Archive for avril, 2012

Je suis conscient de mes limites, je lutte au maximum mais force est de constater que les clichés ont la vie dure. Quand je découvre un groupe d’alternative Post-Core qui revendiquent un filiation avec BRING ME THE HORIZON et ATTACK ATTACK! je m’inquiète et j’ai très envie d’expédier le cd en question le plus loin possible de mon lieu de villégiature. Mais qu’est-ce que vous voulez, le métier de chroniqueur n’étant qu’un long calvaire, me voici devant la lourde tâche de chroniquer le nouvel album des italiens de LIVING CORPSE.

Ce ne sont quand même pas des perdreaux de l’année puisque le groupe existe depuis 2000 et peut déjà fièrement présenter deux réalisations : The Redline, un EP, en 2005 et un premier album, Metaphysical Collapse en 2009 chez Coroner Records. Et à l’écoute de And Everything Slips Away ont sent bien que les transalpins sont des travailleurs méticuleux et appliqués qui peaufinent leurs gammes. Les compositions proposées ici tiennent la route en suivant scrupuleusement les canons du genre : des rythmiques syncopées, un chant bourrin dans l’ensemble, une tempête de brutalité entrecoupée d’interludes plus calmes… Alors assez étrangement, on trouve ici et là du chant clair, des chœurs d’enfants et des harmonies de guitares beaucoup plus classiques. Comprendra qui voudra mais personnellement cela m’a laissé totalement de marbre.

Si l’objectif était d’agresser l’auditeur, il est pleinement atteint. Pendant l’écoute, je souffrais pour le chanteur qui se pétait avec entrain les cordes vocales en vociférant bêtement dans le micro. Je ne dois vraiment pas être câblé comme il faut mais cet album me fait l’effet d’un caprice d’un gamin voulant proposer le pire pour énerver ses parents. Je fais pourtant des efforts, je réécoute, je cherche, mais rien ne trouve grâce à mes yeux, désolé j’abandonne. A part un mal de crâne carabiné, LIVING CORPSE n’a pas éveillé grand-chose en moi.

Peut-être suis-je déjà un vieux con, assimilé par le système, plus capable de révolte, prêt à voter pour l’establishment Hollande, Bayrou ou Sarkozy. C’est moche de vieillir !

[04/10] Oshyrya

 

Site Officiel: ***

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/livingcorpseassault

 

2012, Coroner Records

Tracklist (37:06 mn) 01. Human Conception 02. Smile To The Victory 03. Run Away 04. Set Me Free 05. The Light Of The Answers 06. Across The Sea Of Desperation 07. Nothing 08. How The Hell Are You Gonna Pay Your Dues 09. Now Rise The F**k Up! 10. Forgetting 11. ΛX

Grand fan de SLAYER, MACHINE HEAD et PANTERA devant l’éternel, j’ai reçu chez moi cet album de FOMENTO avec un plaisir non dissimulé. Vous pensez bien, des riffs à vous vriller les oreilles, un chant ultra-agressif et des rythmes pachydermiques, tout mon bonheur résumé en quelques mots. Enfin, devant l’enthousiasme de la rédaction, je m’y colle. Laissons sa chance au produit.

Rappelons que le groupe est né en 2005 à Rome et propose au bout de trois ans d’existence un premier opus, Either Caesars or Nothing, déjà chez Coroner Records. FOMENTO est composé de 4 furieux qui sont très très en colère et n’hésitent pas à exprimer assez sèchement leur opinion. En témoigne un titre du premier album, « Kill the FashionCore », violemment anti-emo. Et il remettent le couvert ici avec un « Necropotency » tout aussi haineux. Le clip vous donnera le ton, http://youtu.be/c5VAp33JepI, on ne voit pas si souvent un groupe insulter d’autres formations dans une chanson.

Et contre toute attente, j’ai pris un certain plaisir (pervers de l’avoue) à l’écoute de cette succession de salves plus brutales les unes que les autres. J’ai un petit faible pour nos amis transalpins qui affirment leurs convictions contre vents et marées. Un peu démago c’est vrai mais c’est la mode en ce moment. Bon musicalement, cela bastonne dure, il faut chercher pour trouver un peu de finesse dans cette accumulation de brutalité. Quelques riffs ici et là sortent du lot et l’auditeur headbangue assez naturellement. Sans être un spécialiste, ce To Persevere is Diabolical ne me semble pas particulièrement original et je crois reconnaître ici et là les effluves fétides de SLAYER, HATEBREED ou encore CANNIBAL CORPSE. Les riffs sont bien tranchants, dégoulinants de sang et la batterie s’apparente à un rouleau compresseur dément. Pas de quartier ! Saluons le très beau travail réalisé sur l’artwork de l’album. Ce cerbère, œuvre de Brent Elliott White (TRIVIUM, CHIMAIRA, ARCH ENEMY) est splendide.

Bon, ça y est, je viens de perdre toute crédibilité dans mon immeuble. En écoutant toute la semaine FOMENTO dans mon appartement, je vais avoir du mal à faire croire à mes voisins que je suis une personne saine et équilibrée. Pfff et moi qui draguait désespérément depuis des semaines ma jolie voisine rousse… Elle me prend désormais pour un illuminé et persévérer s’avèrerait effectivement diabolique.

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.fomento.it/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/fomento

 

2012, Coroner Records

Tracklist (40:50 mn) 01. Beware The Ides Of March 02. The Skeleton Coast 03. Devil's Trill 04. The Dysteleological Argument 05. Predominance 06. Monster Mobster 07. Desecrators 08. Blood Pact 09. The Mud Machine 10. In The Sixth Day 11. Necropotency 12. On My Father's Grave (Bonus Track)

Furyon – Gravitas

Gravitas est le premier album de FURYON, un groupe originaire de Brighton au Royaume-Uni. Ce rejeton britannique, élevé aux mamelles du métal, classic rock et rock progressif a déjà écumé de très nombreuses salles dans son pays d’origine et s’apprête désormais à partir à la conquête du continent sous la bannière de Frontiers Records. Pas chauvins pour un sou, les journalistes rock/métal d’outre-manche ont encensé leurs compatriotes n’hésitant pas à présenter FURYON comme la nouvelle révélation rock. On va tâcher de se faire sa propre opinion.

La première impression est très positive, les britanniques savent y faire et mettent d’emblée tous les atouts de leurs côtés. Les compositions sont, dans l’ensemble, super catchy, très entrainantes et donnent envie de taper du pied en rythme. La paire de guitaristes, Chris Green et Pat Heath, font un gros boulot et proposent riffs et solis de qualité. Le niveau technique est franchement impressionnant et les britanniques n’ont pas choisi la facilité. Tout est millimétré, bien en place et cela fait plaisir à entendre. Matt Mitchell, le chanteur, offre également une belle prestation. Il tombe parfois dans un registre un peu criard mais cela reste plus qu’honorable. Trois titres tournent autour des huit minutes mais FURYON perd de son impact en allongeant inutilement la sauce.

Le groupe recèle un vrai potentiel pour passer sur les radios rock outre-atlantique. Tous les éléments sont là pour plaire au plus grand nombre. Un « Disappear Again » pourrait faire un carton avec son refrain imparable et sa puissante rythmique. Preuve que Frontiers Records croit en son poulain, un clip vidéo très professionnel a été réalisé pour cette chanson et Gravitas vient de sortir aux Etats-Unis. Si FURYON parvenait à atteindre les grands médias US, sa carrière serait lancée…

Un peu plus heavy et « badass » que les ténors du rock alternatif américain, Les britanniques de FURYON proposent un premier album très solide et franchement agréable à écouter. A fond dans la voiture, l’effet est saisissant. Un achat franchement recommandable…

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.furyon.net/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/furyon

 

2012, Frontiers Records / Rock N Growl

Tracklist (65:47 mn) 01. Disappear Again 02. Stand Like Stone 03. Souvenirs 04. Don’t Follow 05. New Way of Living 06. Voodoo Me 07. Fear Alone 08. Wasted on You 09. Our Peace Someday 10. Desert Suicide 11. Voodoo Me (acoustic) 12. Souvenirs (acoustic)