Archive for mai, 2012

Moonspell – Alpha Noir

Le printemps semble enfin là, il faut beau, presque chaud depuis quelques jours. Et pourtant, alors que les premières mesures du nouvel album de MOONSPELL s’échappent de mes enceintes, un vent glacial s’engouffre dans mon appartement, la lumière décline et les nuages s’amoncellent au dessus de ma tête. Fidèles à leurs habitudes, les portugais plongent l’auditeur dans un univers sombre et froid, une torpeur insondable nous submerge et ne nous lâchera plus pendant 40 minutes. Bon, il faudrait le faire exprès pour ne pas avoir déjà entendu parler de MOONSPELL. Le groupe de black/death/gothique métal originaire du Portugal est né en 1989 sous le nom de MORBID GOD par Fernando Ribeiro (chanteur) et Ares, (bassiste). En 1992, il est rebaptisé sous son nom actuel. On pouvait s’inquiéter de l’avenir des lusitaniens car jamais un lapse de temps aussi long n’avait séparé deux albums. Près de 4 ans se sont écoulés entre Night Eternal (2008) et Alpha Noir.

Dès les premières notes d’« Axis Mundi », MOONSPELL impose une atmosphère oppressante et pesante. Le chant sombre et rageur de Ribeiro prend d’emblée l’auditeur à la gorge et il ne lâchera plus sa proie. Autant la musique reste finalement assez accessible, avec quelques passages plus extrêmes ici et là, autant le chant injecte une sacrée dose d’agressivité, une dimension black référence aux débuts du groupe, dans cette cuvée 2012. Les ambiances gothiques qui ont fait la popularité de MOONSPELL sont bien présentes et rassurent quant à la qualité d’Alpha Noir.

Les compositions sont assez courtes, elle restent dans le créneau des 4-5 minutes. Les portugais ont beaucoup travaillé pour privilégier l’efficacité et l’impact des chansons. Ils n’ont gardé que l’essentiel sans artifices ni fioritures inutiles. Les claviers ne sont là que pour renforcer les ambiances et ne prennent jamais le pas sur les riffs tranchants assénés tout au long d’Alpha Noir. L’écoute de l’album m’a souvent évoqué PARADISE LOST par la puissance dégagée et les mélodies hypnotiques distillées titre après titre. Les compositions en deviendraient presque catchy (« Alpha Noir » et « Grandstand »).

Je n’ai jamais été un grand fan de MOONSPELL et pourtant ce neuvième opus m’a vraiment convaincu. Les portugais ont proposer des chansons enthousiasmantes tout en conservant agressivité et ambiances gothiques. Terminons par louer le travail graphique réalisé par l’artiste grec Seth Siro Anton pour la pochette de cet album (cela vous rappellera entre autres SOILWORK, PARADISE LOST ou encore KAMELOT).

[8,5/10] Oshyrya

 

PS : Napalm Records propose une deuxième version de l'album contenant 8 pistes bonus, ces 8 titres sont répartis en un seul album appelé Omega White. Nous ne nous prononcerons pas sur cette deuxième partie que nous n’avons pas pu écouter.

 

Site Officiel: http://moonspell.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/moonspell

 

Napalm Records / 2012

Tracklist (40:38 mn) 01. Axis Mundi 02. Lickanthrope 03. Versus 04. Alpha Noir 05. Em Nome Do Medo 06. Opera Carne 07. Love Is Blasphemy 08. Grandstand 09. Sine Missione

Thin Lizzy, le groupe irlandais le plus mythique du monde. D'ailleurs, qui ne connait pas ce groupe formé autour de Phil Lynott ? Le groupe qui nous a donné des tubes comme « The Boys Are Back In Town » ou le fabuleux « Whiskey In The Jar » ? L'histoire de Thin Lizzy est faite de hauts et de bas, d'arrivées et de départs de musiciens (comme par exemple Gary Moore et Snowy White)… En 1983, le rideau tombe sur le groupe. Trois ans plus tard, Phi Lynott décède.

Le temps passait, et on voyait des petites réunions ici et la, mais rien de concret, jusqu'en 1996, quand John Sykes a rassemblé le groupe pour en faire un tribute a Phil Lyott. 
 
Fast forward vers jeudi passé, date à laquelle Thin Lizzy avait prévu un concert dans la salle « De Pul » à Uden aux Pays-Bas. Il s'agit d'une toute petite salle, mais une de mes favorites. J'y ai vu Saxon, W.A.S.P., Airbourne… des noms qui jouent normalement devant un public de quelque milliers de gens et qui se produisent dans une salle qui peut en contenir quelques centaines à peine !
 
Je devais bosser jusqu'à 16h20, ce qui a débouché sur pas mal de stress. Il tombait des cordes, et comme toujours en Belgique, qui dit pluie dit embouteillages ! Le temps passe, 16h, 17h, 18h, et j'ai à peine fait dix kilomètres. Soudain, le trafic reprend et, miracle, pas de bouchons à Anvers !
 
J'arrive finalement à 20 heures, juste a temps pour le support, un groupe local nommé 'The Paceshifters' qui fait un mélange de stoner et de punk. Pas ma tasse de thé. Ces trois jeunes (eh oui, ils sont très jeunes, encore des gosses) ont beau tout donner, cela ne change pas grand-chose… On est venus pour Thin Lizzy !
 
 
Apres 30 minutes, les Paceshifters quittent la scène, et tout le monde se prépare pour la fête ! Le line-up de Thin Lizzy, pour l'occasion, est Brian Downey a la batterie, Scott Gorham à la guitare, Darren Wharton au clavier, Marco Mendoza à la basse, Ricky Warwick au chant et Damon Johnson à l'autre guitare… De grands musiciens qui affichent certainement un bon siècle d'expérience à eux 6… 
 
 
Ricky Warwick est incroyable au chant. Sa voix a beau être assez différente de celle de Phil, l'efficacité est au rendez-vous ! On sent une véritable alchimie sur scène, et les membres du groupe se donnent à fond ! Mendoza maîtrise sa basse (et a l'œil pour les femmes), Scott et Damon assurent leurs parties de guitare avec brio… L'un après l'autre, les hits s'enchaînent. Au final, un concert presque parfait, mis à part quelques problèmes de feedback. 
 
 
Pour conclure, voir un concert de Thin Lizzy, même sans le grand Phil Lynott, est fortement conseillé !
 
Set list:
– Are You Ready
– Jailbreak
– Bad Reputation
– Don't Believe a Word
– Killer On The Loose
– Dancing in the Moonlight (It's Caught Me in It's Spotlight)
– Massacre
– Angel of Death
– Still In Love With You
– Whiskey in the Jar
– Sha La La
– Suicide
– Waiting For An Alibi
– Cowboy Song
– The Boys Are Back In Town 
 
Encores:
– Emerald
– Rosalie
– Black Rose