Archive for the ‘ Live Reports ’ Category

Son : plutôt bon
Lumières : variables, on oscille entre le vraiment merdique (Marduk) et le plutôt sympa pour du Black (Belphegor)
Affluence : pas sold out, mais pas loin
Ambiance : misanthrope
Moment fort : Panzer Division Marduk


Le Thronefest avait frappé très fort cette année non pas un, mais quatre groupes du calibre de la tête d’affiche : Deströyer 666, Belphegor, Carpathian Forest et Marduk. Cependant, comme j’ai pu l’apprendre à mes dépens, une affiche aussi alléchante n’a pas que des avantages. Retour sur une journée avec quelques hauts et pas mal de bas.

Qui dit « haut de l’affiche indécemment bon », dit également « les premières parties vont prendre cher ». Beh ouais, je n’étais pas venu pour Funeral Goat, ni pour Funeral Winds. À la limite, Hell Militia me frisait un peu le poil. Pas de bol, ils ont annulé, leur guitariste étant à l’hosto. Fatalement, la première partie de la journée sera donc longue. On oscille entre le « basique de chez basique », le « ce serait sympa si c’était moins chiant linéaire », le « quand j’étais jeune, j’ai passé cinq ans en institution parce que j’aimais jouer avec des allumettes, et maintenant, je fais du Black pour pouvoir allumer des bougies et cramer de l’encens entre deux parties de chant »… Rien de bien trépidant, je n’avais même pas l’excuse de la prise de photos (malgré la présence d’un pit photo royal, un vrai boulevard utilisé par une seule photographe, et encore… utilisé est un grand mot) pour aller voir tous les groupes. Ajoutez à cela un régime « à sec » (comprenez par là que je conduisais) et vous avez une Patate à l’eau qui se fait chier grave jusqu’à 18h. Même pas un sacrifice de chèvre. Elle est belle, la scène BM d’aujourd’hui !

Et puis Deströyer 666 arriva. Et là, on sent directement la différence. Sans forcer (ils ont déjà livré des shows plus bourrins), les Australiens haussent radicalement le niveau de la journée. Comme quoi, il suffit parfois d’une pincée de thrash pour agrémenter le tout et rendre le concert plus attrayant. Je reste néanmoins un peu sur ma faim, mais les groupes pour lesquels je suis venu doivent encore jouer, et l’attente se mue tout doucement en impatience.

Une impatience qui sera récompensée par un show de Belphegor qui frôle le magistral. Au niveau du line-up, encore une nouveauté, l’ours sauvage qui officiait au chant lors de l’Extremefest 2012 est remplacé par un guitariste-chanteur hollandais. On perd donc un peu en intensité (ce gars de l’Extremefest était un monstre), mais le show est néanmoins très carré et solide. Le son est très bon (ce qui n’est pas toujours acquis avec Belphegor) ; la setlist, imparable. Helmuth prendra la parole en milieu de set, on comprend mieux pourquoi il ne peut pas assurer un set au chant. Une très bonne claque qui, paradoxalement, va gâcher l’heure suivante.

Parce que Carpathian Forest a décidé de chier dans la colle. Putain. Ça fait une éternité que j’espérais les voir sur scène, les quelques clips live que j’avais pu voir sur le net laissaient présager un putain de show, et là, j’ai l’impression de voir une bande de Norvégiens pétés comme des coings qui essaient de faire illusion. Alors, juste après le rouleau compresseur autrichien, les sadomasos norvégiens passent quand même pour une bande d’amateurs. Au final, je suivrai la fin du concert de loin, assis sur une chaise à attendre que le temps passe pour enfin prendre la claque du week-end / de la semaine / du mois / de l’année / de ma vie entière : Panzer Division Marduk, en live, en entier, d’une seule traite.

Les lumières s’éteignent, petits samples d’explosions, le groupe monte sur scène et la guerre commence. 30 minutes chrono, à peine un petit break entre chaque morceau, 8 odes à la guerre totale, au viol auditif, au radicalisme musical. « Panzer Division Marduk » est dégueulé avec une violence rare, « Baptism By Fire » embraie à un train d’enfer, toujours plus vite, toujours plus fort, toujours plus brut. Le temps passe à une vitesse insoupçonnée, j’ai à peine le temps de réaliser ce que je suis en train de vivre que « Fistfucking God’s Planet » se termine déjà. Et il reste encore une bonne quarantaine de minutes de show. J’ai joui.

Petite pause, le groupe revient et nous sert « Serpent Sermon ». Après le Panzer, ça sonne comme du Dark Tranquillity. Mortuus enchaîne alors sur le seul morceau mid-tempo de la soirée, « Temple Of Decay », avant de repartir de plus belle dans son déferlement de haine. « Nowhere, No-One, Nothing », « The Hangman Of Prague », « Wolves », « The Black », « With Satan And Victorious Weapons », « Souls For Belial », les titres se succèdent, le groupe atteint des niveaux de brutalité rarement égalés, quitte à charcuter quelque peu certains morceaux. Le groupe quitte la scène pour mieux revenir sur un ultime rappel, un « Azrael » radical, brut de décoffrage, à peine reconnaissable dans l’avalanche de décibels. Marduk est venu, Marduk a vu, et Marduk a écrasé tout et tout le monde. On peut pinailler en regrettant l’absence de « classiques », tels que « Materialized In Stone », « On Darkened Wings », « Warschau » ou des morceaux de l’album Heaven Shall Burn, mais ces absences ont largement été compensées par ce Panzer Division Marduk intégralement joué en live.

Un grand merci à personne. Les remerciements, c'est pas Black Metal. Hail Satan !
 

Son : Bon.

Lumières : Très bonnes.

Affluence : Moyenne.

Ambiance : Bonne.

Moments forts : Les prestations de Mercyless & Incantation.

C'est dans un Gibus aussi fréquenté que le désert de Gobi qu'il incombe à Nervo Chaos d'ouvrir les festivités. Pas démontés pour autant, les Brésiliens assènent leur thrash sans sourcilier. Linéaire et sans grande originalité, la musique de Nervo Chaos remplit tout juste le contrat pour un groupe de première partie. Satisfaits des réactions positives du public, c'est sourire aux lèvres que Guiller (chant) & co. quittent la petite scène du club.

Nervo Chaos

Doté d'un patronyme n'ayant aucun rapport avec la qualité de sa musique, Purge est la découverte de la soirée. L'assistance, plus nombreuse, est satisfaite par la qualité du death des Franciliens. Riffs accrocheurs, vocaux rugueux et interprétation efficace sont au programme. C'est déjà beaucoup et cela donne envie de se pencher sur Sordid Preludes to Purgatory, le premier effort de Purge. Un groupe à suivre.

Purge

On a tout de suite moins envie de se passionner pour Christ Agony, groupe de seconde zone n'ayant pas grand chose à proposer. Les Polonais débitent une sorte de black mélodique dont on ne retiendra rien, hormis l'ennui qu'il provoque. Christ Agony (quel blaze) est antichrétien, sataniste peut-être… Mais son leader, Cezar, roule exagérément des yeux pour nous faire adhérer à quoi que ce soit. En faire trop n'est pas toujours une bonne chose. Ou alors ce pauvre garçon est manifestement très énervé et nous lui conseillerons une bonne tisane avant chaque coucher. Au suivant.

Christ Agony

Mercyless est une valeur sûre. Depuis son come-back en 2011 et la sortie de la rétrospective In Memory of Agrazabeth, le groupe de Max Otero n'a cessé d'arpenter les routes. Et ce pour le plus grand bien de tous ses fans de France et de Navarre. A l'aube de sortir l'attendu Unholy Black Splendor, la troupe se chauffe avec son troisième concert parisien en moins de deux ans. Direct, malgré un son peu optimum, le quartet s'en tire avec les honneurs. Les classiques (« Without Christ », « Spiral of flowers ») et de nouveaux titres (« Porbably impure ») sont joués ; l'auditoire est ravi et en redemande. Le tout se clôture de façon orgasmique avec la traditionnelle reprise de Death : « Evil Dead ».

Mercyless

Il incombe à Incantation de finir le bal en beauté. 

Fort d'un Vanquish in Vengeance qui se place parmi ses meilleures productions, le groupe de John McEntee est remonté comme jamais. C'est simple, en mêlant vieilleries et morceaux plus récents, ces vétérans effectuent un concert parfait d'un bout à l'autre. Et au public de faire honneur à ce groupe qui reste un pilier du death metal et un modèle d'intégrité. Respect.

Incantation

Nico.

Le 30 avril 2013, les Monstres Finnois de Lordi sont arrivés à Anvers pour leur tournée "Tour Beast Or Not Tour Beast". Pour l'occasion, ils étaient accompagnés par deux autres groupes : les Italiens de Collateral Damage et les Canadiens de Reverse Grip. Ce jour-là, il y avait beaucoup de monde à Anvers…


Pink jouait à quelques kilomètres de là. Cependant, j'étais venu pour d'autres monstres. Direction donc le Trix Club, la petite salle en haut du Trix. Collateral Damage a ouvert la soirée, mais je ne suis vraiment pas convaincu. Le son n’était pas top et l'accent Italien me dérangeait un peu. Pourtant, ils ont tout donné et l'ambiance était là. La reprise de Billy Idol, "Rebel Yell", n’était pas mal.

Le deuxième groupe, les Canadiens de Reverse Grip, jouait dans un tout autre registre, du bon vieux Hard Rock avec des influences des Guns & Roses et d'autres groupes des années 80. Des tubes assez catchy et agréables, mais le son n'était toujours pas terrible. Dommage…. Apres les deux premiers groupes j'ai commencé à m'inquiéter pour Lordi, mais heureusement, le son s'est fortement amélioré… et le groupe a assuré ! Dès l'intro avec KISS's 'Lord Of Thunder', on pouvait déjà entendre la différence au niveau du son, et quand Lordi est monté sur scène, la fête a immédiatement commencé. La setlist comprenait des nouveau morceaux de l'album "To Beast Or Not To Beast", mais aussi de nombreux tubes de 'The Arockalypse'. Au final, la soirée était vraiment agréable! Si vous les avez ratés, ne les ratez pas au Hellfest !

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Chronique de To Beast or not to Beast

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