Archive for novembre, 2003

Burst – Prey On Life

burst_preyVenu de Suède, Burst n'en est pas à son coup d'essai. Mais, à en croire le groupe, ce cinquième album est le véritable point de départ de leur carrière. Et celle-ci pourrait être fructueuse à l'écoute de ce magnifique album.
Pas évident à situer… L'ambiance générale est glauque voire sombre, mais toujours énergique et violente. Les mélodies peuvent parfois rappeler Opeth sans pour autant sombrer dans le plagiat, loin de là. De plus, la musique de Burst va bien au delà de cela, flirtant parfois avec l'emocore ou le hardcore mélodique et violent d'un certain Catharsis. 
La voix hurlée du chanteur remue les tripes et les dynamiques très épiques et fluctuantes des compositions permettent à l'auditeur de s'évader lors de l'écoute.
Beaucoup d'arpèges, des guitares acoustiques, des riffs typiquement heavy-metal, d'autres plus hardcore, la liste est longue et le résultat parfaitement homogène et original.
On assiste de temps à autres à des accès de fureur sous forme de blasts franchement bienvenus ou de speederies typiquement hardcore. La basse est également bien présente et offre des lignes mélodiques du meilleur goût. 
Original à souhait, parfaitement exécuté et enregistré, varié, captivant, violent, mélodique et sombre… En résumé, cet album est incontournable pour tous ceux qui aiment Catharsis, Neurosis, Opeth, At The Gates, Poison The Well ou ,en général, le metal ou le hardcore sombre, violent et introspectif. Superbe découverte !
 
Rano (09/10)

www.facebook.com/BurstSweden

http://burstband.bandcamp.com

myspace.com/burstrelapse

Relapse records / 2003

Track listing (40:51) 01. Undoing (Prey On Life) 02.Iris 03.Sculpt The Lives 04.Rain 05.The Foe Sublime 06.Fourth Sun 07.Crystal Asunder 08.Vortex 09.Monument 10.Visionary 11.Epidemic

 

J'ai connu Molly Hatchet il y a bien longtemps grâce à un 33 tours « No Guts… No Glory », que j'avais acheté sans l'écouter en raison de l'excellente pochette, où l'on pouvait voir les membres du groupe déguisés en cow-boys dans une rue de western… toute une époque. 
25th Anniversary-Best Of Re-Recorded est le deuxième album des sudistes cette année après leur Locked And Loaded / Live sorti au mois de février et qui en quelque sorte ouvrait les cérémonies pour la célébrations des 25 années de carrière discographique du groupe. 
Premier élément positif, seuls six titres sont communs aux deux productions, ce qui évite le sentiment de doublon, même si les versions live et studios diffèrent généralement suffisamment au point de susciter l'intérêt justifiant leurs acquisitions. Un petit mot sur la pochette, qui conserve totalement l'esprit Molly Hatchet et qui permet instantanément à celui qui compulse les bacs de CD de savoir à qui il a à faire.
Comme le titre le laisse présager, la carrière de Molly Hatchet est ici retracée au cours de seize titres entièrement réenregistrés (et donc pas seulement dépoussiérés / remasterisés) pour l'occasion par les six membres actuels du groupe. Et le dix-septième titre, me direz-vous. Eh bien « 25th Anniversary Song » n'en est pas un, car il s'agit d'un instrumental façon final de morceau qui dure en tout et pour tout 30 secondes… un délire, à mon avis.
Tous s'en sortent avec les honneurs, démontrant que comme le bon whisky du Tennessee, le temps semble ne pas avoir de prise sur eux. Musicalement, rien à dire, le résultat est au moins à la hauteur de ce qu'il se fait de nos jours dans le style Rock Sudiste, mais le plus bluffant reste la voix de Phil McCormack qui est réellement impressionnante de fraîcheur, à mi-chemin entre ZZ-Top (avant) et Lynyrd Skynyrd, le tout servi idéalement par des arrangements (chœurs, piano, etc.) de premier ordre.
 
Murder One (09/10)
 
 
 
SPV – Wagram / 2003
 
Track listing (75:40) : 1. Flirtin' With Disaster 2. Bounty Hunter 3. Gator Country 4. Whiskey Man 5. Fall Of The Peacemakers 6. Satisfied Man 7. Beatin' The Odds 8. One Man's Pleasure 9. Big Apple 10. The Creeper 11. Jukin' City 12. Goodbye To Love 13. Bloody Reunion 14. 25th Anniversary Song 15. Epitaph / Memories / The Great Beyond 16. Dreams I'll Never See 17. Boogie No More

 

Perfect World – Perfect World

Projet sans véritables lendemains comme il en fourmille depuis quelque peu dans le monde de l'AOR (voir celui de Joseph Williams), Perfect world est cette fois la chose de Kelly Hansen (Hurricane et Unruly Child), épaulé (ou chapeauté ?) par Fabrizio V. Zee Grossi, loup-cervier de la composition, aux références s'étendant de Steve Vai à George Clinton. Et le « passif » de Zee Grossi est en fait si présent ici, que l'on aura quelque peu de peine à reconnaître sur la musique que nous propose Perfect world, la fougue qui caractérisait Kelly Hansen au temps d'Hurricane par exemple. Dans sa besace, Grossi détenait quelques morceaux originellement conçus pour Nathalie Imbruglia et consorts et c'est vraisemblablement pourquoi nous avons donc affaire à un produit très sage et s'assumant parfaitement comme tel, sans complexe : chacun des morceaux s'enchaîne sans témoigner de la moindre étincelle d'une quelconque hargne un tant soit peu échevelée. Les angles sont ici rabotés et les aspérités soigneusement limées. 

Aucun disque ne mérite un procès en sorcellerie, mais il faut bien reconnaître que les orientations de Perfect World semblent ici trop évidentes pour être entièrement sincères. Sinon, pourquoi s'être livré à cette reprise de Pink « Just Like Pill », évidemment plus rock que l'original, mais sans vrai relief pour autant ? Dès le départ, on pouvait imaginer qu'il ne pouvait s'agir d'une contribution essentielle au panorama musical mondial. Cette optique musicale dégrade de la sorte le contenu de Perfect world, qui pouvait compter sur pas mal de talent et de métier (manifestes sur ce « Leaving Lonely » aux mélodies soignées). La voix d'Hansen reste toujours d'une ampleur impressionnante bien que sous-employée, mais toujours apte à relever un morceau comme « I Believe in You » . Quand le groupe choisit de rocker, les choses s'emballent un peu (« You'll Be Gone », qui se rapproche le plus de ce qui pourrait ressembler à du Hard rock), mais les titres lents s'éternisent par trop sur la fin. 

À la défense du disque, on pourrait arguer de sa piètre production, mais il nous semble qu'il s'agisse là d'un argument à double tranchant. Il n'est pas décent de la part de tels musiciens de présenter une réalisation à la production si approximative : la batterie souvent électronique est fort malvenue et le son de guitare est particulièrement froid et daté ; les soli sont souvent inaudibles (c'est très significatif sur « Just a Pill »). En somme un tableau qui n'a pour lui au final aucun grand atout pour captiver les foules. Seuls quelques connaisseurs ou collectionneurs devraient jeter leur dévolu sur ce Perfect world au nom si inapproprié.

 
Baptiste (04/10)
 
Frontiers – M10 / 2003
 
Track listing : 1. Here With Me 2. Leaving Lonely 3. Just Like a Pill 4. I Believe In You 5. Between You And Me 6. Out Of Bounds 7. You ll Be Gone 8. Someday Soon 9. Do You Love 10. I Need You 11. Overnight Sensation 12. Broken