Archive for mai, 2012

Qui ici n'a jamais entendu parler de Michael Schenker ? Le guitariste qui a débuté avec les Scorpions a l'âge de 17 ans ? Celui qui jouait la morceau culte « Doctor Doctor » de UFO ? Personne ? Bien !

Pour l'instant, Michael Schenker est en pleine tournée européenne, le « Temple Of Rock & Lovedrive Reunion Tour Europe 2012 », avec Doogie White, Herman Rarebell, Francis Buchholz et Wayne Findlay, d'autres noms qui devraient vous mettre la puce à l'oreille ! Doogie White a chanté avec des groupes comme Rainbow, Yngwie Malmsteen's Rising Force et Tank. Herman Rarebell et Francis Buchholz, quant à eux, ont joué avec Michael Schenker dans les Scorpions.
 
Sa tournée passait il y a peu en Belgique et, avec Fury UK, Michael a mis le feu au Biebob.
 
 
 
 
Fury UK est un groupe originaire de Manchester, et il a passé le plus clair de son temps en tournée depuis des années, en première partie d'Y&T, d'Iced Earth et de Saxon. Depuis leur premier passage en Belgique en 2011, ils commencent petit à petit à s'y constituer une fanbase. 
 
 
 
Le son de Fury UK est un mix de Rock et de Heavy Metal, avec une touche d'Iron Maiden, de Megadeth et même de Rush… et je dois avouer que je suis fan ! Chris Appleton est un guitariste très talentueux qui sait mener son public… et cela vaut aussi pour Luke, son frère bassiste qui vient d'être recruté par Iced Earth pour remplacer Freddie Vidales qui souhaite prendre sa retraite. 
 
 
 
Le setlist fut un peu courte, mais ils se sont donné à fond. Après « Death By Lightning », place à Michael Schenker !
 
La dernière fois que j'avais vu Michael Schenker en live, c'était au Bospop 2010, aux Pays-Bas, et le son était terrible. J'étais assez inquiet, et ce sentiment s'est encore aggravé lorsque j'ai constaté, pendant le premier morceau, que je n'entendais pas Michael ! Heureusement, l'ingé son a rapidement su régler ce problème, et le show a pu vraiment commencer.
 
 
 
Michael a beau avoir pris des rides, il joue encore comme un dieu et sans relâche, malgré la chaleur étouffante du Biebob ! Les hits des Scorpions et de UFO se sont enchaînés et on voit que ces gars s'amusent sur scène. Doogie White est un excellent chanteur, certainement le meilleur que j'ai pu voir en live avec Michael. 
 
 
 
Ce concert était, en quelque sorte, un « best of » de la période Scorpions/UFO, le tout mené à une cadence infernale jusqu'au bouquet final, l'enchaînement Holiday – Blackout – Doctor Doctor !
 
Si tu en as l'occasion, fais-toi plaisir : achète un billet pour une des dates françaises fin mai… Tu ne le regretteras pas ! 
 
 
 
Set List Fury UK:
– I See Red
– Fall From Grace
– Alien Skies
– Taste The Blood
– Athena
– Manslaughter
– Call To Arms
– Death By Lightning
 
 
Set List Micheal Schenker:
– Into The Arena
– Armed And Ready
– LoveDrive
– Another Piece Of Meat
– Cry For The Nation
– Let Sleeping Dogs Lie
– Coast To Coast
– Assault Attack
– Before The Devil Knows You're Dead
– Lights Out
– On And On
– Let It Roll
– Shoot Shoot
– Rock You Like A Hurricane
– Rock Bottom
 
Encores:
– Holiday
– Blackout
– Doctor Doctor
 

Lahmia – Into The Abyss

« Hopla, encore un album qui n’apportera rien de neuf ou de bouleversant », m’étais-je dit lorsque Oshyrya m’a envoyé ce premier effort des Transalpins de Lahmia. Une pincée de Death Mélo, un soupçon d’ambiance, un gros chant méchant, une section rythmique qui tabasse : tous les ingrédients étaient réunis pour nous servir un cocktail varié mais ô combien convenu, la seule variation par rapport à d’autres groupes étant les proportions de chaque ingrédient.

Alors, oui, les petits gars de Lahmia jouent bien, très bien même. Après leurs deux démos, ils ont acquis suffisamment de talent pour nous pondre un premier album cohérent et qui se laisse écouter. La production est bonne et « neutre » (vous savez, ces albums qui sonnent bien sans pour autant avoir une prod’ en béton armé qui fait trembler les murs), chaque instrument est bien équilibré et ressort correctement dans le mix. Au niveau de la composition, je n’ai pas vraiment de critiques à émettre non plus : les pistes ont beau parfois être longues, l’album s’écoute d’une traite, sans impression de longueurs ou d’ennui. Pas mal, d’autant plus lorsque l’on sait qu’il tape dans les 50 minutes bien tassées. Mais le problème n’est pas là.

Un peu comme Allegaeon sur son premier album, Lahmia a du mal à s’affranchir de ses inspirations (toute la scène Death Melo suédoise en tête). La qualité a beau être au rendez-vous, il manque encore ce grain de maturité qui permet au groupe d’évoluer, de tracer sa propre voie et de véritablement convaincre l’auditeur. Allegaeon est parvenu à transformer l’essai de bien belle manière il y a peu, souhaitons à Lahmia de pouvoir en faire autant d’ici quelques années.
 

[6,5/10] Mister Patate

Site officiel : www.lahmia.com
Myspace officiel : www.myspace.com/lahmia

Bakerteam Records – 2012
Tracklist 1. Drag Me to Hell 2. Nightfall 3. Silent Through the Screaming Crowd 4. The Tunnel 5. Into the Abyss 6. Glass Eyed Child 7. Grinding Dreams 8. Strength from My Wounds 9. My Crown 10. Ab Aeterno

 

God Forbid – Equilibrium

L'intégrité du groupe en raison de son line up inoxydable est devenue une légende urbaine depuis le départ de Dallas Coyle peu après la sortie de Earthblood. Le reproche du principal intéressé aux autres membres du groupe, l'absence de prise de risque et le cantonnement à une recette balisée et sans surprise, me revient sans cesse aux oreilles alors que le sixième album déroule. Premier album sous l'égide de Victory Records, il est pour le moins déroutant, on se demande parfois ou est passé Byron au chant (il lui arrive de se retrouver en avant sur A Few Good Men), Doc Coyle ayant pris le parti d'accentuer les parties de chant clair (il force le trait pour compenser l'absence du frangin au chant). Et l'air de rien cela rend le propos moins percutant, voire fade. 
Côté guitares Matt Wicklund (ex Himsa) apporte son savoir faire en matière de riffs qui tranchent, sans pour autant apporter quelque chose de plus que Dallas dans ce registre. L'album laisse une impression mitigée, trop de compos manquent de souffle et se trainent. Comme en témoigne cet interminable tunnel : My Rebirth et son chant déséquilibré, Scraping The Walls qui se lambine sur un couplet mélodique banal, Conquer ennuyeuse malgré son aggressivité, Equilibrium remporte la palme de la compo qui dégouline malgré les rares tentatives de Byron de rehausser la dose de testostérone au chant. 
Il faut attendre Overcome pour avoir un sursaut ou l'on retrouve le groupe au meilleur de sa forme, ou le subtil équilibre entre brutalité et mélodique défile naturellement entre les conduits auditifs. Cornered entretient la flamme, ou le groupe laisse entrevoir qu'il est encore capable de cogner efficacement. La compo la plus percutante de l'album.
La fin d'Equilibrium est plus inégale après ce sursaut d'orgeuil, Move One et Pages sont moins intenses mais restent accrocheuses. L'instrumental Awakening n'a rien de très captivant et sert d'intro a Where We came From qui achève l'album. Un dernier morceau énergique pour terminer sur une bonne note. Au final le cru 2012 de God Forbid laisse à désirer, en raison de la présence trop importante de déchets, 6 titres sur 13 qui décoivent, peu de sursauts d'orgueil (3 titres dont l'ouverture) et 4 qui tiennent la route. De la part d'un groupe qui nous avait habitué à l'excellence, le constat est net, la baisse de régime se confirme.
 
Hamster (06/10)
 
 
Victory records / 2012
 
Tracklist (53 minutes):
01. Don’t Tell Me What To Dream 02. My Rebirth 03. A Few Good Men 04. Scraping The Walls 05. Conquer 06. Equilibrium 07. Overcome 08. Cornered 09. This Is Who I Am10. Move On 11. Pages 12. Awakening 13. Where We Come From