sally ramène un grand nombre de festivaliers pressés de communier avec cette institution locale. Comme d'habitude le chanteur ne parle qu'à son coeur de cible, en allemand, et celui ci répond présent.

Pain prend le relais sur la bien nommée Pain stage, un DSCF1752set d'une heure, entamé par "Same Old Song" qui rameute les fans du groupe de Peter Tagtgren. Pas grand chose à signaler, alors que le public se dirige vers la scène principale. 

DSCF1762C'est l'heure de la Panthère, en acier. Steel Panther est accueili par un public survolté malgré une pluie de plus en plus soutenue. Nombre de représentantes de la gent féminine n'hésite pas à montrer leurs poitrines, le groupe et le public sont ravis. Tandis que du côté des slammeurs, le trafic est dense.

Set list : Eyes of a Panther, Tomorrow Night, Fat Girl (Thar She Blows), Party Like Tomorrow Is the End of the World, Let Me Cum In, Asian Hooker, Turn Out the Lights, Guitar Solo (du Maiden, du Metallica et du Black Sabbath entres autres groupes), Ten Strikes You're Out, Girl From Oklahoma, 17 Girls in a Row, Gloryhole,  Community Property, Party All Day (Fuck All Night), Death to All but Metal

Alors que la pluie redouble d'intensité, les festivaliers motorisés font le choix de décamper. Une interminable file de voitures se dirige vers la sortie. Bon nombre ont choisi de mettre fin à cette édition du festival. vu la boue, et la pluie, on ne peut que les comprendre. Les intempéries sont telles que nous faisons une croix sur Parkway Drive et sur Blue Pills. Nous nous réfugions pour assister à une percutante prestation de Napalm Death. Un Barney survolté délivre ses observations sur la situation politique en Europe, en disant notamment tout le mal qu'il pense des frontières. En tout cas, le groupe est au sommet de sa forme, avec un public motivé et encore au sec :

Apex Predator – Easy Meat, Silence Is Deafening, When All Is Said and Done, Smash a Single Digit, Timeless Flogging, Continuing War on Stupidity, Dear Slum Landlord…, Scum, Deceiver, Social Sterility, Suffer the Children, Breed to Breathe, Hierarchies, Conform (Siege cover), Lucid Fairytale, How the Years Condemn, You Suffer, Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover), Adversarial/Copulating Snakes

Il faut se rendre à l'évidence, la pluie est de plus en plus forte, le site est de plus en plus difficile à pratiquer, y compris sous le chapiteau ou l'eau s'infiltre abondamment. Et puis nous sommes un poil crevés après toutes ces journées. Nous faisons l'impasse sur My Dying Bride et Primordial, à regret. Nous terminons cette édition 2016 du Summer Breeze sur une bonne note, alors que le festival se prépare déjà pour un vingtième anniversaire qu'il annonce énorme et plein de surprises.

 

 

 

Summer Breeze festival 2016 – 19 aout

IMG_0871Troisième jour et point culminant avec l'arrivée tant attendue de SLAYER. D'ailleurs nous ne sommes pas les seuls à attendre, vu la quantité de fans arborant des t shirts à l'effigie du groupe (on ne pensait pas voir une telle concentration de t shirts différents de Slayer). 

Le camping est plein, et s'étend sur un territoire immense, comme le montre cette chouette photo aérienne du Summer Breeze :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tag where you are… #sboa

Une photo publiée par Summer Breeze Open Air (@summerbreezeopenair) le

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IMG_0844Pour nous cette journée démarre en douceur… façon de parler car c'est Dying Fetus qui entame les hostilités sur la Pain Stage, un dévastateur rouleau compresseur qui ne fait aucun quartier pour le plus grand plaisir de ceux qui ont tenté l'expérience en pleine phase digestive.
Set list : Schematics, One Shot, One Kill, Your Treachery Will Die With You, Shepherd's Commandment, Grotesque Impalement, From Womb to Waste, Induce Terror, Subjected to a Beating, Homicidal Retribution, In the Trenches, Praise the Lord (Opium of the Masses), Killing on Adrenaline, Kill Your Mother, Rape Your Dog

 

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Queensryche ne nous empèchera pas d'aller nous désaltérer, et nous allons découvrir un des groupes locaux de l'étape qui joue sur la Camel stage. Parasite Inc, originaire de la ville voisine d'Aalen oeuvre dans le Death mélodique, et le pratique de manière tout à fait convaincante. Un groupe à suivre.

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Justement à propos de Death mélodique, c'est une des grosses sensations de la journée qui débarque sur la Pain Stage, Soilwork est bien décidé à faire des ravages et Bjorn parvient sans peine à faire bouger le public. Le nouveau batteur Bastian Thusgaard (qui remplace Dirk Verbeuren parti chez Megadeth après une décennie derrière les fûts), ne démérite pas, mais il faut bien admettre qu'il est difficile de remplacer aisément un batteur d'exception. IMG_0947

Setlist : The Ride Majestic, Nerve, Death in General, The Chainheart Machine, The Crestfallen, Let This River Flow, Tongue, Overload, Petrichor by Sulphur, The Living Infinite I, Bastard Chain, Whirl of Pain, Rejection Role, Follow the Hollow, Stabbing the Drama

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Puis Arch Enemy arrive sur la scène principale, devant un public très nombreux. Alyssa et les garçons sont très au point, le public lui, est chaud bouillant et ça s'agite nettement devant la scène, tandis qu'un flot ininterrompu de slammeurs va passer durant tout le concert. Quelques effets pyrotechniques, une set list qui claque, une prestation à retenir d'un groupe bien rodé. Un poil plus de temps, et une place plus haut pour les lights et autres effets et celà aurait été parfait… IMG_0991

 

 

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Setlist : Yesterday Is Dead and Gone, Burning Angel, War Eternal, Ravenous, Stolen Life, My Apocalypse, You Will Know My Name, Bloodstained Cross, Under Black Flags We March, As the Pages Burn, Dead Eyes See No Future, Avalanche, No Gods, No Masters, Dead Bury Their Dead, We Will Rise, Enemy Within, Blood on Your Hands,Snow Bound,Nemesis, Fields of Desolation

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Mastodon prend le relais sur la Pain stage. Malgré des longueurs et des approximations, le public apprécie. Pour ma part, j'ai plus apprécié mon Kebab qui allait droit au but et sans fausse note. 

Carcass s'empare de la scène principale, malgré une setlist qui en impose, nous avons un peu de mal à accrocher au set qu'on regarde de loin, il est vrai qu'on avait plus la tête à raler au bar contre les bières tièdes qu'on tentait de nous refourguer. Nous avons eu nos bières fraiches, Carcass à déroulé son set sans déchainer les passions.

Setlist : Unfit for Human Consumption, Buried Dreams, Incarnated Solvent Abuse, Cadaver Pouch Conveyor System, Keep On Rotting in the Free World, Captive Bolt Pistol, Edge of Darkness / This Mortal Coil, Reek of Putrefaction, Exhume to Consume, Corporal Jigsore Quandary / The Sanguine Article, Heartwork, Carneous Cacoffiny (Outro)

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De tous les bars sur le site du festival, notre favori demeure le Biergarten. Au moins là bas, les boissons sont toujours servies fraiches, alors que les bars près des grandes scènes s'acharnent a refiler des soupes tiédasses.  Vu le tarif (3,5 euros les 40 cl, c'est bien le minimum d'avoir de la marchandise fraiche, non mais…). C'est là que nous allons écouter distraitement Monsorrow, et Winterstorm groupe de heavy power metal à clous et spandex qui distribue gratuitement tous les clichés du genre, et sans honte en prime. Un coup d'oeil à IMG_1081

Coheed et Cambria et nous nous dirigeons comme l'immense majorité des festivaliers pour prendre notre dose de Slayer. Une minorité ira voir Unleashed qui joue en même temps que les parrains du Thrash. Déception, trois jours à bassiner tout le monde avec NIEMALS KAPITULIEREN, tout ça pour aller voir Slayer. J'aurais ma revanche, les californiens seront à la retraite alors que les vikings ne capituleront jamais ! 

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Slayer rassemble devant la scène principale une écrasante majorité du public, retranchez les quelques fans d'Unleashed, les blessés, les viandes saoules, ou les endormis au camping. Tout le monde est là. Et la faible averse ne va pas faire fuir grand monde. Une setlist bourrée de classiques, sans prise de risques, des lights qui en mettent plein les yeux. Celà suffit au groupe qui joue sur du velours pour emporter l'adhésion du plus grand nombre. Slayer fait le minimum comme à la maison mais il le fait bien (trois backdrops dont un pour rendre hommage à Jeff Hanneman). IMG_1108

Une petite disgression de Tom Araya sur l'amour qui rassemble (les fans qui aiment la musique et le groupe qui en joue), quelques remerciements, sans effusions, emballé c'est pesé. C'est une convention des fans de Slayer, pas un rassemblement de hippies. 

Setlist Repentless, Disciple, The Antichrist,Hate Worldwide, War Ensemble, When the Stillness Comes, You Against You, Mandatory Suicide, Fight Till Death, Die by the Sword, Necrophiliac, Postmortem, Born of Fire, Seasons in the Abyss, Dead Skin Mask,Hell Awaits, South of Heaven, Raining Blood, Angel of Death.

A mon grand regret nous ratons Gorod qui joue sur la Camel Stage, tandis que nous allons voir Satyricon sur la pain stage. Le groupe la joue à l'ancienne, dépoussiérant Nemesis Diva avec un public qui apprécie l'exercice.. The Dawn of a New Age, Forhekset, Du Som Hater Gud, Transcendental Requiem Of Slaves, Immortality Passion, Nemesis Divina, Mother North, Black Crow on a Tombstone, Fuel for Hatred, K.I.N.G.

Nous n'en verrons pas l'intégralité, il est temps de rentrer si l'on veut rester en forme pour la dernière ligne droite.