En 2006 From Ashes, premier album d’Abysmal Dawn, avait fait bonne impression : technique, puissant et inspiré, un groupe prometteur venait de faire son entrée sur la scène Death Metal. Aujourd’hui on remet les compteurs à zéro et l’heure est venue pour le groupe de confirmer – ou pas – toutes ses bonnes impressions laissées il y a deux ans déjà. Tout d’abord quelques changements notables, puisque le groupe sort ce second album sur un nouveau label, en l’occurrence Relapse, et que le line-up à été un poil modifié, avec l’arrivée d’un nouveau bassiste. Cela étant dit, c’est à peu près tout concernant les nouveautés, puisque musicalement parlant, le groupe ne semble pas avoir évolué, bien au contraire.
Je n’irais pas par quatre chemins : je ne suis pas certain que ceux qui avaient apprécié From Ashes soient aussi enjoués à l’écoute de ce nouvel album, je dirais même que le groupe risque de décevoir une partie de son auditorat acquis avec le prédécesseur de Programmed To Consume. Bien que le groupe ne change pas réellement son fusil d’épaule en nous proposant neuf titres de Death Metal couillu et puissant, l’effet n’est assurément pas le même. Les neuf titres ne sont pas mauvais, je dirais même qu’ils passent plutôt bien, mais ils ne sont pas accrocheurs. On peut retrouve bien la griffe du groupe, dans ce mélange habile de Death old school, de Thrash, voire de Death mélodique, le tout habillé d’une production au poil conférant un son puissant et moderne. Oui mais, le résultat est en dessous de mes attentes, et n’est pas captivant.
Déception. Pourtant les ingrédients semblent réunis : une bon niveau technique, de nombreux breaks et changements de tempos, un bon paquet de riffs sympas, et même quelques solis de grattes d’une efficacité relative mais agréables et bien exécutés. J’ajouterais à cela un chanteur avec du coffre assurant des growls profonds et puissants. Bref, d’où vient le problème ? Je dirais que malgré une durée relativement courte (même pas quarante minutes) une impression de déjà vu, de répétition vient ternir le tableau. Même si le groupe dégage une certaine brutalité et des qualités indéniables, les compos ne font pas mouche, l’inspiration semble faire défaut. Peu d’éléments marquants, aucun morceau ne reste en mémoire au bout de plusieurs écoutes. Contrairement à ce qu’annonce le label, Abysmal Dawn reste quand même loin du niveau d’un Behemoth ou d’un Necrophagist, et les fans de ces deux groupes n’auront certainement pas leur compte avec Programmed To Consume. Même si les américains démontrent un potentiel certain, ils ne semblent pas être en mesure, pour l’instant du moins, de se hisser en dehors de la masse formée par leurs nombreux concurrents. Dans la grande famille du Death Metal les choses sont claires : il faut savoir se démarquer, sous peine d’être vite oublié.
Sheol (06/10)
Myspace Officiel : www.myspace.com/abysmaldawn
Relapse Records / 2008
Tracklist (37,23 mn) : 01. Programmed to Consume 02. Compulsory Resurrection 03. Twilight’s Fallen 04. Grotesque Modern Art 05. A Remission of Life 06. The descent 07. Aeon Aeomegas 08. Cease to Comprehend 09. Walk the Path of Fire
On ne peut pas dire que Black Flame soit un groupe très connu chez nous ! Malgré presque dix ans de carrière et quatre albums à son actif, la renommée du combo a du mal à franchir les Alpes, et reste cantonnée à l’underground italien. Mais qui sait, le temps est peut être venu pour le groupe de sortir de l’ombre ? Imperium, le cinquième des italiens, semble en tout cas doté de toutes les qualités nécessaires pour cela.
En 2006, la sortie de Doomsday Rock’n’roll, premier album de Chrome Division, avait rapidement apporté un petit succès bien mérité au groupe. Il est vrai que le groupe avait bénéficié à l’époque de la renommée de l’un de ses membres, en l’occurrence Shagrath, vocaliste archi connu du non moins connu groupe de Black Sympho norvégien Dimmu Borgir. Ceci aidant, la curiosité du chaland fut tout naturellement attisée pour Chrome Division, puisqu’en plus môssieur le vocaliste de Dimmu Borgir, excepté pour quelques backing vocals, ne tenait pas le micro dans ce nouveau groupe, mais la guitare. Que de nouveautés vous rendez vous compte ma p’tite dame ! Bref, ce petit succès ne fut toutefois pas démérité puisque l’album était de qualité, distillant au cours de ses douze titres un « wak’n’woll » énergique et inspiré, à grands renforts de « yeeeah ! », de « uugh ! » et de samplers de Harley qui démarrent en trombe.