Archive for février, 2012

Son : Nickel.
Lumières : Nickel.
Affluence : Nickel.
Ambiance : Nickel.
Moments forts : Ben justement…

Se déplacer voir un concert de Ultra Vomit, c'est comme aller au Café Théâtre pour s'en payer une bonne tranche. On est sûr qu'on va se marrer, s'en prendre pleins les feuilles et, surtout, entendre de la bonne zique. 

Cette énième tournée assurant la promo de l'increvable « Objectif Thunes » est basée sur un concept fendard : « The renouvellement of the intermittence »… sensé rapporter encore un peu plus de fric aux quatre musiciens. Il fallait oser et eux seuls pouvaient se le permettre. Niveau visuel, on tape dans l'univers « Star Wars » et on espère sincèrement que George Lucas (le genre de type à faire un procès) ne découvre jamais cet emprunt sympathique.

La set list, vous la connaissez, c'est quasiment la même depuis deux ans. Les classiques sont joués et l'enthousiasme des quatre Nantais est ultra communicatif. « Mountains of Maths », « Boulangerie/Pâtisserie », « Judas Prost » et autres sont exécutés devant un public qui mange littéralement dans la main de Fetus. C'est frais, rigolo et très bon enfant. Mais ce qui est plus que flagrant, c'est la maitrise musicale de ces quatre joyeux lurons. Que ce soit Flockos (guitares), Jacou Pierre (ou Pierre Jacou, au choix – bassiste), Manard (batterie) ou même Fetus (le Nicolas de Andreas & Nicolas), on a affaire à de sérieux instrumentistes. Pas une note n'est à côté et on peut constater que ces jeunes gens jouent très, très bien. N'en déplaise à certaines personnes qui auraient tendance à croire que le groupe n'est qu'un ramassis de déconneurs sans talent.

En ce frileux soir de janvier, Ultra Vomit nous a offert une prestation qui réchauffe. Il a encore prouvé qu'on pouvait faire du metal (de qualité) en France, sans trop se prendre au sérieux. Notons aussi, le karaoké de Manard qui fut rajouté pour pallier à l'absence de première partie. Bon esprit. Mais ça, on en doutait pas.

Nico.

Un grand merci aux responsables de l'empreinte pour leur grande sympathie .

Myspace: http://www.myspace.com/ultravomit

La salle: http://www.lempreinte.net/

Les photos: http://www.metalchroniques.fr/gallery/thumbnails.php?album=1882

Battle Beast – Steel

La poule aux œufs d’or HAMMERFALL connaissant un sérieux coup de mou suite à la sortie d’albums décevants, le label allemand NUCLEAR BLAST a décidé de parier sur un nouveau candidat heavy métal traditionnel en la personne du groupe finlandais BATTLE BEAST. L’aventure commence en 2008 à Helsinki et mettra deux ans à porter ses premiers fruits. Suite à des performances remarquées, en particulier au Wacken Open Air en Allemagne, les finlandais suscitent l’intérêt de la communauté métal et signent un contrat avec le label teuton. De nouvelles perspectives s’ouvrent alors pour BATTLE BEAST qui va avoir la chance d’assurer la première partie de ses compatriotes et camarades de label NIGHTWISH. Le premier album autoproduit et uniquement disponible en Finlande, Steel, ressort également à cette occasion et peut enfin bénéficier d’une large distribution.

Pas de révolution à l’origine tant BATTLE BEAST s’inscrit dans le bonne vieille tradition power heavy métal aux côtés d’HAMMERFALL ou encore ACCEPT. Les influences des grands anciens sont bien là (JUDAS PRIEST…). La recette est appliqué avec méthode, la musique proposée est mélodique et accrocheuse avec atmosphère épique et tout le tremblement. Ajoutez-y claviers et chœurs virils et vous aurez un cocktail efficace à défaut d’être original.

BATTLE BEAST se démarque quand même par la présence d’un chanteuse, Nitte, pour mener les débats. Et la bougresse s’en sort avec les honneurs et assure ses parties de chant avec le puissance et agressivité. Les autres musiciens ne sont pas en reste et offrent de bonnes prestations via une section rythmique solide et des soli tranchants.

Le manque d’originalité est flagrant et j’ai vraiment eu l’impression de me trouve en présence d’un groupe hommage à HAMMERFALL (décidemment !) avec une chanteuse et des nappes de claviers. Ce n’est pas mortel mais gâche quand même une partie du plaisir. Dans le genre, un CRYSTAL VIPER m’a plus impressionné. A voir sur scène avant NIGHTWISH pour se faire définitivement une opinion.

[6,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.battlebeast.fi/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/battlebeastband

 

2012, Nuclear Blast

Tracklist (46:01 mn) 01. Enter The Metal World 02. Armageddon Clan 03. The Band Of The Hawk 04. Justice And Metal 05. Steel 06. Die-Hard Warrior 07. Cyberspace 08. Show Me How To Die 09. Savage And Saint 10. Iron Hand 11. Victory

UFO – Seven Deadly

La longévité des britanniques d’UFO est forcément très impressionnante (1969 c’est fou) et digne du plus grand respect. Avec une grande régularité, malgré diverses péripéties, le groupe sort tous les trois ans un nouvel album. Voici donc Seven Deadly qui a la lourde tâche de succéder au très réussi The Visitor (chronique de Baptiste ici). Les membres fondateurs Moog et Parker sont bien là, complété par le virtuose de la guitare Vinnie Moore et le toujours fiable Paul Raymond. Toujours pas de Pete Way à l’horizon. Rappelons que celui-ci a été obligé en 2009 de mettre sa carrière entre parenthèse pour soigner les problèmes de santé affectants son foie. Il n'a depuis plus rejoué avec UFO.

The Visitor avait démontré que la flamme était bel et bien rallumée et UFO tente ici de poursuivre sur cette dynamique positive. Le hard rock de nos amis continue de faire des merveilles avec des compositions gorgées de feeling à l’image de « Fight Night » qui ouvre cet album. Phil Moog est en grande forme et module avec grâce et talent sa voix. Vinnie Moore continue d’imprimer sa patte sur le musique d’UFO, sa guitare est très présente et il fait preuve d’un feeling désarmant. Et il réussit à tous nous éblouir sans tomber dans le travers de la démonstration technique. La priorité reste à la mélodie.

UFO alterne intelligemment titres rapides et mid-tempo pour éviter tout sentiment de lassitude pour l’auditeur. Pas de sectarisme ici, les britanniques n’hésitent pas à introduire des éléments bluesy ou rock sudiste dans leurs compositions. Il n’y a pas de mystère, tant d’expérience et de talent concentrés peuvent déplacer des montagnes.

Seven Deadly reste un album très classique, pas de révolution à l’horizon mais il confirme que The Visitor n’était pas qu’un éclat sans lendemain. Malgré le poids des années, UFO a encore des choses à dire. L’âge d’or du groupe est sans doute derrière lui mais il ne faudrait enterrer tout de suite nos grands anciens. La tournée européenne qui s'annonce, à partir de mars, en sera la preuve éclatante.

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.ufo-music.info/

MySpace Officiel: ***

 

2012, SPV / Steamhammer

Tracklist (46:43 mn) 01. Fight Night 02. Wonderland 03. Mojo Town 04. Angel Station 05. Year Of The Gun 06. The Last Stone Rider 07. Steal Yourself 08. Burn Your House Down 09. The Fear 10. Waving Good Bye 11. Other Men's Wives (bonus track) 12. Bag O' Blues (bonus track)