Il se trouve que la vie est plutôt bien faite à certains moments. Peu motivé par le fait de faire cette chronique, j'ai longtemps repoussé les assaults de notre redac' chef pour finalement accepter sous peine de sevrage Death metallique. Mes raisons étaient que j'avais vu le groupe, il y a quelques années et que leur musique ne m'avait pas forcément accroché (jeunesse quand tu nous tiens). Ne jamais rester sur une première impression, voilà ce que, toi lecteur de cette chronique, je t'invite désormais à faire ! Si j'étais resté sur mes acquis je serais passé à côté de quelque chose.
Biocide est donc un groupe de Marseille , issu de la scène hardcore, qui sévit sur la scène française depuis 1995, auteur d'un album, "Narkosia" et de quelques auto prods. Le groupe se rode sur scène et qualifie sa musique comme étant du "psychegroovecore". C'est pourtant, je pense, beaucoup plus complexe que ça.
Tout au long des nombreuses écoutes de cet album, les noms de Faith no more, King's X, Mike Patton, Pink Floyd, Scott Weiland, Primus et bien d'autres me sont venus à l'esprit. D'excellentes influences qui ne bouffent pas le groupe qui réussit à garder sa personnalité propre et à nous proposer d'explorer un passionnant univers musical, ce qui est bien le principal et qui se fait rare de nos jours.
La voix du chanteur fait tout de suite penser à Mike Patton, tout en gardant une identité particulière (sur le morceau "Meufry"). Les musiciens ne sont pas en reste car proposant des compos musicalement solides et carrés comme "My memory is woolly" qui évoque King's X dans ses meilleurs moments dont l'instrumentation est très classieuse. Les clins d'oeils au jazz ("Winky"), à la fusion, à ce bon vieux rock grunge (l'intro de "60 floors…") démontrent que le groupe est plus qu'ouvert et original. Noublions pas les morceaux flirtant avec l'ambiant tel qu' un intriguant "Drugs" tout en ambiances, vocaux "Pattoniens" qui donnent un bon aperçu des capacités du vocaliste.
Avec plus de 200 concerts à son actif , on peut facilement deviner que les membres du groupe ne sont pas des manchots et cela s'entend (le quasi instrumental "60 floors to learn how to fly") durant les 48 petites minutes que dure la galette.
Avec ce nouvel opus Biocide frappe un grand coup dans la scène metal actuelle.Vraiment metal ? Plus proche du progressif et du rock certes, oui mais le tout est original, accessible sans être démonstratif, mais comme le dit le viel adage: "peut importe le flacon tant qu'on à l'ivresse".
Nico (09.5/10)
Active Entertainment / 2005
Tracklist (47:35 mn) : 1.Meurfy 2.Nothing 3.Ayayay 4.My memory is wooly 5.Drugs 6.60 floors how to fly 7.Winky 8.Voices 9.N.L.T.H 10.Yuholl 11.Sue Helen
Lorsque le grand tyran poilu m’a « offert » un nouveau disque, ma réaction aurait presque pu être comparée à celle de Pierre (Thierry Lermite) dans le Père Noël est une Ordure : « Oooohhh, un nouveau CiDi….Aaaaahhh (sur le ton blasé !) un nouveau Clawfinger ! ». Mouais, ben pour un cadeau empoisonné, on ne pouvait pas mieux tomber ! Car si les trois premiers albums du groupe étaient de pures bombes de rap-metal qui défouraille bien comme il faut, la suite de la discographie des Suédois laisse à désirer. Et il en va de même pour cette sixième production. Si Zeros And Heroes, la précédente réalisation de Zak Tell & Co., laissait entrevoir des lendemains plus ou moins chantant, Hate Yourself With Style se mord sévèrement la queue. On retrouve effectivement ici tous les ingrédients qui ont fait de Clawfinger un groupe innovant….il y a dix ans ! Cette nouvelle galette sonne effectivement retro.
Les suédois de Criterion ont commencé leur carrière en 1992 en tant que groupe de reprises de Metallica. Après quelques années à affuter leurs grattes et leurs fûts et s'étant pris des refus de la part des labels avec leur première démo nommée « Sanctuary », Criterion attire Morbid Records en 2003 avec leur première vraie démo « Blackened Memories » (titre qui figure également sur cet album). Criterion signe son premier contrat de production d'album.