La biographie annonçait la couleur d'entrée, Taunted -originaire de la bay area- marche sur les traces de Machine Head, Testament, ou Exodus. A l'écoute, on ressent avant tout l'influence de Testament, dans une veine plutôt proche de The Ritual, d'ailleurs le groupe s'est constitué en 1992 (date de sortie de l'album en question).
Taunted a beau ne pas ménager ses efforts, il souffre en permanence de la comparaison avec son illustre voisin de la Bay Area. La production manque de puissance, les compositions sonnent un poil datées, et que dire du batteur Larry Howe invité dans le groupe ? S'il assure efficacement le minimum syndical, la comparaison avec Gene "Atomic Clock" Hoglan est sans appel.
Taunted est simplement un outsider poussif. Ce troisième album de Taunted ne devrait guère susciter l'enthousiasme au delà de quelques thrashers curieux, ou d'amateurs pervers de blind tests, histoire de piéger les potes avec le vocaliste Jacques Serrano qui rappelle tour à tour Bobby Blitz d'Overkill, Rob Halford, ou Joe Comeau (ex Annihilator). Au delà de l'entêtement du groupe qu'on peut saluer, l'album manque cruellement d'inspiration. Seuls les titres "Room 237", "Towers Of Hellion"  tiennent en éveil et suscitent l'envie de heabanguer au milieu d'une collection de clichés déjà entendus ailleurs à de nombreuses reprises de manière plus percutante. Un poil dispensable.

Hamster (04/10)

www.tauntedmusic.com

www.facebook.com/pages/TAUNTED/134762887441

www.myspace.com/taunted

Mausoleum Records / 2013

Tracklist (49:17) 1. Seven Colors 2. Laceration 3. Written In The Flames 4. Dead Roll 5. Room 237 6. Sinners Language 7. Tower Hellions 8. Chaos Theory 9. Taunted 2

Avant d'entamer cette chronique, laissez-moi vous racontez un truc. Il y a quelques années, alors que je crapahutais en bagnole avec un pote pour aller faire je-ne-sais quelle connerie, il me tend la pochette d'un disque représentant deux gonzesses en soutif, énorme paire de loche à l'appui. À côté d'elles deux routiers moustachus, bedonnant, les yeux plus que vitreux. Ce jours-là je me suis dit deux choses : le rock c'est cool et j'adore les gros pare-chocs. À cette époque, j'avais 18 ans et je découvrais Nashville Pussy.

Le groupe dont nous allons parler ici embarque sur le cargos du rock sans crier gare. Et ça fait mal, très mal : guitares bien grasses, batterie hyper lourde, voix criarde. Bienvenu dans l'univers de Maciste. Le groupe a déjà autoproduit deux demos : la première en 2008 "Quarter Pounder" et la seconde en 2012 "Two Girls, One Cup". Depuis cinq ans ils tournent et écument pas mal de salles françaises. 2013 marque le début d'une nouvelle ère, l'équipe est remaniée : changement de batteur et de bassiste. À bien les regarder, on pourrait croire que nos quatre loustics déboulent de l'autre côté de l'atlantique : tatoués, chevelus, barbus, burinés, ils assènent un southern hard-rock efficace, sans fioriture aucune, croyez-le bien. Le son est fort, ça braille, on ne pense rien d'autre qu'à se défoncer les tympans et à secouer notre tronche déjà bien rouge (alcool, soleil, colère, teint naturel, au choix cochez la bonne case!). Ça fonctionne et on en redemande. 

Que dire de plus? Le disque est court trop court. Deux titres mais quels titres! Du hard-rock à plein volume dont on se delectera avec grand plaisir.

Retenez leur nom : Maciste! 

Aske (9/10)

Facebook

Autoproduction / 2013

Tracklist : 1. Shiny Diamond, 2. White Night.

Après toutes ces années, que dire de plus au sujet du talent d’Immolation ? Rien. Tout a déjà été dit, redit, écrit des dizaines de fois avec des mots plus ou moins compliqués… Et Immolation est toujours là, fidèle au poste. Les années passent, beaucoup de grands noms voient leur popularité décliner, certains optent pour des évolutions radicales mais o combien hasardeuses (qui a dit Morbid Angel ?)… et Immolation est toujours là.

Personnellement, j’estimais même que rédiger une chronique pour ce Kingdom Of Conspiracy est inutile.

Vous aimez Immolation ? Nul doute que cet album vous ravira à nouveau, tant il est marqué du sceau du groupe.

Vous aimez le Death Metal et vous ne connaissez pas Immolation ? Avez-vous déjà envisagé de rendre notre monde meilleur et de vous jeter d’une falaise ?

Inutile d’épiloguer : Kingdom Of Conspiracy est un énième album de qualité supérieure dans la discographie d’un groupe qui s’est fixé un cap et n’y a jamais vraiment dérogé, d’un groupe qui n’a jamais fait le moindre véritable faux pas, d’un groupe qui a su marquer un genre de son empreinte. Lourd, impitoyable, cet album ravira les fans de Death brutal traditionnel.

Mister Patate (9/10)

Facebook officiel

Nuclear Blast Records / 2013
Tracklist (40:48) 1. Kingdom of Conspiracy 2. Bound to Order 3. Keep the Silence 4. God Complex 5. Echoes of Despair 6. Indoctrinate 7. The Great Sleep 8. A Spectacle of Lies 9. Serving Divinity 10. All That Awaits Us