Archive for janvier, 2012

Lacuna Coil – Dark Adrenaline

Wahou, grosse pression sur les épaules des italiens qui ne doivent pas se louper avec ce nouvel album suite à un Shallow Life contesté et franchement raté. Pour vous dire, Cristina (sans h, hein !) avait à l’époque brisé le petit cœur fragile de Patate (la chronique ici). Je vous rassure, le bougre s’en est remis depuis en la trompant allégrement avec tous les groupes de grind de passage. Et puis finalement, les masses ayant souvent un goût douteux, la machine marketing a fonctionné à plein régime et cet album s’est très bien vendu aux Etats-Unis principalement. Mais certains fans, ceux des débuts, attendent les transalpins au tournant. J’ai moi-même eu du mal à accepter le virage plus calibré marché US, plus néo, emprunté par le groupe.

Et les premières notes de Dark Adrenaline enfoncent le clou et ne rassure pas vraiment. Les compositions sont sympathiques mais extrêmement propres et formatées à souhait pour rencontrer à nouveau un gros succès outre-atlantique. Chaque titre fait en 3/4 minutes avec une ligne mélodique et un refrain évident et facile à chanter. Les italiens ont bien sûr un vrai talent pour proposer des compositions solides et accrocheuses mais le mélange manque de surprise et de fraîcheur. «Trip the Darkness» par exemple me rappelle m’évoque plus EVANESCENCE et LINKIN PARK que PARADISE LOST ou TYPE O NEGATIVE. Et cela vaut pour tout le disque.

Ce n’est pas un défaut en soit cependant j’attendais plus, autre chose des géniteurs des très bons In a Reverie (1999) et autre Comalies (2002). Le potentiel est énorme mais et il semble que Marco Coti Zelati, le principal compositeur, reste un peu trop en mode automatique. Et le regret de voir Andrea Ferro ne plus utiliser sa dimension la plus agressive reste vivace. Par charité pour LACUNA COIL, nous ne ferons pas de commentaires désobligeants sur la reprise à côté de la plaque du hit de REM «Losing my Religion».

Le constat est implacable, LACUNA COIL continue de décevoir. Ils vont vendre des palettes de cet opus aux Etats-Unis mais je reste désespérément sur ma faim. L’âme, la créativité et le charme des italiens semblent avoir disparus. Bisogna sperare poiche bisogne vivere*…

[4,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.lacunacoil.it/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/lacunacoil

 

2012, Century Media Records

Tracklist (45:13 mn) 01. Trip The Darkness 02. Against You 03. Kill the Light 04. Give Me Something More 05. Upsidedown 06. End of Time 07. I Don’t Believe in Tomorrow 08. Intoxicated 09. The Army Inside 10. Losing My Religion 11. Fire 12. My Spirit

 

* Il faut espérer puisqu'il faut vivre

Accept – Blood Of The Nations

Pour débuter cette chronique, saluons l’exploit des allemands d’ACCEPT qui ont réussi le tour de force de trouver un nouveau chanteur possédant un timbre de voix très proche et presque aussi insupportable que celui du célèbre Udo Dirkschneider. Franchement, il y a de quoi grincer des dents à l’écoute de ce chant aigu, râpeux et grimaçant, une vraie torture. Avant de me faire lyncher par les fans en colère, je suis prêt à reconnaître que cela fait le « charme » et la marque de fabrique des vétérans et cultissimes ACCEPT. Rappelons que le groupe qui se présente désormais devant nous est la seconde reformation. Les deux leaders, le bassiste Peter Baltes et le guitariste Wolf Hoffmann, ont su s’entourer de fines lames avec l'ancien chanteur de TT Quick, Mark Tornillo, le guitariste Herman Frank (ancien guitariste de 1982 à 84 et en 2005) et le batteur Stefan Schwarzmann (batteur du groupe en 1994 et 2005). Blood Of The Nations le premier album que le groupe sort depuis quatorze ans (depuis Predator en 1996).

On reprend exactement la même recette et on recommence. L’ellipse temporelle est parfaite, on pourrait être à la fin des années 90. Le heavy/power métal des allemands est classique et efficace à souhait. Les riffs sont incisifs et puissants, les chœurs viriles et les refrains font bien souvent mouche. Comme je le disais plus haut, il faut du temps pour accepter et faire fi de la voix de Tornillo mais les fans de toujours ne seront pas désorientés.

Blood of the Nations possèdent quelques beaux arguments comme « Teutonic Terror » ou « The Abyss », de quoi faire headbanguer avec entrain tout fan de métal qui se respecte. Le disque s’avère quand même lassant sur la longueur avec l’impression de tourner un peu en rond. Mais là n’est pas le plus important pour ACCEPT. Ils prouvent qu’une vie sans Dirkschneider (l’épisode David Reece étant un accident de parcours) est possible. Dommage que cela passe par la présence d’un clone vocal. L’original me semble toujours préférable…

[6,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.acceptworldwide.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/accepttheband

 

2011, Nuclear Blast

Tracklist (72:57 mn) 01. Beat The Bastards 02. Teutonic Terror 03. The Abyss 04. Blood Of The Nations 05. Shades Of Death 06. Locked And Loaded 07. Kill The Pain 08. Rollin' Thunder 09. Pandemic 10. New World Comin' 11. No Shelter 12. Bucketful Of Hate

Gronibard – Satanic Tuning Club Turbo !

D’habitude, quand une rondelle fleure tellement le foutre, ça sent l’actrice porno à la sortie du tournage d’Anal Devastation 17 (avec un special guest de Marcel Trombinator, également appelé le ramoneur de Sedan). Elle boîte un peu, elle a le poil tout collé, un vrai ravage de la porte de derrière. Mais cette fois, cette fine odeur de France et de châtaigne émane d’un CD. Rond, avec un trou au milieu, mais qui ne crie pas quand on mord dedans. Au contraire, ça croque. Pas bon, ça. J’préfère quand c’est chaud et que ça crie. Les auteurs du méfait : Gronibard. 

Alors, ça vole bas, c’est vrai, un peu comme les roubignoles d’un nain. Bon, je sais, on dit « au ras des pâquerettes », mais on va pas parler de fleur dans une chro de Gronibard, même si la pâquerette est la fleur préférée du nain. D’ailleurs, comme le dit le poème : 
 
« le printemps, quand je ne porte pas de culotte, 
et que dans la nature je barbote, 
ce sont les pâquerettes 
qui me chatouillent la bistouquette ».
 
Où en étais-je ? 
 
Ha oui, Satanic Tuning Club Turbo !, la réédition, l’album qu’il est déjà vieux, et les bonus qu’ils sont presque encore plus vieux, mais qu’on les aime quand même.
 
Tout ça pour dire que les amateurs de pipi-caca-prout ont certainement le slip qui fleure bon la crevette et l’estran depuis l’annonce de la sortie, et on peut les comprendre. Gronib’, c’est un peu le moko purulent sur le gâteau à la morve du grind débile. La touche finale, quoi, le truc tellement improbable qu’il en devient intouchable. Comme les films d’Eric et Ramzy. Mais sans Eric. Et sans Ramzy. Aucun rapport, donc.
 
Vous avez fini la lecture de cette chronique en fronçant les sourcils ? N’achetez pas l’album. Les autres, vous savez ce qu’il vous reste à faire. 
 
[réédition] Mister Patate (aucun lien, je suis fils unique)
 
Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/gronibard
 
Kaotoxin Records – 2011
Tracklist (xx:xx) Satanic Tuning Club (sorti en 2003) + split avec Gorerotted et Gruesome Relish Stuff + des titres live, studio et acoustiques)