Même en Finlande, dans cette terre paisible avide de combos fidèles au metal mélodique, la vie n'est pas toujours facile. Pour Burning Point, les ennuis ont commencé en 2003, sous la forme d'une bagarre juridique interminable avec le label LMP. Ce retour 5 ans après signe donc la renaissance du groupe signé cette fois par un autre label teuton, qui a développé une branche heavy après des années de militantisme AOR. Empyre, comme souvent chez les scandinaves, s'inscrit dans la tradition, avec un amour des 80's qui transparaît tout au long de l'album.
Ce heavy-là, toujours mélodique, imperturbablement puissant et tempéré par des claviers discrets se démode rarement. Tout au plus pourra-t-on reprocher aux compères du guitariste Pete Ahonen de ne pas sortir des sentiers battus. Ce n'est déjà pas si mal de pondre 11 titres de ce calibre avec un savoir-faire rarement pris en défaut. L'édition que la rédaction a reçu ne comprend pas les bonus : "I'll Be Yours", une reprise de Kirka (??), le "Nuclear Skies" de The Rods avec en guest: David "Rock" Feinstein, "Let Go" (Q5) et enfin "Gods Of Iron" (Running Wild). Avec à chaque fois des musiciens des groupes en question. Un choix ancré dans les années 80 avec des groupes connus des seuls initiés (Q5 n'est autre que le projet de l'inventeur du vibrato à blocage de cordes Floyd Rose).
David Taugis (07/10)
Site Officiel: http://burningpointmetal.com/
MySpace Officiel: http://www.myspace.com/burningpointband
Metal Heaven / 2009
Tracklist (46:03 mn) 01. Parasite 02. Heart of gold 03. Dawn of the ancient war 04. Hell awaits 05. From the beginning of it all 06. Icebound 07. Deceiver 08. Eye for an eye 09. To hell and back 10. Against the madness of time 11. Burned down the enemy

Les années passent et ne semblent pas avoir la moindre emprise sur Anaal Nathrakh. Bien au contraire, plus le temps passe et plus Mick et Dave semblent en mesure de repousser encore et encore leurs limites. Eschaton avait déjà marqué une évolution claire du groupe, et Hell is Empty, and All the Devils are Here, non content d’enfoncer le clou, avait permis au groupe d’atteindre un nouveau palier et de dévoiler tout son potentiel destructeur. La tâche s’annonçait donc délicate : faire au moins aussi bien que sur le précédent album, voire même mieux ou plus violent… Mais, dès les premiers instants d’In the Constellation of the Black Widow, tout devient clair : rires déments, rythmiques lourdes, grognements, et puis Dave qui murmure In the Constellation… juste avant qu’un véritable enfer sonore se déchaîne, prenant à la gorge l’auditeur. Le chant est criard, le blast effréné, Anaal Nathrakh joue encore plus vite, encore plus fort, de manière encore plus incisive que sur Hell is Empty, à tel point que le terme « extrême » prend ici tout son sens.
On dit des apparences qu'elles sont souvent trompeuses… Je ne vais pas plagier ce proverbe pour mettre en opposition la magnifique pochette de 16.6 (Before the Devil Knows You're Dead) et son contenu, mais plutôt l'impression générale dégagée après une écoute distraite de ce disque à celle effectuée de façon plus assidue.