Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

Taux de remplissage : plutôt bon
Son : un son au poil.
Lights : très bons et variés
Ambiance : bonne, mais sans confettis
Moments forts : la résurrection de Death, l'écrabouillage de Bodyfarm, la solide prestation d'Obscura.
Photos : ici.

(les interventions de Patate en italique)

Cette impression d'avoir déjà vécu cette scène, nous revoilà au complet, une bière à la main, devant la ferme du Biéreau. Cette fois, pas un poil de flocon de neige en vue… 
… et pourtant, pas de Loudblast en vue non plus. Tant mieux. Pour sa sixième édition, le Mass Deathtruction, en collaboration avec Heart Break Tunes, nous a livré une des affiches les plus attrayantes de l'année en fest indoor avec deux headliners, des supports solides à un prix défiant toute concurrence. Retour sur une journée bien chargée.

Bursting a la lourde tâche d'ouvrir les hostilités devant un public clairsemé. Un son correct et une prestation qui ne parviendra pas à nous retenir devant l'appel de l'apéro. Pas mieux. Il est trop tôt, les copains arrivent au compte-goutte et une envie prédomine : celle de retrouver tous ceux qu'on n'a pas vus depuis longtemps autour d'une binouze. Le bar sourit, Bursting ne fait pas le poids. À revoir dans d'autres conditions.

Dehuman : pas vus. Cette fois c'est l'appel du Zanzibar et ses spécialités locales qui nous font déserter la salle. Une tranche de Dehuman ou un triple burger avec supplément fromage et lard ? Le choix est vite fait. Burp.

Suit Moker, dont le brutal death ne va pas nous convaincre. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé… mais non, ça ne passe pas. Et quand ça ne veut pas passer, même en insistant, on finit par décrocher. Autant ça va sur album, autant je me suis vite ennuyé devant leur set, ennui qui se prolongera devant Emptiness en qui j'avais pourtant placé de grands espoirs.

Emptiness lui joue à fond la carte de la lourdeur, si lent et si lourd qu'on finit par trouver le set un poil pénible, le genre de groupe qu'on écoute sur album mais dont la prestation sur scène ne convainc pas.

On évite Darkrise, pause bière oblige en se demandant bien quel groupe va sortir son épingle du jeu lors du festival. 

La cuvée 2013 démarre vraiment avec un solide Bodyfarm,une prestation énergique et accrocheuse. le dernier album passe bien l'épreuve de la scène. Un son au poil et un public qui répond présent, on tient là une des bonnes pioches de l'affiche. Bodyfarm, je les attendais de pied ferme, et je n'ai pas été déçu. Du bulldozer hollandais sans finesse, de la meule sans arrêt. Une des bonnes surprises de l'année, une des claques du festival, je repars de leur set conquis et passe immédiatement par la case merch (le seul groupe auquel j'ai acheté du merch cette année, c'est tout dire).

Azarath. Et dire qu'un chroniqueur disparu avait fait un foin pas possible autour de ce groupe. Les polonais exécutent leur set, à fond. Sans s'arrêter, tant pis si l'impression de se prendre dans la tronche le même morceau en mode binaire et linéaire s'impose. Enthroned déçoit, à peine moins linéaire que le groupe précédent.  Un matraquage sans relief. Une prestation qui tire en longueur. L'appel de la fricadelle sauce andalouse se faisant plus insistant, on sort de la salle sans regret. Déçu. Oui, je suis déçu par les Belges qui m'avaient mis une mandale magistrale dans des conditions pourtant bien moins favorables l'année passée à Eindhoven. Et pourtant, au vu de mes impressions jusqu'à ce moment de la journée, ils avaient clairement les moyens de m'en coller une bonne. Non, ça ne passait pas. Un jour sans pour moi.

Obscura : enfin une prestation du groupe on l'on entend les guitares, un set solide et plus subtil en toute logique que les autres groupes de l'affiche qui ont chauffé la salle. Sans esbrouffe avec un son au poil, les allemands n'ont pas loupé leur rendez vous avec le Mass Deathtruction devant un public compact.

Vient alors le clou du spectacle, Death To All, attendu de pied ferme (le public est massivement présent), le groupe a livré une prestation en hommage à Death mémorable. Les classiques interprétés sont fidèles à l'original. En fermant les yeux, le chanteur laisse l'impression que Chuck est toujours parmi nous. En revanche la vidéo au mileu du set tirant dans le pathos à la mémoire de Schuldiner aurait pu laisser la place à un morceau supplémentaire. En tout cas ce super tribute band avec des musiciens de Death et de Cynic vaut la peine d'être vu sur scène. Deuxième DTA pour moi cette année, deuxième vague de frissons. Le set du Neuro (avec un line-up radicalement différent) s'était imposé jusqu'à présent comme mon meilleur concert depuis très longtemps, celui-ci a mis la barre encore plus haut. Seule fausse note : la vidéo. En début de set pour faire monter la pression, ça aurait été parfait. Ici, elle aura cassé quelque peu la dynamique du concert. Du tout grand art, néanmoins.

Unleashed : dur pour les vikings suédois de relever le gant après la claque magistrale de Death to All. Une partie du public est partie, et le groupe se démène énergiquement en alignant ses meilleurs titres pour faire valoir son statut de tête d'affiche, mais rien n'y fait, malgré une prestation solide, on garde Death to All à l'esprit comme tête d'affiche de la soirée. Heureusement qu'un de leurs slogans est de ne jamais capituler, parce qu'après Death To All, on voit mal qui peut encore fédérer le public et faire mieux. Le groupe lâche les chiens et redouble d'efforts, mais après DTA, tout autre show est vain. Je repars comblé.

Une édition correcte, avec un public qui répond présent, encore une fois bravo à Pedro et toute l'équipe du Mass Deathtruction, vivement l'année prochaine.

Chose promise chose due, comme je vous l'annonçais lors du report de Amon Amarth, voici venir un article sur la tournée 2013 de Heaven Shall Burn à l'occasion de la sortie de leur nouvel album Veto, avec des guests de choix excusez du peu : Dying Fetus, Hypocrisy et Bleed From Within; on peut dire que l'affiche propose du lourd ! 

Pour parler de la prestation du premier groupe, je tiens à remercier Céline Dion tabernacle ! En effet, la route pour accéder au Trix était par endroits bien saturée; surtout autour d'Anvers, car Céline jouait au Sportpaleis; et c'est avec ces quelques soucis autoroutiers que je louperai la majeure partie du set de Bleed From Within. Un groupe que je ne connaissais pas d'ailleurs, et l'unique morceau qui s'offrira à moi une fois rentré dans la salle ne m'encouragera pas à porter l'oreille sur la discographie du groupe; BFW officiant dans un registre métalcore à tendance progressif, en gros tout ce qu'il faut pour me rebuter; mais force est d'admettre que ça joue bien et que l'ensemble est carrément en place. 

Place ensuite à Dying Fetus, et en grand fan du groupe n'y allons pas par quatre chemins, j'avais un peu mal au coeur de les voir si bas dans le planning de la soirée. Parce que Dying Fetus en headliner, ça assure, mais aussi parce que comme d'habitude ou presque au Trix, les temps de jeux sont répartis différemment entre les groupes, et alors que la même tournée passant au Distortion Fest d'Eindhoven proposait des sets égaux entre les groupes de la tournée Veto, il faudra malheureusement faire avec une demie heure ce soir à Anvers. Le groupe débarque sur "From Womb To Waste" et nous déballera un relativement faible aperçu de leur répertoire, avec des standards comme "Praise The Lord" et "One Shot One Kill". Leur prestation passera beaucoup trop vite, et pour ma part j'en redemande; espérons un retour assez rapide en headliner car là c'est plutôt un sérieux gout de trop peu qui prédomine ! 

Quand à Hypocrisy, en fait je n'arrive toujours pas à dire si j'ai aimé ou pas leur prestation. J'étais hyper content de les revoir, surtout après le concert à Namur en début d'année; mais de nouveau le temps de jeu réduit, ainsi que le choix de la setlist, m'auront par moments empêché de vraiment me mettre dedans. D'autant plus dommage que Peter et sa bande occupaient à merveille l'espace offert par la large scène du Trix et redoublaient d'efforts pour séduire un public un peu tiède qui avait plus l'air d'être présent en masse pour Heaven Shall Burn. De nouveau un gout de trop peu dans cette soirée, alors que Dying Fetus et Hypocrisy étaient les raisons principales de ma présence ce soir… 

Car ne nous y méprenons pas, j'aime beaucoup Heaven Shall Burn, et j'ai pris du plaisir à écouter Veto cette année, mais j'ai cette drôle d'impression que depuis trois albums, HSB semble avoir trouvé la recette miracle pour composer des morceaux qui pètent, en tirant peut être un peu trop sur la corde du bon filon, et ça s'est pour moi énormément ressenti lors de leur concert ce soir. Pourtant, ils avaient sorti le grand jeu avec six grands écrans sur scène et un immense backdrop aux couleurs de Veto (qui, pour la petite anecdote, a été monté à l'envers avant que le groupe ne monte sur scène, occasionnant un petit retard le temps de le redescendre et remettre en place) assortis en prime d'une batterie de spots pour un jeu de light balèze (et parfois gênant car abusant un peu sur l'effet stroboscope), mais autant j'ai eu une impression de trop peu en une demie heure de Dying Fetus et d'Hypocrisy, autant paradoxalement après 30 bonnes minutes j'ai eu l'impression d'avoir fait le tour du concert des Allemands malgré l'énergie dégagée, et ce grâce à leur "formule miracle" et à une setlist orientée quasiment uniquement sur les trois dernières galettes. Peu de temps avant la fin, je quitterai la salle pour aller chercher à boire, et tomberai sur le chanteur de Dying Fetus, en terminant le concert de HSB en discutant avec ce dernier, un moment hélas plus divertissant que le concert en lui même…

Déception donc que ce concert, d'après les retours que j'en ai eu j'aurais mieux fait d'aller assister au passage de la même tournée au Distortion Fest à Eindhoven et y voir Dying Fetus et Hypocrisy jouer tout autant de temps que Heaven Shall Burn !

Le 20 novembre, je suis allé voir un petit groupe qui s’appelle Black Star Riders. Vous connaissez ? Non ? Et Thin Lizzy, vous connaissez ? Ouais, je crois bien que vous les connaissez, eux !

Black Star Riders est en fait la dernière réincarnation de Thin Lizzy ! En 2010, Scott Gorham avait reformé Thin Lizzy et pendant les tournées qui ont suivi, ils ont eu envie d'enregistrer un nouvel album. Par respect pour Phil Lynott, le groupe a décidé de sortir cet album sous un autre nom : Black Star Riders.

Un nouveau album, cela veut dire une tournée, qui s'arrêtait à Vosselaar en Belgique ! Groupe de support de la soirée : les croates de Rapid Strike. Un groupe assez sympa musicalement, mais le chant de la chanteuse laissait un peu à désirer. Est-ce dû au son ? Ou à la chanteuse ? Difficile à dire, je n'ai rien trouvé sur le net pour comparer… 

Mais bon, on n'était pas là pour ce groupe… mais pour Black Star Riders, et le groupe autour de Scott a une bonne réputation sur scène ! Dès le début, le groupe met le feu aux poudres ! Sur le set, on trouve plein de morceaux du nouvel album 'All Hell Breaks Loose' mais aussi pas mal de morceaux de Thin Lizzy ! Un set génial (sans Black Rose, malheureusement) et Ricky Warwick est une bête sur scène ! Malgré le froid, la chaleur monte vite et comme le groupe, le public se donne a fond! On chante ensemble et on s'amuse comme des fous !

A tous les fans de Thin Lizzy, faites-vous plaisir : allez voir Black Star Riders, vous allez aimer !

Set list Black Star Riders:
– All Hell Breaks Loose
– Are You Ready
– Bloodshot
– Bad Reputation
– Before The War
– Jailbreak
– Hoodoo Voodoo
– Massacre
– Kingdom Of The Lost
– Hey Judas
– Southbound
– Kissin' The Ground
– Valley Of The Stones
– Emerald
– Bound For Glory
– Cowboy Song
– The Boys Are Back In Town

Encore:
– Whiskey In The Jar
– Rosalie