Déjà 3 albums au compteur pour Whitechapel, un des fers de lance de cette scène Deathcore qui ravit les fans de brutalité moins regardants et fait grincer les dents des puristes (qui a dit « vieux cons » ?) qui n’apprécient guère cette intrusion de hardcore dans « leur » Death Metal. Bon, je préfère ne pas cacher mon point de vue avant même de rentrer dans le vif du sujet : le Deathcore ne m’a jamais vraiment passionné. Au « mieux », on dira que le Deathcore me laisse neutre comme un Suisse. Cependant, je tâcherai de rester le plus objectif possible.
Avant même de véritablement s’intéresser au travail de composition de ces jeunes brutes, on est immédiatement frappé par cette production : précise, claire tout en étant lourde, énorme, presque clinquante. Certes, ce type de production est fréquent pour ce genre mais, pour un habitué (comme moi) de la prod’ old school « enregistrement en une prise dans la crypte d’une église », une telle netteté fait toujours son petit effet. Un peu trop propret, peut-être, mais rudement efficace… à moins que cette qualité d’enregistrement ne serve à dissimuler la vacuité de la musique proposée ?
C’est peut-être justement là que le bât blesse quelque peu. Sans pour autant tomber dans le pilotage automatique ou l’auto-parodie, Whitechapel se contente de nous servir 11 morceaux de Deathcore qui usent et abusent des clichés du genre : un bon beugleur au ton bien guttural (accompagné, sur un titre, par les hurlements déchirants de Chino Moreno), du riff trois tonnes à la pelle, quelques mosh parts brise-nuques… Vous l’aurez deviné, Whitechapel n’a pas franchement opté pour l’originalité. Cependant, ce défaut est compensé par l’efficacité du combo : il a beau ne pas être original, il parvient tout de même à pondre quelques morceaux taillés pour le live et qui devraient faire des ravages lors des prochains concerts du groupe.
A New Era Of Corruption, comme ses prédécesseurs, rebutera les puristes / intégristes du Death Metal et devrait ravir les fans du genre ou les auditeurs en manque d’albums bourrins à écouter en mettant le cerveau en roue libre. Personnellement, je suis quelque peu coincé entre ces deux points de vue, mais je pencherais tout de même pour une note plutôt positive pour cet album qui, sans m’avoir retourné, a eu le mérite d’attirer mon attention et m’a incité à revoir, en partie, mon jugement sur le Deathcore.
Mister Patate (07/10)
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Metal Blade Records / 2010
Tracklist (41:39) 01. Devolver 02. Breeding Violence 03. The Darkest Day Of Man 04. Reprogrammed To Hate (feat. Chino Moreno) 05. End Of Flesh 06. Unnerving 07. A Future Corrupt 08. Prayer Of Mockery 09. Murder Sermon 10. Nercomechanical 11. Single File To Dehumanization

Un album de sleaze assez basique mais bien fait. Voilà comment résumer ce New Religion de Crazy Lixx. Vous n'y trouverez rien d'exceptionnel, mais les fans du genre y trouveront sans doute leur bonheur. Beaucoup de chansons à partir de « Blame It On Me » sont un peu longuettes, pas forcément mauvaises mais elles auraient gagné à être plus courtes. Tout l'album rappelle énormément Def Leppard, parfois des bribes de Skid Row (« The Witching Hour », « Lock Up Your Daughter »), on pourrait peut-être crier au plagiat parfois… mais bon, je laisse ça aux rabats-joie: ça sonne bien dans l'ensemble, c'est le plus important. Et de toute manière ils sont loin d'égaler les maîtres. A vrai dire, pour la plupart des chansons, mes notes disent: « basique mais marrant »… soit un album loin d'être révolutionnaire mais que peuvent apprécier les amateurs du genre!