Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

Son : Impeccable
Lights : Bof, il ne faisait pas noir mais bon….
Affluence : Un peu maigre, on n’écoute pas de Metal à Namur?
Ambiance : Bonne

Photos : cliquer ici.

Absolva a sorti son deuxième album l’an passé, Anthems To The Dead, et le groupe est en train de tourner en Europe. L’un de leurs shows sur cette tournée était à Namur, et plus précisément dans la salle le Magick. 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, Absolva joue du Heavy Metal assez traditionnel avec un mix de mélodies et de power metal, on a tout ce que les fans du bon vieux metal peuvent vouloir, on a des morceaux mélodieux, on as des riffs solides et bien évidemment, des solos impressionnants : que du bon donc!

Absolva est né quand le bassiste de Fury UK, Luke Appleton, a rejoint Iced Earth. Ne voulant pas remplacer Luke par n'importe qui, ils ont décidé de former Absolva et de trouver un deuxième guitariste. 

Pour cette tournée, par contre, Luke était de retour, pas à basse, mais à la guitare.

Les deux frères jouent parfaitement et le jeu de batterie de Martin Mcnee est excellent. Karl Schramm, qui vient de remplacer Dan Bate à la basse, gère également et le tout fonctionne parfaitement. 


Setlist:
Empires
Victimiser
It Is What It Is
No Tomorrow
Free
Fall From Grace
In Some Wild Universe
Breathe
No-One Escapes
Never Back Down
Live For The Fight
Fear Of The Dark (Iron Maiden cover)
Taste The Blood
Flames Of Justice
Code Red
From beyond The Light
Encore:
Heaven & Hell

 

 

 

Son : très bon dans l'ensemble
Lights : variable
Affluence : beaucoup de monde
Ambiance : excellente
Moment fort : Nader Sadek, Devourment, Ingested, Bloodbath, Jig-Ai…
Photos : ici

Ce Neurotic Deathfest ne pouvait pas commencer plus mal, avec l’annonce officielle, par Ruud Lemmen, de la fin de ce festival entre-temps devenu incontournable. « La boucle est bouclée », selon lui, et même si je partage son analyse et son raisonnement, je suis triste. Profitons une dernière fois du Neurotic.

Et les choses ne s’arrangent pas avec les deux premiers groupes. Soulburn, tout d’abord, a la lourde tâche d’ouvrir le festival. Le groupe ayant fait son comeback récemment avec un nouvel album sous le bras, on pouvait s’attendre à une prestation costaude pour se rappeler à notre bon souvenir, mais je ne retiendrai au final pas grand-chose de leur prestation. Idem pour Korpse, pas foncièrement mauvais dans la petite salle surchauffée, mais il manquait, là aussi, un petit quelque chose. On a déjà vu mieux comme entrée en matière à Tilburg, il suffit de se souvenir des éditions ouvertes par Aborted ou Benighted.

Morgoth, ensuite, le retour des Teutons sans Marc Grewe, remplacé par le chanteur de Disbelief. En gros, on ne verra pas fort la différence, le nouveau beugleur ayant autant de coffre que le précédent. Le niveau monte déjà d’un cran, le death bien gras de Morgoth passe beaucoup mieux et la salle se remplit déjà un peu plus (même si on est loin de la grande foule). Je vais volontairement l’impasse sur Regurgitate Life (déjà vu) pour manger un bout avant le premier gros morceau du w-e : Nader Sadek.


J’avais des groupes après l’annonce du remaniement sensible du line-up. Plus de Flo Mournier, plus de Travis Ryan, plus de Blasphemer… Il faudrait du très costaud pour les remplacer, et Nader Sadek nous a sorti de sa manche quelques remplaçants de luxe : Hannes Grossmann aux fûts, Tom Geldschläger à la guitare et Seth Van der Loo au chant. Et au final, aucun regret. Ce line-up a su, en peu de temps, s’approprier ces morceaux et délivrer une prestation pour le moins réussie. Les nouveaux morceaux passent bien l’épreuve du live, les anciens sont toujours aussi efficaces (« Sulffer » en tête, bonjour le pétage de nuques) et le tandem au chant, s’il n’a pas la versatilité d’un Travis Ryan, a su faire oublier son absence. Je pensais tenir mon concert du jour, mais c’était sans compter sur Devourment.

Là aussi, nouveau line-up par rapport à leur dernier passage il y a deux ans. Une prestation énorme, un son mammouthesque, gras, dégoulinant, une setlist avec son lot d’anciens morceaux groovy as fuck. J’ai passé tout le concert près de la scène, dodelinant de la tête tout en prenant un pied monstrueux. Cerise sur le gâteau : « Babykiller », le fond du slip qui tremble, la larmichette à l’œil. Une énorme mandale, un groupe qui aurait mérité la place de headliner à la place d’Entombed A.D.

Parce que la bande à LG Petrov a perdu de sa superbe, mine de rien. Enfin, non, ils sont toujours aussi bons, même sans Alex, mais vu que Back To The Front ne m’a que très peu convaincu, ces morceaux en live ne me passionnent pas non plus. Je rentre donc un peu déçu, tant pis pour Tribulation qui, pourtant, a apparemment livré un très bon concert. Il est temps de dormir, demain sera une rude journée…

 

… une rude journée qui commencera d’ailleurs par un apéro d’anthologie dès 10 h 30, à tel point que j’ai failli rater Disavowed à 15 heures. Vous voyez l’ampleur du carnage. Et ça aurait été dommage de rater Disavowed, parce qu’en matière d’opener, on tient là un bon morceau, avec un chanteur-slammeur qui se fera porter jusqu’en haut des gradins et un Kevin (de Benighted) en pleine forme. Bonne mise en jambes, avant un Centurian radical au possible. Là aussi, dommage qu’ils jouent si tôt, mais au vu de la qualité du samedi, il était difficile de contenter tout le monde. Je partirai cependant avant la fin afin de m’assurer une bonne place pour Ingested dans la petite salle à l’étage.


Et j’ai bien fait. Parce qu’Ingested fait partie de ces rares groupes de Deathcore, si pas le seul, qui me plait vraiment. Malgré un mal de gorge apparemment très douloureux, le chanteur assurera un show colossal, épaulé par des musiciens bien en place. Grosse grosse claque, les morceaux récents sont une tuerie et le groupe finira sur un « Skinned And Fucked » avec un guest du beugleur de Slaughter To Prevail (un sacré bestiau… dommage que son groupe ne soit pas aussi impressionnant). Passages distraits devant Gorod (pas moyen d’entrer dans leur set cette fois) et Dead Congregation (idem), entrecoupés de pause bar et nourriture, parce que la journée se finit sur un enchainement inhumain : Origin – Benighted – Bloodbath – Jig-Ai.


Bon, j’ai presque zappé l’intégralité du show d’Origin, étant donné qu’ils reviendront en fin d’année. Le peu que j’ai vu était une monstrueuse mandale. Jason Keyser fait partie, selon moi, des meilleurs frontmen au monde, et il a su apporter une touche « humaine » à la précision chirurgicale d’Origin en live. Vivement la tournée en fin d’année. Benighted, dans la petite salle, a fait très très fort. Comme d’habitude, quoi. La setlist fait des ravages, les anciens et nouveaux morceaux sont bien répartis, le groupe ne fait pas dans la dentelle. Sans zone photo ni barrières, la prise de photos tourne vite au casse-tête dans un pit en folie, j’abandonnerai vers la moitié du set et je partirai vers l’arrière de la salle avant l’énigme Bloodbath.


Alors, Papy Holmes allait-il chier dans la colle ? Réponse : NON. Oh putain, l’excellente surprise. Après un premier nouveau morceau, « Let The Stillborn Come To Me », le groupe passera rapidement en revue des morceaux de tous les albums, et Nick Holmes se montrera plutôt à l’aise tout au long du set. Peu bavard (l’opposé de Mikael « hippie de merde » Akerfeldt), il livrera une prestation rassurante, avec des classiques comme « Cancer Of The Soul », « Mock The Cross » et l’inévitable « Eaten » en rappel. Je range vite le matos et file dans la petite salle pour la fiesta Jig-Ai, avec ses confettis, ses paillettes, ses slammeurs déguisés et son goregrind groovy. Une prestation trop courte et qui aurait dû clôturer ce festival. Le Neurotic aurait dû partir sur une fête au lieu de la programmer le samedi soir. Une occasion ratée, mais je ne suis pas sûr que j’aurais été d’attaque pour Jig-Ai le dimanche soir…

 

 

… et en effet, le dimanche fut lourd. Après une entrée en matière brutale avec les Colombiens d'Internal Suffering, je ferai un rapide détour par la petite salle pour y voir Hideous Divinity l'espace de quelques morceaux. Pas mal du tout en live, avec la même force de frappe qu'un Hour Of Penance, les Italiens ne se ménagent pas, mais je quitterai pourtant la salle assez vite pour aller voir les Anglais de Neuroma. Chris, le frontman (également de Crepitation et de Kastrated), est tout sourire et ne se laisse pas démonter par la taille minuscule de la salle, de la scène et du nombre limité de spectateurs. Le death de Neuroma a beau ne pas être innovant, il n'en est pas moins rafraîchissant avant une bonne grosse dose de Death made in New York.


Internal Bleeding a fait très très mal. Du groove, quelques passages plus slam, un groupe bien en place, les papys du NYDM ont encore de très bons restes, et les nouveaux morceaux viennent s'ajouter sans mal à la setlist. Un seul regret : l'heure précoce à laquelle le groupe jouait. Vint ensuite Pyrexia, pour rester dans la même veine. Là aussi, beaucoup d'énergie, mais connaissant moins le groupe, j'aurai plus de mal à entrer dans le set. À réécouter sur album pour me refaire une culture générale.


Et puis ? La dernière ligne droite, le combo DM ricain qui frappe fort, Broken Hope – Immolation – Obituary. Broken Hope, d'abord, a enfoncé le clou du Death bourrin tendance yaourt dans le chant. Le dernier album m'avait un peu déçu, mais cette prestation live m'a rappelé à quel point il faut encore compter avec eux. Immolation, par contre, m'a rapidement gavé. Avec un guitariste en moins, retenu au pays par un imprévu dans sa famille (si j'ai bien compris), Immolation a joué la carte du set radical, sans répit. Et après à peine 20 minutes, j'ai décroché, n'attendant qu'une chose : que ça se termine.


Enfin, Obituary, dernier headliner de la dernière édition. En temps normal, j'aurais peut-être plus apprécié le show, mais la combinaison de la fatigue et d'une pointe de tristesse à l'idée que le Neurotic n'est plus m'a gâché la fin de soirée. Le groupe était en place, le son excellent, mais j'étais déjà la tête ailleurs, plongé dans mes bons souvenirs vécus à Tilburg.

Merci, Ruud, pour toutes ces années. Bedankt.

 

Son : bon pour Thurisaz, très bon pour Loudblast, plus que moyen pour Abysmal Dawn et parfait pour Death To All
Lights : sympa
Affluence : presque sold out
Ambiance : excellente
Moment fort : Death To All
Photos : non. Vous direz merci à Bob, ce brave organisateur qui a jugé bon de supprimer quelques noms, dont le mien, de la liste des photographes et autres invités.

La tournée Symbolic. LA tournée de l’année, celle que tout fan de Death Metal ne voulait rater pour rien au monde, même si Massacre avait disparu de l’affiche entre-temps. Le line-up ultime, la section rythmique 24 carats. Et un passage en Belgique. Retour sur une soirée en plusieurs temps.

Après une interview très sympathique avec Stéphane Buriez et la suppression de mon pass photo par Bob (le « Bob du Biebob », comme on dit par chez nous), je passe par la caisse pour mon ticket et j’écoute d’une oreille plutôt distraite Thurisaz. Le son est bon, mais je suis loin d’être convaincu. Petite pause « Double B » (bière – burger) avant Loudblast.

J’étais bien placé, pas loin des barrières, et j’étais curieux de les entendre, vu que leur dernier album m’avait davantage séduit que les deux précédents. C’était court, très court. Trop court. Le son est très bon, la setlist est courte mais efficace (l’ouverture sur « A Bloody Oath » fait très, très mal) et on sent que le groupe est content d’être là. Chaque musicien se donne à fond et avec le sourire, le remplaçant de Hervé derrière les fûts fait un excellent boulot et Stéphane est bien en voix. Oui, cette fois, j’en aurais redemandé plus. Avec un tel son et une bonne setlist, Loudblast n’a pas fait de la figuration.

Abysmal Dawn, ensuite, a souffert de la qualité du son. Plus brouillon, pas assez puissant (les backings vocals du bassiste passaient presque systématiquement à la trappe), le son aura été l’ennemi des ricains dont le dernier album est pourtant plus que recommandable. Au final, j’aurai assisté à 2/3 du set et le sentiment dominant est la déception. L’ambiance était montée d’un cran avec Loudblast, elle est légèrement retombée sur Abysmal Dawn… Mais avec son line-up de rêve, Death To All aurait pu se passer de premières parties et chauffer la salle en 30 secondes chronos.

En un mot comme en cent : c’était sublime. Je voyais Death To All pour la troisième fois (la première au Neurotic Deathfest, la deuxième au Mass Deathtruction), et nous avons eu hier la synthèse parfaite des deux shows précédents : un line-up hybride, reprenant Gene et Bobby (qui avaient joué au Neuro) d’un côté et Steve et Max (qui avaient assuré la tournée européenne fin 2013), une setlist en béton, une ambiance presque intime (le Trix est une « petite » salle, ce qui renforce la proximité avec le groupe) et, surtout, un show sans temps mort (le petit film sur Chuck lors de la tournée 2013 ayant eu tendance à casser la dynamique du set). Le son est parfait, cent fois meilleur que celui d’Abysmal Dawn, les slammeurs s’en donnent à cœur joie, le groupe prend un malin plaisir à piocher ici et là des morceaux de chaque album et à les restituer avec une facilité et une efficacité insolentes. Si j’avais un seul reproche à faire, ce serait la prestation de Max Phelps, un peu inexpressive, presque « passive ». Là où un Steffen Kummerer (qui a pris le poste de chanteur le temps d’un morceau et qui reprend régulièrement « Flesh And The Power It Holds » avec Obscura) fait un boulot excellent, là où un Matt Harvey – lors du concert au Neurotic 2013 – avait sorti une prestation pleine de passion et de punch (on aurait dit un gosse tellement il était heureux, et ça se voyait), Max fait presque figure de frontman « effacé », à plus forte raison quand le grand Steve monopolise la parole entre les morceaux pour introduire la chanson suivante. Ce n’est qu’un détail (vu qu’au niveau du chant, on pouvait difficilement lui reprocher quoi que ce soit), mais quand on frôle la perfection, le seul petit défaut ressort peut-être plus fort.

Au final, une excellente soirée. J’ai beau avoir l’impression que l’on essaie d’exploiter au maximum le filon DTA, je pense que je tiens déjà mon concert de l’année 2015.