Oshy_-_15052010_-_BalSLord Byron est de nouveau parmi nous après une attente de cinq ans faisant suite à Atlantis Ascendant, toujours présent sur Nuclear Blast le bonhomme nous livre l’ultime opus de son hexalogie. Je ne vous cacherais rien et je vous livre un secret dès les premières lignes de ma chronique: Rien n’a changé chez Bal Sagoth (étonnant, non !) à part peut être une pochette plus sobre qu’à l’accoutumé. Le concept est à son paroxysme achevant avec ces chthonic chronicles les fantaisies (ou les facéties) multiples de son créateur débutées il y a maintenant 12 ans. Découvrir, aimer ou dénigrer Bal Sagoth est un état d'esprit, on adhère ou on conspue selon que l’on prenne ce groupe pour une vaste blague de potache comme peuvent l’être Gwar (ou même Manowar pour certains) ou comme un groupe au talent inégalé.

Rien de nouveau donc chez nos amis anglais puisque la recette est inoxydable malgré l’épreuve du temps qui jonche le parcours des créations du groupe. La production est claire et laisse libre cours à tous les instruments de façon équivalente, ce qui est  nécessaire pour décrire les grandes batailles épiques chroniquées ici, depuis la signature chez Nuclear Blast c’est une constante.
Les éléments si chers au groupe sont on ne peut plus présents: orchestrations grandiloquentes («To storm the cyclopean gates of Byzantium»), alternance de passages black féroces notamment dus aux vocaux de Byron avec de grandes déclamations au sein des titres proposées par le chef narrateur en personne («The obsidian crown unbound»), multiples éléments déroutants faisant toute la particularité de Bal Sagoth: claviers omniprésents et incontournables aux sonorités diverses plus ou moins nécessaires, batterie constante au niveau du rythme dans les parties accélérées qui atténuent au final leur effet par le manque de surprise, guitares de folie partant dans tous les sens et une impression dominante que le tout s’enchevêtre comme un grand fourre-tout sans queue ni tête alors que justement la grande réussite d’un tel album est d’être un conglomérat bien consistant.

Le tout semble mis au service de ce qui pourrait faire office de bande sonore à des parties de wargames endiablées si tant est que les vocaux black aigus ne vous sortent pas par les yeux.
On entre ou pas dans le trip mais ce qui est sûr c'est que Bal Sagoth est toujours vivant, au bonheur de certains et au désarroi des autres. Toujours plus fort que Rhapsody, Dimmu Borgir, Cradle of Filth ou Gwar réunis, Bal Sagoth reste et restera unique en son genre.
Sans doute pas le meilleur album du groupe selon moi, Starfire… lui est nettement supérieur, mais les amateurs d’expériences fortes ou de déchaînements verbaux trouveront ici de quoi rassasier soit leur admiration soit leur vindicte.

Clayman (07.5/10)

www.bal-sagoth.co.uk

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Nuclear Blast / 2006

Tracklist (60:38 mn) 1. The Sixth Adulation Of His Chthonic Majesty 2. Invocations Beyond The Outer-World Night 3. Six Score And Ten Oblations To A Malefic Avatar 4. The Obsidian Crown Unbound 5. The Fallen Kingdoms Of The Abyssal Plain 6. Shackled To The Trilithon Of Kutulu 7. The Hammer Of The Emperor 8. Unfettering The Hoary Sentinels Of Karnak 9. To Storm The Cyclopean Gates Of Byzantium 10. Arcana Antediluvia 11. Beneath The Crimson Vaults Of Cydonia 12. Return To Hatheg-Kla