Archive for avril, 2012

At Vance – Facing Your Enemy

A l’annonce à la rédaction de la disponibilité du nouvel album d’AT VANCE, un cri du cœur s’est élevé : « ça existe encore ça ? ». Eh bien oui, sans faire beaucoup de de bruit Olaf Lenk poursuit l’aventure. Il faut dire que les derniers opus, VII (2007) et Ride the Sky (2009) sont quand même passés assez inaperçus tellement ils se confondaient avec la masse des autres sorties. Les allemands ont toujours su proposer une musique de bonne facture mais le dernier coup d’éclat date quand même je trouve de 10 ans avec un Only Human inspiré et enthousiasmant. Il faut dire que la performance d’Oliver Hartman est assez somptueuse. Depuis, pas grand-chose de savoureux à se mettre sous la dent. Les changement de personnel sont incessants autour de Lenk. Par exemple Mats Levén assure le chant sur deux albums puis c’est le tour de Rick Altzi, fidèle au poste depuis 2007.

Nouvel album donc mais pas vraiment de changement ni d’évolution dans la musique proposée. C’est assez triste, voir désespérant, de constater que Lenk nous sert encore et encore jusqu’à l’écœurement les mêmes plans power métal enrichis de touches néo-classiques. Le timbre de voix d’Altzi, assez proche de ses deux prédécesseurs, n’arrangent rien. Ah bien sûr tout est professionnel, bien foutu et solide mais qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer à l’écoute de Facing Your Enemy. Les refrains se ressemblent énormément et AT VANCE tourne en rond.

On trouve ici et là des tentatives pour proposer des compositions presque Hard-FM (« Facing Your Enemy ») mais cela reste un peu léger comme nouveauté. L’album glisse sur l’auditeur sans relief, on sort de cette écoute en ayant retenu pas grand-chose à part 2 ou 3 refrains un peu plus réussis. Les titres speed sont bien là, les compos mid-tempo aussi, un produit bien ficelé.

On ne va pas jeter la pierre à Lenk qui continue à proposer un travail honnête depuis plus de 15 ans. Il se répète mais cela ne changera rien à son sort. Les irréductibles fans seront contents, les autres jetteront un regard dédaigneux sur Facing Your Enemy. Rien de bien nouveau sous le soleil.

[5,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.at-vance.olaflenk.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/atvance

 

2012, AFM Records

Tracklist (49:51 mn) 01. Heaven Is Calling 02. Facing Your Enemy 03. Eyes Of A Stranger 04. Fear No Evil 05. Live & Learn 06. Don’t Dream 07. See Me Crying 08. Saviour 09. Tokyo 10. March Of The Dwarf 11. Fame And Fortune 12. Things I Never Needed

Eths – III

Après quatre ans d'attente, le groupe de Candice et Staif est de retour avec “III”, qui succède à “Tératologie”. Vieux routard de la scène française, Eths n'a jamais laissé indifférent : on adore ou on déteste.

Pour la sortie de ce troisième album, Eths persévère dans ce style qui lui est si personnel. Vous prenez un metal “moderne” que vous saupoudrez de plans et vocaux mélodiques, pour ne pas dire “pop”. Et la sauce prend. Malgré tous ces ingrédients qui pourraient rebuter, un constat s'impose : nous tenons là un bon album.

Le groupe mise sur ses points forts et parvient aussi à surprendre. Il atteint la plupart de ses objectifs, dans une certaine démesure (« Adonai »), à travers des refrains mémorisables (« Gravis Venter ») et dans une force de frappe qui n'est plus à prouver (« Harmagueddon »). Quand la formation s'aventure sur de nouveaux terrains musicaux, la qualité est là. Ecoutez « Anatemnein », vous m'en direz des nouvelles.

On trouvera quand même un mini bémol : les textes et les thématiques ne se renouvellent guère et ressemblent à ce qu'on appellera des banalités gothiques (en plastique). Dommage, car Candice se défend bien, module sa voix avec talent et nous propose sa meilleure prestation discographique.

Loin de la violence brute des premiers E.P., Eths continue tranquillement son chemin en proposant une musique de qualité qu'on devine sincère. Laissons les pisse-froids clamer qu'il s'agit d'un groupe pour midinettes. Il ne savent pas ce qu'ils perdent.

Nico [07/10]

Site Officiel: http://www.myspace.com/eths

Season of mist / 2011

1. Voragine 2. Harmaguedon 3. Adonaï 4. Gravis Venter 5. Inanis Venter 6. Sidus 7. Proserpina 8. Hercolubus 9. Praedator 10. Anatemnein

Soulfly – Enslaved

Avec Soulfly c'est tout ou rien, le projet de Max Cavalera n'a jamais laissé indifférent dans la rédaction, c'est ainsi que le petit dernier Omen à été détesté, tandis que Dark Ages et Conquer ont eu nos faveurs, à l'exception d'un Prophecy qui avait reçu un accueil mitigé. C'est ainsi. 
L'ancien gourou du néo metal nous semble singulièrement en panne d'inspiration depuis un certain temps mais il se montre toutefois capable de sursauts d'orgeuil, qui rappelleront un passé plus glorieux à défaut d'inventer l'eau tiède (non je parlerais pas de l'obscur groupe fondé à Belo Horizonte en 1984, ça devient une tarte à la crème un peu collante cette histoire à force).  
Alors sans attendre de miracle ou de baffe ultime, nous attendions au moins que Max redresse la barre sur ce huitième album. Passée l'appréhension durant l'introduction, sur la nature du menu proposé par Max, il va s'avérer au fil de l'album que le ton est délibérement plus dépouillé et brut de décoffrage. Cette fois ci, le folklore tribal est passé à la trappe. Tout au plus on relève quelques sonorités un poil dub sur le morceau American Steel, on ajoutera pour l'exotisme l'intervention flamenco de Marc Rizzo sur la fin du titre Plata O Plomo et ce sera tout pour cette fois.
Et pas de morceau instrumental interminable non plus, sans doute passé aux oubliettes, remplacé par cette introduction de deux minutes en guise de mise en bouche. A croire que Max est retombé sur des vieilleries brutales à la sauce Nailbomb, pour proposer du matériel bien plus brutal et direct avec des vocalises death metal d'outre tombe. Dans le fond, et ce n'est pas une nouveauté si l'on suit la carrière de Max Cavalela depuis un bail, vous ne trouverez rien d'inédit ou d'étrange dans cet album, la seule innovation significative c'est l'arrivée du nouveau batteur David Kinkade plutôt convaincant dans le rôle de persécuteur de fûts. Le côté mystique et religieux est cantonné aux textes, toujours puériles, mais vous ne me ferez pas croire une seconde que vous écoutez Soulfly pour la profondeur de la réflexion philosique de l'ami Cavalera ! Côté invités, on retiendra  Dez Fafara qui vient pousser la chansonnette sur “Redemption Of Man By God" et Travis Ryan  de  Cattle Decapitation sur le titre “World Scum”. Un son Massif, un registre agressif et brutal, des compos efficaces (avec un ton poil routinier), les amateurs y trouveront matière à s'en satisfaire. Au delà des fans, c'est toujours aussi illusoire, c'est mort n'espérez rien d'autre de Max Cavalera.
 
Hamster (07/10)
 
Site Officiel : www.soulflyweb.com
 
Myspace Officiel : www.myspace.com/soulfly
 
Roadrunner Records  / 2012
 
Tracklist (53 minutes)
1. Resistance 2. World Scum 3. Intervention 4. Gladiator 5. Legions 6. American Steel 7. Redemption of Man by God 8. Treachery 9. Plata o Plomo 10. Chains 11. Revengeance