Whitesnake – Live In The Still Of The Night
Posted by BaptisteMai 16
Si le Serpent Blanc de David Coverdale n'a pas produit grand chose depuis 1989, excepté un album quelque peu bâtard sous le nom de David Coverdale and Whitesnake – le très apaisé Restless Heart qui devait à l'origine être un simple disque solo –, le groupe arpente toujours les scènes du monde pour des concerts d'excellente facture. Il est vrai que David Coverdale a réuni une très belle équipe autour de lui, faisant appel aux complices d'antan (Tommy Aldridge, toujours impeccable) et à de plus jeunes recrues (Doug Aldrich et Reb Beach aux guitares). Au vue de la prestation ici présentée de cette nouvelle mouture de Whitesnake, l'on piaffe quelque peu d'impatience de voir le groupe réaliser un disque tant l'ensemble est colossal.
Si l'on peut regretter une set list un peu courte tant la carrière de Coverdale est riche de réalisations de qualité, la set list est satisfaisante : elle pioche dans l'époque Deep Purple (le tonitruant « Burn » et le ghost track « Soldier Of Fortune » habilement caché après la gallerie photo) ou dans les différentes mues du serpent blanc, des débuts hard bluesy (« Ready An' Willing » ou le superbe « Ain't Love In The Heart Of The City » issu de Snakebite et repris en cœur par le public) jusqu'au joyaux hard US de la période américaine du groupe (les incontournables « Is This Love » et « Still Of The Night »).
David Coverdale ne s'est pas précipité pour enregistrer ce DVD et chaque aspect en a été peaufiné, notamment les prises de vue, profitant d'une multitude de caméras et surtout de la réalisation de Hamish Hamilton ; l'image est impeccable, virevoltante, alternant couleurs et noir et blanc. Quant au son, il est proprement stupéfiant : massif, puissant, riche et coloré. Il fait la part belle aux guitares d'un Doug Aldrich se situant tout à fait dans le sillage de John Sykes alors qu'étrangement Reb Beach semble lui un peu moins à l'aise, en tout cas plus réservé.
Mais l'objet de toutes les attentions reste toutefois David Coverdale. Car si son aisance et son charisme sur scène reste incontestables, les inquiétudes pouvaient se concentrer sur sa voix. En fait, sa prestation vocale se montre ici au départ un peu prudente, mais va crescendo, atteignant des sommets sur un « Crying In The Rain » époustouflant, ou sur le « Still Of The Night » d'anthologie qui clot un concert en tout point remarquable. Nous voici rassurés donc.
Baptiste [9/10]
AFM – Underclass / 2005
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