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Durbuy Rock Festival 2014

Durbuy2014Photos : cliquer ici.

Durbuy Rock ! Le Premier festival Open Air de 2014 ! Déjà sur sa 18ème édition, le Durbuy Rock a une histoire bien longue. Je me souviens encore bien de ma premier visite. C’était en 2009 avec Moonspell et Crematory (et plein d'autres) et franchement, rien n'a changé. Et c'est très bien comme ça.

Ici on a un festival de petite taille mais avec une attitude et une ambiance géniale. C'est relax, c'est amical et ça marche. Deux jours de musique se présentent avec au total 25 groupes.
Le vendredi on retrouve 10 groupes et on commence avec des Belges. Ignitions propose un mélange entre le Hardcore, le Punk et le Death, une description qui honnêtement ne m’inspirais pas des masses, mais heureusement, les influences Punk sont assez mineures et la voix du chanteur n'est pas horrible. Un début assez fort et les fans du hardcore feraient bien de donner une chance a ce groupe. Passons donc a la deuxième scène, le groupe Scarlet Anger se prépare a prendre la scène et on se trouve face a face avec un clown mécanique…. Ce groupe de trash Luxembourgeois se débrouille assez bien et le set passe vite!

Scarred est un autre groupe Luxembourgeois mais d'une qualité de jeu bien plus élevée que Scarlet Anger, un bon mix de trash et de death et même un peu de stoner. Fortement recommandé aux fans de trash extrême. Apres l’agression de Scarred, passons donc un peu par le Prog Metal!
Max Pie, le groupe fondé par Tony Carlino met en place sur scène un show bien fort, mais 30 minutes, pour du prog, ce n'est vraiment pas assez de temps.

Passons du Prog Metal vers le Prog Death, passons a Hacride de France! Un mix assez unique et puissant, fortement recommandé! Apres Hacride c'est finalement le tour du premier groupe Power Metal avec Sonata Arctica qui à l'air de renouer avec son passé plutôt speed' avec ses nouveaux tubes "the wolves die young" et "cloud factory". 

Le tempo infernal de groupes se poursuit et nous voici déjà devant le septieme groupe, les Italiens de Fleshgod Apocalypse m'ont bien surpris, ce groupe de Death metal est tellement fort et avec en guise de touche finale la sauce symphonique ! Changement de vitesse de nouveau avec le deuxième groupe Power Metal. Stratovarius aussi de Finlande qui est une bombe sur scene, certainement un de mes préférés dans le genre et une fois de plus, ils ne decouvent pas. 

On se rapproche de minuit et du dernier groupe pour moi ce jour. Decapitated de Pologne est le dernier groupe Death metal mais contrairement a Fleshgod Apocalypse, ils ne m'ont pas vraiment convaincu. Est ce la fatigue? Ou est ce qu'il manque un peu de Oomph? 

Apres un peu de repos on passe aux deuxieme jour et on commence avec un peu de folk! Ithilien de Belgique m’était inconnu juste a maintenant, mais se groupe folk m'as bien plu. Hélas, le set est trop court et on passe au groupe suivant. Beautiful Hatred de Belgique et le premier groupe de hardcore et ils ont une bonne dose de groove dans leur son. Mmais helas, je ne peux pas en dire autant pour Doyle Airence, le son du groupe n'est pas terrible et les vocalises…. Non, ce n'est pas pour moi. Desolated eux aussi sont un groupe de hardcore et pour moi c'est de pire en pire… Heureusement, le groupe suivant est une bombe! La surprise du festival pour moi ce présente sous le forme de Deepshow! Une groupe avec du groove! Ce groupe de stoner avec une sauce de heavy metal m'a épaté! 

Apres la bombe de Deepshow on passe de nouveau vers l'exterieur pour First Blood et ils gagnent le prix pour l'intro la plus originale du festival. Un groupe de hardcore qui ouvre avec Lionel Richie's "dancing on a ceiling", on ne voit pas ça tous les jours. Dalriada de Hongrie c''est bien plus mon truc, un bon groupe de folk avec un son assez doux, même un peu pop, mais apres tout le hardcore, j'adore le changement du style. Bon, après cette petite pause on repasse vers le hardcore, cette fois ci avec Born From Pain de Hollande mais bof, allons bouffer un peu. 

Apres la bouffe, passons vers le pagan metal dans le style Russe ! Arkona est une bombe! Masha est une véritable bête sauvage sur scène et on passe un bon moment! On ne peut pas en dire autant du groupe suivant. Les Belges de Steak Number Eight, un groupe de stoner avec un son extrêmement ennuyeux et après le premier morceau je m'endors presque complètement. Heureusement on passe vite vers des choses bien meilleures avec Crowbar ! Crowbar joue du stoner/sludge comme cela doit etre joué, avec un groove terrible! 

The Black Tartan Clan arrive ensuite, c'est un groupe dans la veine des Dropkick Murphys, du punk et du folk celtic, c'est génial ! Puis Heaven Shall Burn prend la relève et voila donc le metalcore style Allemand. Comparé aux groupes hardcore qui sont déjà passés, on sent la qu'on à affaire à un groupe d'un autre calibre bien plus relevé. 

Il ne reste que deux groupes pour le festival et c'est le moment pour Tagada Jones de monter sur scène. C'est la première fois que je vois ce groupe de punk Français et ce n'est pas mal du tout! Biohazard est donc le dernier groupe du festival et les Américains font ce qu'ils savent faire sur scène, nous péter la gueule! 

Finalement, Durbuy Rock fut une bonne petite fête avec du bon temps, du monde et des groupes bons et variés, a refaire l'année prochaine pour l'edition 2015!

www.durbuyrock.be

 

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Taux de remplissage: Pas excellent mais correcte.
Son : Un peu trop élevé mais plutôt bien en place malgré quelques petits problèmes.
Lumière : Rien de bien transcendant dans une si petite salle.
Ambiance : Conviviale
Moments forts : Une reprise de « Radar Love » endiablée qui se finit mal pour la batterie et « Home Sweet Home » pendant laquelle le public ne laisse pas vraiment l'occasion à Brandon de chanter.
Photos: Non disponibles

En cette magnifique journée où les gens se pressent vers les terrasses, votre humble serviteur est lui caché dans un des nombreux souterrains de la capitale écossaise pour essayer d'en savoir plus à propos de Cheap Thrill, le nouveau bébé de Jeff LaBar et Eric Brittingham (Cinderella) et de Brandon Gibbs (Gibbs Brothers). C'est aussi avec plaisir que le concert de ce soir voit Troy Patrick Farrell (White Lion) s'ajouter au line-up de cette première tournée européenne. Eric nous explique pourquoi Troy apparaît soudainement dans le groupe: 

« Nous utilisons plusieurs batteurs pour des raisons pratiques, tout simplement. Nous sommes tous basés à Nashville, et quand nous tournons dans le grand Sud, mous trouvons plus utile de prendre Chenney Brannon avec nous. Pour cette tournée en Europe, il était logique pour nous de choisir Troy qui est un bon ami, a l'habitude de jouer nos titres et est surtout très efficace sur la route pour garder une organisation sans faille et mettre une batterie en place en quelques minutes. »

La capacité de Troy à gérer une situation d'urgence sera prouvée le soir-même lorsque après avoir prévenu le groupe de première partie Shock! Hazard qu'il ne prendrait pas de pincettes avec la batterie, Troy détruisit la caisse claire durant une reprise de White Lion, devant ainsi interrompre le concert pendant quelques minutes pour pouvoir changer de matériel… Mais ce choix multiple de batteur nous ammène aussi au tout début de ce qui devait devenir Cheap Thrill, comme Jeff nous l'explique:

« Notre choix de batteur est très simple. Nous avons commencé en tant que trio acoustique, et on aurait très bien pu en finir là aussi si ce n'aurait été pour la demande qui a suivit notre concert sur le Monsters of Rock Cruise 2013. Tout d'un coup les promoteurs nous disaient: 'Vous devez vous trouver un batteur et on vous offre telle et telle date ' Alors on a regardé autour de nous et qui était là ? Troy et Chenney, on leur a demandé si ça les tentait et nous voilà ! »

Le groupe semble semble prendre un immense plaisir à jouer en live. Un plaisir facilement transmis au public durant la nuit qu'ils passent à Edimbourg. Après que Guttergodz aient chauffé la salle avec leur sleaze rock sympa mais sans prétention, Shock ! Hazard tentent de sortir l'artillerie lourde mais malgré tous leurs efforts et acrobaties (Le chanteur/guitariste disparaît de scène à un moment pour aller jouer dans le bar adjacent), le groupe ne peut que mettre un petit sourire sur nos visages qui ne se transformera en excitation que lorsque Troy nous annonce depuis la scène :

« Bon allez on va démarrer ! Je ne vais pas faire ma star et sortir de la salle comme les autres, j'ai déjà assez galéré à me retrouver derrière ma batterie ! »

Le groupe nous avoue sans complexe qu'ils ne se prennent pas au sérieux, comme nous le disait Brandon :

« On est fier de pouvoir dire que l'on se nourrit d'un bon public. On aime être sur scène »

Et à Eric de rajouter :

« On ne souhaite pas se la jouer groupe trop sérieux sur scène et on veut que le public puisse ressentir ça. Au final nous ne sommes que quatres gars marrants qui aiment se marrer sur scène et partager ça de la meilleure façon possible avec le public. »

Et effectivement on peut voir ce soir là que le groupe aime partager son énergie avec l'audience présente. Troy s'éclate derrière son kit comme jamais, Brandon prend un plaisir incommensurable à arranguer la foule pendant que Jeff joue les grognons dans son coin mais violente sa guitare comme jamais sur chacun des titres de la soirée, pour le plus grand plaisir d'un public déjà conquis à l'avance par la renommée internationale des musiciens. Mais s'il semble que le groupe s'en donne à cœur joie sur scène, nous nous devons tout de même de leur demander si leurs tournées frénétiques sans même un album sont un choix ou plutot une représentation de notre époque où un groupe préfère tourner que d'enregistrer un cd qui ne se vendra pas aussi bien que prévu. Eric nous répond :

« Ce nest pas un choix, nous n'avons tout simplement pas le temps ! (Jeff confirme depuis son canapé). Nous sommes tout le temps sur la route avec un groupe ou l'autre et nous ne trouvons pas le bon moment pour nous arrêter et nous poser le temps d'un album ensemble »

Brandon ajoute :

« Mais nous allons le faire à un moment, nous ne savons pas encore comment, ou sous quel format, avec quel batteur, mais nous le ferons. Peut-être que nous ferons même en sorte d'avoir tous les batteurs sur l'album ? Qui sait ? Mais nous composons ensemble et nous voulons enregistrer ce que nous faisons. »

Eric continue :

« Avec l'internet maintenant il serait facile de se poser dans un studio quelques jours et d'avoir un produit prêt à être vendu en ligne en un rien de temps, nous devons juste nous décider à franchir le pas. »

Mais puisque le groupe est toujours sur la route, ne serait-il pas plus facile de tout simplement enregistrer un album live ? Jeff approuve :

« On en a déjà parlé et certaines personnes voudraient que l'on se lance dans cette aventure. Nous y réfléchissons… »

Le groupe Cheap Thrill lui même s'est formé d'une façon incongrue. Avec une première apparition lors de la croisière Monsters of Rock, il pourrait même sembler que le groupe se soit formé pour des raisons pratiques plus qu'autre chose. Brandon revient sur les débuts du groupe :

« Je joue avec Eric depuis longtemps et nous jammions ensemble quand soudainement nous nous sommes rendus compte que je jouerai sur cette croisière en même temps que Cinderella. Le pas suivant était logique. On s'est tous assis dans mon salon avec Eric et Jeff et quelques guitares et on a  commencé à discuter des titres que nous pourrions reprendre le temps d'un concert acoustique ensemble. Sans vraiment nous en rendre compte nous avons créé une demande et les tournées ont commencé »

Et le groupe est maintenant à l'aise avec sa set-list sur scène. Une liste de titres principalement composée de reprises de Cinderella (« Nobody's Fool », « Heartbreak Station », « Save Me »…), de quelques compos de Brandon auxquelles viennent s'ajouter une reprise inattendue de Michael Jackson, une reprise de White Lion (« Radar Love ») et un titre de Mötley Crüe (« Home Sweet Home »), mais c'est bien évidemment les titres de Cinderella que le public veut entendre, ce qui nous pousse à nous demander comment Brandon gère l'idée de se retrouver à la place de Tom Keifer, il nous explique cela :

« Je suis un grand fan de ce que Jeff fait sur scène, et il le fait parfaitement. Alors je ne suis pas là pour essayer de l'imiter. Dès le départ j'ai voulu faire mon propre truc, avec mon style, et les gens l'acceptent plutôt bien ! Je n'ai encore jamais entendu personne venir me critiquer sur ce que je fais. Les gens sont encourageant et m'aident à trouver ma place dans le groupe. De plus je connaissais Eric depuis un long moment donc je savais qu'il m'aiderait à trouver ma place sur ces morceaux et qu'il me supporterait. »

Mais voir deux membres originaux de Cinderella sur scène jouer leurs morceaux quand Tom est lui en pleine tournée pour un album solo nous pousse à nous demander si cela n'apporte pas un peu de rancoeur. Eric commence :

« Evidemment lorsqu'on ne tourne pas avec Cinderella il faut bien continuer à payer les factures alors on cherche à rester sur la route. Mais Tom a vu cette opportunité de finalement sortir un album solo lui tomber dans les bras alors il ne pouvait certainement pas refuser. Tu sais avec Cinderella on fait notre tournée d'été de dix ou douze semaines et après on sait très bien que ça n'ira pas plus loin… »

Jeff ajoute :

« On ne peut pas critiquer le fait que Ton veuille faire ses propres trucs, mais on sait aussi à quoi s'attendre avec le temps. »

Ce qui nous ammène forcément à mentionner le fait que tant de fans éspèrent encore un album du groupe après tant d'années, et je ne peux pas résister à la tentation de mentionner que Tom dit depuis des années que la raison derrière cela est la crainte de se retrouver encore une fois dans une impasse avec une maison de disque, ce qui ne l'a pourtant pas empêcher de sortir son propre album. Jeff nous donne sa version :

« C'est clair que tu ne risques pas de nous avoir entendu dire que nous ne voulions pas enregistrer. Nous sommes prêts, quand il le veut. Mais quand on voit que cela lui a pris dix ans pour pondre un album solo… »

Eric intervient :

« Dans dix ans je ne pourrais peut-être même plus jouer… Jeff lui a pris quelques semaines pour sortir son album… »

Jeff continue :

« Oui mon album était réglé en quelques semaines. Son album solo a pris dix ans. Ces titres qu'il joue maintenant en solo, la plupart d'entre eux sont des titres que nous avons répété ensemble il y a quinze ans de cela, pour un nouvel album de Cinderella, avant le désastre qu'a été notre contrat avec Sony… Et maintenant les voilà sur un album solo. Donc je peux te le dire, je ne pense pas qu'un album du groupe se fera, mais ce n'est certainement pas notre faute… »

Cette discussion tombe également pile le jour ou un 'nouvel labum live' de Cinderella est annoncé. Stripped, c'est son nom, n'étant en fait qu'une nouvelle version sans aucun ajout du fameux live au Key Club de Los Angeles déjà sorti sous différents noms et supports. Eric et Jeff s'empressent de commenter, unanimement :

« Nous n'étions même pas au courant tu vois. Ça nous emmerde parce que les fans viennent se plaindre vers nous alors que nous n'avons strictement rien à dire dans cette décision… Tout cela est la faute de Cleopatra qui une fois de plus se décide à changer le nom et la pochette de l'album pour capitaliser sur notre nom… »

Cela n'empêche pas le groupe de s'en donner à cœur joie sur scène. Les titres se succèdent de façon intense mais toujours bon enfant. Le public ne se lasse pas d'entendre les vieux tubes cotoyant des nouvelles compos qui ont tout d'un hard rock moderne et confident mais sans grande prétention, et malgré la présence de trois vieux baroudeurs du circuit rock, la star de la soirée est clairement Brandon qui s'éclate sur scène et transmet son énergie au public avec une aisance déconcertante et un sourire à toute épreuve. Jeff nous avait prévenu :

« Si tu veux savoir à quoi t'attendre pour ce soir regarde Brandon, ce gars va t'en mettre plein les dents et les gens vont vite réaliser à quel point il est doué en tant que frontman. On est peut-être les gars connus, mais au final c'est lui le chanteur, c'est lui qui mène la danse, et il le fait extrêmemement bien ! »

Et pendant que Brandon rougit après ces compliments, il est temps de conclure sur les attentes du groupe pour cette première tournée Européenne 

Eric : « Prendre du plaisir sur scène et profiter de l'énergie que les gens ont à nous offrir… »

Jeff : « …Et profiter des seconds shows après les concerts ! On veut rester accessibles avec nos fans et ne pas aller nous planquer backstage ! Alors tu nous trouveras au bar ! »

Brandon : « Et aussi survivre à l'expérience d'un aéroport avec Eric ! Ce mec ne s'arrête pour personne et pour ma première tournée en Europe je n'ai pas vraiment le temps de souffler ! »

Mais le groupe tiendra ses promesses durant toute la soirée. Brandon prend d'assaut la scène pendant que les autres musiciens, posés dans leurs rôle de vétérans, lui offrent la liberté qui lui est nécéssaire par une solidité à toute épreuve. Malgré le public plutôt clairesemé d'une salle pas tout à fait pleine le groupe s'accroche et nous fait vibrer. Certes, on peut encore ressentir les petits problèmes d'un groupe qui se cherche encore et la présence scénique ne balance pas tout à fait les petites erreurs de placement sur les choeurs ou sur certaines transitions, mais on leur pardonnera bien cela car ils restent, comme il le disent eux-mêmes, un groupe qui ne se prend pas trop au sérieux mais cherchent à se faire plaisir et à partager cela avec le public !

718949201400418foreigner_300x450On ne peut pas dire que Foreigner se soit fait oublier en France depuis quelque temps : l'Hexagone est régulièrement visité par Mick Jones et les siens ce qui est toujours une bonne nouvelle puisque on sait que le Foreigner actuel est une machine scénique extrêmement efficace comme je l'avais constaté en 2006 de mes yeux. Cela n'a pas donc dissuadé les amateurs de répondre présents et c'est un Bataclan bien plein (mais pas complet) qui a accueilli d'abord FM, en première partie de luxe. Je dois confesser que c'était voir pour la première fois sur cette scène le groupe anglais qui m'avait attiré au Bataclan ce soir là.

Et je n'ai pas été déçu : malgré une prestation courte, dépassant à peine la demi-heure, Steve Overland et les siens ont été phénoménaux. Éclatants de classe et d'aisance, les vieux briscards ont effectué une prestation de haute volée, gagnant aussitôt les faveurs du public dès l'entame du morceau d'ouverture, « Tough Love », de l'excellent Rockville I. La suite du show fut surtout constitué de titres du premier album, même si le groupe eut l'heureuse idée d'interpréter la superbe ballade « Closer To Heaven » issu d'Aphrodisiac, sur laquelle Steve Overland fut impérial et un puissant « Burning My Heart Down » tiré de Tough It Out. Faisons aussi une mention au guitariste Jim Kirkpatrick, très à son aise. On attend de voir FM dans un format que justifierait mieux sa longue carrière.

Il y avait donc beaucoup à faire à Foreigner pour ne pas se laisser voler la vedette. Or, ce ne fut pas le cas et ce d'emblée. À entendre l'énergie du groupe et la réceptivité de public dès « Double Vision », le tour était joué. Il faut dire que Kelly Hansen est un frontman phénoménal et que son chant n'a montré aucun signe de faiblesse durant toute la soirée. C'est largement lui qui fit le show, associé à Jeff Pilson toujours aussi remuant derrière sa basse. La chose mérite d'être remarquée car Mick Jones, comme sur d'autres dates de la tournée, n'apparut qu'à partir du quatrième morceau, sans que l'on n'ait droit à une explication de la chose. Aurait-il des problèmes de santé ? 

Mais il n'en a rien paru car une fois sur scène il assura parfaitement le show, ce qui donna lieu à de grands moments de hard rock mélodique sur « Feel Like The First Time », « Dirty White Boy » ou sur un « Urgent » phénoménal qui vit le public totalement transporté. On reprochera juste au groupe de ne pas prendre de risque : ce soir, il n'y eut que les archi-classiques joués, ceux qu'on trouve sur tous les best of. Certes, ils sont parfaitement interprétés mais un peu de variété serait bienvenue car des grands morceaux, Foreigner en a plus de douze. Il eût mieux valu écourter un peu « Juke Box Hero » et proposer « Say You Will » comme ce fut le cas sur d'autres dates. Par ailleurs, entendre pour la énième fois ce gros chamallow qu'est « I Want To Know What Love Is » commence à me peser. 

Le pire est que, malgré ces reproches, le concert fut assurément phénoménal et a constitué un moment totalement jouissif pour les heureux présents. Le groupe de Mick Jones en a assurément sous le pied donc. 

Baptiste

 

Son : Excellent pour les deux groupes

Lumières : de qualité

Ambiance : surchauffée

Moments forts : « Urgent » qui a totalement emporté le public de Foreigner

 

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