Archive for février, 2012

Therapy? – A Brief Crack Of Light

Un treizième album de Therapy? dans les bacs, mine de rien c'est qu'en l'espace de deux décennies d'existence ils n'ont pas chômé les rockeurs irlandais. Le trio de l'Ulster semble s'égarer sans trop savoir ou aller, c'est en tout cas l'impression qui se dégage à l'écoute de cet opus. Le groupe signe départ canon avec l'accrocheur et lourd Living In The Shadow Of The Terrible Thing, mais ça se complique au virage du second titre Plague Bell est terriblement mou et poussif. L'instrumental Marlow et sa tonalité pop matinée de New Wave succède plus dansant et festif.
Et c'est tout au long de l'album de cette manière que les irlandais soufflent le chaud et le froid. Le groupe alterne les titres accrocheurs et les compos un poil lourdingues, on le concède le trip montagne russes auditives a au moins le mérite d'éviter la linéarité. Mais on s'agace de ne pas avoir un peu de cohérence au menu.
On retient son souffle sur la fin de l'album, de Ghost Trio à Stark Raving Sane en passant par Why Tubulence, le groupe retrouve un poil d'inspiration, avec de l'énergique rock indus. Mais une fois encore l'expérimentation a ses limites, le dernier titre sonne comme une gueule de bois, l'emploi du vocoder au chant se révèle à la limite du risible. Une livraison somme toute inégale, les fans s'en contenteront-ils ?
 
Hamster (06,5/10)
 
Blast records / 2012
 
Tracklist (41 minutes) :
1. Living In The Shadow Of The Terrible Thing 2. Plague Bell 3. Marlow 4. Before You, With You, After You 5. The Buzzing 6. Get Your Dead Hand Off My Shoulder 7. Ghost Trio 8. Why Turbulence? 9. Stark Raving Sane 10. Ecclesiastes

Primal Fear – Unbreakable

Le ton est donné dès la première chanson, "Strike": c'est direct, "dans ta face", on rebranchera le cerveau à la fin de l'album. Ce qui ne veut pas dire que c'est la même chanson du début à la fin, très loin s'en faut. Par contre, que ce soit rapide ou mid-tempo, ils vont droit à l'essentiel sans s'encombrer de fioritures. Sur leurs deux albums précédents, on pouvait leur reconnaître l'audace d'essayer autre chose… sauf que cet autre chose se rapprochait beaucoup des modes metalliques du moment, à tel point qu'ils semblaient y perdre leur âme (ou tout simplement céder à la facilité). Unbreakable laisse tout cela derrière, n'en gardant qu'une certaine recherche mélodique, mais pas trop quand même: elle doit se borner à servir leur nouveau maître mot (ou ancien, selon votre manière de voir les choses), l'ef-fi-ca-ci-té. L'arrivée d'Alex Beyrodt (Voodoo Circle et surtout, pour le style, Silent Force) dans les rangs de Primal Fear n'y est peut-être pas non plus étrangère. Parfait donc pour ceux qui aiment bouger le poing ou la nuque en rythme sans chercher à comprendre. Par contre pour ceux qui ont besoin de subtilités dans les mélodies ou les rythmes, au-delà du minimum syndical s'entend, ils écouteront l'album, l'apprécieront, mais n'y reviendront pas forcément par la suite. Parce qu'une écoute suffit à en faire le tour et que les chansons du milieu "portent" moins: on pourrait avoir envie d'arrêter l'écoute, alors qu'à partir de "Marching Again" ça redevient très bien. Et puis, encore une fois, tout ça est très efficace pour le genre. Avec certes une ballade assez facile dans les derniers morceaux, mais on va dire que c'est pour se détendre!

[07/10] Polochon

Site officiel: http://www.primalfear.de/
MySpace Official: http://www.myspace.com/primalfearofficial/

Tracklist (57:57) : 01. Unbreakable (Part1) 02. Strike 03. Give'em Hell 04. Bad Guys Wear Black 05. And there Was Silence 06. Metal Nation 07. Where Angels Die 08. Ubreakable (Part 2) 09. Marching Again 10. Born Again 11. Blaze Of Glory 12. Conviction

Desaster – The Arts Of Destruction

Desaster, les vieux briscards allemands du Black Thrash, nous auront donc laissé mijoter pendant 5 longues années avant de nous proposer leur 7e album. Certes, le groupe n’avait pas été avare de sorties dans l’intervalle, avec un box pour les 20 ans, un split et un single, mais un vrai album satisfait toujours plus les fans que ces sorties « annexes ». 

Passée une intro assez convenue, Desaster lâche immédiatement les chiens sur le morceau éponyme : l’échauffement, ce sera pour une autre fois ! Le groupe a beau avoir de la bouteille (millésime 1988, Messieurs), il n’en reste pas moins efficace en diable quand il s’agit de nous coller une volée de Black-Thrash dans les gencives. Des temps morts ? Aucun ! Au contraire, les quelques ralentissements semés ci et là sur cet album sont autant de pauses bienvenues avant un nouvel assaut (l’intro de « Splendour Of The Idols »), et le seul morceau un peu différent et plus mélodique, « Possessed And Defiled », prouve que le combo n’est pas uniquement doué quand il s’agit de faire parler la poudre. Ici, le groupe place son ambiance, lentement mais sûrement, pour un résultat en total contraste avec le reste de l’album. 
 
« C’est dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes »… En effet, Desaster nous verse ici une belle louche de son Black-Thrash dans les esgourdes, et en ces temps de vague de froid, ça fait chaud au cœur.
 
[7,5/10] Mister Patate
 
Site officiel : www.totaldesaster.com
Myspace officiel : www.myspace.com/desaster
 
Metal Blade Records – 2012
Tracklist 1. Intro 2. The Arts of Destruction 3. Lacerate with Hands of Doom 4. Splendour of the Idols 5. Phantom Funeral 6. Queens of Sodomy 7. At Hell's Horizon 8. Troops of Heathens – Graves of Saint 9. Possessed and Defiled 10. Beyond Your Grace 11. Outro