Wahou, grosse pression sur les épaules des italiens qui ne doivent pas se louper avec ce nouvel album suite à un Shallow Life contesté et franchement raté. Pour vous dire, Cristina (sans h, hein !) avait à l’époque brisé le petit cœur fragile de Patate (la chronique ici). Je vous rassure, le bougre s’en est remis depuis en la trompant allégrement avec tous les groupes de grind de passage. Et puis finalement, les masses ayant souvent un goût douteux, la machine marketing a fonctionné à plein régime et cet album s’est très bien vendu aux Etats-Unis principalement. Mais certains fans, ceux des débuts, attendent les transalpins au tournant. J’ai moi-même eu du mal à accepter le virage plus calibré marché US, plus néo, emprunté par le groupe.

Et les premières notes de Dark Adrenaline enfoncent le clou et ne rassure pas vraiment. Les compositions sont sympathiques mais extrêmement propres et formatées à souhait pour rencontrer à nouveau un gros succès outre-atlantique. Chaque titre fait en 3/4 minutes avec une ligne mélodique et un refrain évident et facile à chanter. Les italiens ont bien sûr un vrai talent pour proposer des compositions solides et accrocheuses mais le mélange manque de surprise et de fraîcheur. «Trip the Darkness» par exemple me rappelle m’évoque plus EVANESCENCE et LINKIN PARK que PARADISE LOST ou TYPE O NEGATIVE. Et cela vaut pour tout le disque.

Ce n’est pas un défaut en soit cependant j’attendais plus, autre chose des géniteurs des très bons In a Reverie (1999) et autre Comalies (2002). Le potentiel est énorme mais et il semble que Marco Coti Zelati, le principal compositeur, reste un peu trop en mode automatique. Et le regret de voir Andrea Ferro ne plus utiliser sa dimension la plus agressive reste vivace. Par charité pour LACUNA COIL, nous ne ferons pas de commentaires désobligeants sur la reprise à côté de la plaque du hit de REM «Losing my Religion».

Le constat est implacable, LACUNA COIL continue de décevoir. Ils vont vendre des palettes de cet opus aux Etats-Unis mais je reste désespérément sur ma faim. L’âme, la créativité et le charme des italiens semblent avoir disparus. Bisogna sperare poiche bisogne vivere*…

[4,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.lacunacoil.it/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/lacunacoil

 

2012, Century Media Records

Tracklist (45:13 mn) 01. Trip The Darkness 02. Against You 03. Kill the Light 04. Give Me Something More 05. Upsidedown 06. End of Time 07. I Don’t Believe in Tomorrow 08. Intoxicated 09. The Army Inside 10. Losing My Religion 11. Fire 12. My Spirit

 

* Il faut espérer puisqu'il faut vivre