oshy_20012013_Infern_PoetrS’il y a bien une chose que l’on ne peut pas retirer aux Death métalleux italiens d’INFERNAL POETRY c’est un véritable talent pour mettre mal à l’aise. Cela commence par la pochette, lumineuse et presque sexy au premier abord pour devenir glauque et malsaine plus vous en découvrez les détails. Le titre et le sujet de l’album peuvent eux-mêmes provoquer le dégoût puisque nos poètes transalpins abordent le thème de la paraphilie, soit, selon mon encyclopédie en ligne préférée : « l’ensemble des attirances ou pratiques sexuelles qui diffèrent des actes traditionnellement considérés comme «normaux» les pratiques elles-mêmes sont souvent classées comme des délits ou des crimes sexuels dans différents pays ». Vous pouvez donc y mettre toutes les saloperies dont l’être humain est capable pour prendre son pied.

Pour revenir à nos amis, rappelons que le groupe est né en 1996 à Ancona, en Italie, sous le nom de NECRONOMICON. Ils changent de nom pour INFERNAL POETRY l'année suivante, après avoir sorti la démo Under the Gothic Cathedral. Les albums s’enchaînent et ils se construisent petit à petit une belle expérience à travers, par exemple, une tournée européenne en première partie de DISMEMBER en 2006. Paraphiliac est la quatrième exaction du groupe après un Nervous System Failure remarqué en 2009.

Donc pour résumer, nous avons affaire du bon Death Métal bien malsain, c’est extrêmement bourrin pour mes chastes oreilles avec moult hurlements de Paolo Ojetti derrière le micro, les riffs acérés et les rythmiques supersoniques de rigueur sont bien là. Les transalpins surprenent en prenant constamment des chemins de traverses, ils ne sont jamais là où on les attend. Par des titres assez courts (3-4 minutes en moyenne) ils martyrisent joyeusement nos pauvres oreilles de façon appliquée mais sans grand génie non plus. Les breaks qui parsèment les compositions apportent une variété bienvenue et pas si fréquente mais INFERNAL POETRY peine à tenir le rythme et à convaincre sur la longueur.

J’ai une certaine dose de perversité en moi mais le sadomasochisme n’en fait pas partie. Je laisse donc derrière moi sans regret ce Paraphiliac malsain et bien trop bourrin à mes yeux. Je m’en vais retrouver mes rivages progressifs avec joie. Tout est restant honnête cet album d’INFERNAL POETRY ne devrait pas provoquer l’enthousiasme des foules…

Oshyrya (06/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (37:28 mn) 01. Preliminaries 02. Stumps 03. In Glorious Orgy 04. Hypertrophic Jellyfish 05. Everything Means “I” 06. Barf Together 07. Cartilages 08. The Copy/Paste Syndrome 09. The Miss-Treated 10. Paraphilias