Eh bien, l’histoire autour de M.A.N. (Massive Audio Nerve) est loin d’être simple car elle se mêle de façon inextricable avec celle d’un autre groupe TRANSPORT LEAGUE. Si j’ai bien tout compris, M.A.N. est né sur les cendres de TRANSPORT LEAGUE quand celui-ci à splitté en en 2005. Fidèle derrière la barre du navire, Tony Jelencovich a poursuivi l’aventure sous un autre nom avec de nouveaux camarades. Pour compliquer le tout, TRANSPORT LEAGUE renait de ses cendres en 2009 et les deux groupes cohabitent joyeusement depuis avec le même chanteur/leader aux commandes (et je en aprle pas de ses multiples participations parallèle comme DEATHDESTRUCTION…). TRANSPORT LEAGUE a sorti son nouvel, Boogie From Hell et M.A.N. propose cet été le sien, le quatrième dans l’histoire du groupe, Cancer Vulgaris.
Le changement de line-up semblant être une deuxième nature pour les suédois, Nils Olsson et Andreas Engberg sont partis et ont été remplacé par Mark U Black (ex-DREAM EVIL, DRAGONLORD) à la guitare et Adde Larsson (BLACK CANDY STORE, ex-ENGEL) à la batterie. Cela semble si simple de trouver de supers musiciens métal dans ce pays et en particulier à Göteborg. Tu arrêtes un mec dans la rue et il y a une chance sur deux qu’il joue de la huitare comme Malmsteen. Bref… Avec ce sang neuf, Tony JJ et Rob Hakemo poursuivent leur quête du métal parfait, à la fois hardcore et progressif. Ne vous laissez pas berner par le terme progressif, c’est un abus de langage qui signifie un peu mélodieux. Car soyons clair, c’est plutôt le côté bourrin hardcore qui domine de la tête et des épaules. M.A.N. bastonne sévère et les vociférations de Jelencovich n’arrangent rien. Il mélange chant clair et hurlé mais favorise plutôt ce dernier.
Les chansons sont courtes et ramassées en 3-4 minutes et font l’effet d’un bel uppercut dans le bide. Les suédois semblent prêter une attention particulière au groove et soignent leurs rythmiques Ils ont d’ailleurs développé un concept particulier à base de quart de ton et de sous-accordage spécifique. Cela renforce l’agressivité et la lourdeur du propos, entre groove et mélodie. Le son est limpide, il faut dire qu’ils ne se sont pas adressé à n’importe qui pour l’enregistrement. Ils ont profité du talent de Roberto Laghi aux IF Studios pour mettre en boite ce nouvel opus. Les fans d’IN FLAMES apprécieront.
Assez loin de mes rivages familiers, M.A.N. a plutôt tendance à me casser les oreilles qu’autre chose. Les suédois ont fait le boulot et on ne peut pas reprocher grand-chose sur le fond et le forme. Les amateurs du travail de Jelencovich et de TRANSPORT LEAGUE seront ravis, les autres comme moi passeront leur chemin.
Oshyrya (07/10)
FaceBook officiel
Dead End Exit Records – Sound Pollution – GerMusica / 2013
Tracklist (49:53 mn): 01. Cryosync 02. Manslaughter 03. Lights Out 04. Scythe 05. This Generation 06. Grace Of Time 07. 3 Quarter 08. Young Insect 09. Underhanded Brother 10. Death Song 11. Hoax 12. Slumcult
Je ne voudrais pas casser l’ambiance mais cette déferlante de groupe de Dark Occult métal commence déjà à me fatiguer. C’est la mode d’avoir des formations qui reprennent les canons des grands anciens comme BLACK SABBATH et qui les modernisent à coup de gros son, de riffs pachydermiques et de touches stoners/doom ici et là. Et comme d’habitude, on trouve à boire et à manger, entre les mimétisme sans talent et les vrais personnalités. Pour deux exemple, GHOST me parait très convaincant alors qu’un HUNTRESS tourne en rond. Nouveau venu dans le pré, voici les texans de VENOMOUS MAXIMUS. Les autrichiens de Napalm Records sortent en Europe le premier album des américains, Beg Upon The Light en DigiPak six volets et surtout agrémenté de trois titres bonus (pas écoutés car pas disponibles dans notre pack promo).
Alors la recette reste toujours la même depuis quarante ans maintenant : un rythme puissant et lent, des riffs très lourds et un chant possédé par-dessus tout cela. Ce mélange flatte tout fan de rock/métal qui se respecte et nous replonge dans les brillantes origines de notre style musical préféré. Il n’est pas aisé de résister aux charmes de ce cocktail surtout quand il est réalisé avec talent. Et VENOMOUS MAXIMUS n’en manque pas de talent. Nos amis d’outre-Atlantique où un vrai savoir-faire pour nous pondre des titres accrocheurs, des riffs et des refrains simples mais diablement attrayants. La voix grave et très expressive du chanteur Gregg Higgins fait le reste. Une chanson comme « Give Up the Witch » fait mouche dès la première écoute et reste s’imprime dans sa mémoire. Ce petit parfum des seventies est absolument irrésistible. Même chose pour un « Moon Child » avec ses pointes d’agressivité et l’ajout de voix féminine discrètes. Plus bourrin et foncièrement doom qu’un GHOST, VENOMOUS MAXIMUS enterre de la tête et des épaules leurs compatriotes d’HUNTRESS pour citer des sorties récentes. Seule le dernier quart Beg Upon The Light, un plus me doit de mettre un petit bémol sur la qualité de ce disque.
Comme pour le néo-métal, il va falloir faire un tri minutieux parmi la déferlante de groupes qui se réclament de cette scène doom/occulte. Avec VENOMOUS MAXIMUS nous avons de la chance et nous avons tiré plutôt le haut du panier. Les américains vont désormais être confronté à leur plus grand défi, ne pas se répéter pour le second album et apporter un peu de fraicheur à cette musique enracinée dans le passé. De nombreux groupes se sont vautrés dans ce périlleux exercice. Même les parrains du genre, BLACK SABBATH n’est pas exempt de tout reproche sur son nouvel album, 13.
Oshyrya (7,5/10)
Site officiel
FaceBook officiel
Napalm Records / 2013
Tracklist (47:22 mn): 01. Funeral Queen 02. Path of Doom 03. Give Up The Witch 04. Father Time 05. Dream Again 06. Moon Child 07. Battle for the Cross 08. Venomous Maximus 09. Mother Milk 10. Hell's Heroes
La scène rock underground italienne reste très active, vivace et voici donc un nouveau groupe qui se lance dans le grand bain. LA COLPA (la faute en italien) se présente à travers la parution d’un EP de cinq titres composés dans une veine rock teintée ici et là d’influences punk. Né en novembre 2011, ils travaillent leur répertoire et écument toutes les scènes locales. Les transalpins vont à l’essentiel sans s’encombrer de fioritures avec des titres courts et directs, une base rythmique rapide et un riff de guitare. Le chant fait le reste et donne un aspect très mélodique à l’ensemble. Précisions que le chanteur s’exprime en italien, cela donne un petit charme supplémentaire à ce disque. LA COLPA se la jour RAGE AGAINST THE MACHINE avec un riff très Tom Morello sur « Piano Biblico Di Salvezza ».
Dans l’ensemble la musique proposée par les italiens tient largement la route. Ils ont bossé sérieusement et les chansons s’enchainent avec naturel, sans fausse note. Rien de bien nouveau sous le soleil mais un bon rock à même de plaire en soirée, une bière fraîche à la main. Il faudrait que les compositions et les refrains soient plus percutants et accrocheurs pour que LA COLPA puisse passer un cap. Nous pourrons rapidement juger des progrès des transalpins puisqu’ils comptent rentrer à nouveau en studio cette année pour boucler un premier album, Mortgage Perpetual.
Oshyrya (06/10)
Site Officiel
FaceBook Officiel
Noise Factory – Club Inferno / 2013
Tracklist (16:21 mn) 01. Mutuo Perpetuo 02. La Dittatura Degli Anestesisti 03. Il Nostro Passo 04. Piano Biblico Di Salvezza 05. L’Impero