Archive for mai, 2010

Cannibal Corpse – Created to Kill

Cette démo, sortie en 1995 après The Bleeding, est souvent considérée comme une préversion de Vile qui sortira un an plus tard mais avec Barnes au chant. Cependant, même si certains titres se retrouvent sur Vile (deux seulement en fait), cette démo n’est pas une version pré-mixée de Vile
 
En effet, les quatre dernières plages sont des reprises de Possessed, Black Sabbath ou encore Sacrifice. De plus, les reprises de "The Exorcist" de Possessed et de "Zero the Hero" étaient déjà présentes sur l’EP Hammer Smashed Face. 
 
Du côté des nouvelles compos, Cannibal Corpse semble un peu le cul entre deux chaises : le groupe semble hésiter entre jouer très vite à son habitude ou continuer dans la voie d’un death metal lent et lourd. Le chant et la rythmique semblent vouloir un death metal posé alors que les guitares sont torturées pour jouer très vite. Niveau chant aigu, Barnes semble de nouveau avoir du mal à assurer les lignes les plus aigues (mais reste toujours aussi impecables dans les graves). 
 
En conclusion, il s’agit ici d’une démo plus que dispensable, qui n’amène pas énormément à la discographie du groupe. Au contraire, elle montre un Cannibal hésitant, ne sachant pas trop où aller. Mais cette démo allait vite être balayée par les problèmes de « succession » de Chris Barnes et par la version définitive du nouvel album Vile.
 
(04/10)] Supercastor 
 
 
 
Autoproduction / 1995
Tracklist : 1. To Kill Myself 2. Bloodlands 3. Created to Kill 4. Mummified in Barbwire 5. Unburied 6. Exorcist (Possessed cover) 7. Zero the Hero (Black Sabbath cover) 8. Sacrifice (Sacrifice cover) 9. Confessions (Possessed cover)

Cannibal Corpse – The Bleeding

Proposant un artwork assez peu explicite pour une fois, The Bleeding est le quatrième full-length de Cannibal Corpse. En fait, l’artwork le plus répandu est la version dite censurée de l’album. Mais comme l’expliquera plus tard Vince Locke, cet artwork est en fait un détail sélectionné par Chris Barnes de son dessin original. 
 
Au niveau musical, cet album allait marquer le début de la collaboration entre le groupe et Rob Barret. Niveau composition, Cannibal Corpse ajoute un nouvel élément à son style : une sensation d’attente, le petit quelque chose qui fait que l’on a le sentiment que quelque chose de brutal va arriver. Et cela est particulièrement vrai sur "Stripped, Raped and Strangled" (impression qu’il réutilisera sur "Evisceration Plague" bien plus tard notamment). Mis à part ce nouvel élément, il n’y a pas d’évolution significative au niveau de la musique. Ca joue toujours aussi vite, bien servi par une production en béton. La maitrise des instruments est au rendez-vous et l’intégration de Barret semble s’être faite sans problème. 
 
Mais cet album allait surtout être le dernier full-length avec Chris Barnes au chant. En effet, l’année suivante, Cannibal Corpse allait sortir une démo avec Barnes mais après cela, sans doute à cause de ses prestations vocales de plus en plus médiocres et de son éloignement du groupe pour travailler avec Six Feet Under, le groupe se séparera de lui. Cependant, on le sent déjà quelque peu limite sur le chant aigu notamment (un de ses défauts majeurs en comparaison avec son futur remplaçant au poste de frontman). 
 
Un album en demi teinte peut-être, avec pourtant des titres immanquables en tournée (le fameux "Fucked With a Knife" et son solo de basse démentiel, toujours « introduit » de la même manière (« This one goes out to all the women out there ») ou encore "Stripped, Raped and Strangled" qui est actuellement la dernière chanson de leurs concerts, après "Hammer Smashed Face". Mais définitivement pas un des meilleurs de leur discographie…
 
(06/10) Supercastor
 
 
 
Metal Blade Records / 1994
Tracklist : 1. Staring Through the Eyes of the Dead 2. Fucked With a Knife 3. Stripped, Raped and Strangled 4. Pulverized 5. Return to Flesh 6. The Pick-Axe Murders 7. She Was Asking for It 8. The Bleeding 9. Force Fed Broken Glass 10. An Experiment in Homicide
 

Je suis Wig Wam depuis leur apparition à l'Eurovision en 2004, durant lequel le groupe avait connu assez de succès pour accrocher la neuvième place avec son titre « In My Dreams ». Le style de musique pratiqué par Wig Wam étant aujourd'hui complètement désuet (du hard rock des années 80, situé entre Bon Jovi, Kiss et Twisted Sister), le challenge était total. Las, ce sera Lordi qui réussira à conclure l'essai avec son « Hard Rock Halleluyah » en 2006. Il n'empêche que le premier disque de Wig Wam, sorti un peu avant « In My Dreams », fut un succès musical incontestable, réussissant à rendre fraiche une musique décriée par les rock critiques bien pensants. 
L'essai suivantWig Wamania, s'avéra moins intéressant même s'il contenait son lot de titres accrocheurs ; il est vrai qu'il est difficile de se montrer toujours créatif en pratiquant un style aussi balisé que le hard mélodique. Pour ce troisième essai, Wig Wam a délaissé certains oripeaux vestimentaires assez ridicules au profit d'un look plus cuir, cachant peut-être mieux les bourrelets dus à l'âge des musiciens. Et la musique s'est quelque peu durcie.

Si l'on trouvera un lot de titres enjoués, parfaits pour être entonnés sous la douche ou au volant (« Do You Wanna Taste It » ou « Rocket Through My Heart »), certains titres dénottent un réel durcissement, à l'image des puissants « C'mon Everybody » ou de « Still I'm Burning ». Le tempo se ralentit certes pour quelques ballades mais ce n'est que l'espace de quelques instants car à l'image de la (fort laide) pochette de ce Non Stop Rock'n'Roll, le groupe a choisi de passer rapidement les vitesses. Comme cela correspond à un net surcroît d'inspiration et que ce disque s'avère globalement imparable, qui s'en plaindra ?

Baptiste (8,5/10)

 

Site Officiel

Frontiers / 2010

Tracklist (44:02) : 01. Do Ya Wanna Taste It 02. Walls Come Down 03. Wild One 04. C'mon Everybody 05. Man In The Moon06. Still I'm Burning 07. All You Wanted 08. Non Stop Rock And Roll 09. From Here 10. Rocket Through My Heart 11. Chasing Rainbows 12. Gotta Get It On (Bonus track)