Archive for août, 2013

Mat Sinner – Back to the Bullet

oshy_03082013_Ma_SinneJe vais être très méchant et mauvaise langue mais pour moi Matt Sinner est un musicien honorable mais aussi le représentant via son groupe SINNER d’un métal allemand assez ennuyeux, cliché et répétitif. Ah oui vu comme cela, cette chronique ne démarre pas sous les meilleurs auspices je vous l’accorde. Après avoir été un des pontes de Nuclear Blast (label manager), tout est parti en sucettes et il s’est depuis accoquiné avec AFM Records. Pour être tout à fait honnête, Mat Sinner a su agréablement m’étonner ces derniers temps avec PRIMAL FEAR et surtout ses contributions à Somerville/Kiske par exemple. Comme quoi il faut se méfier de ses propres préjugés. Mais revenons à nos moutons et à ce Back to the Bullet, album véritablement solo de Mat Sinner paru à l’origine en 1990. AFM Records semble vouloir ressortir la discographie du blond bassiste.

Pour cet effort solo, Sinner s’est entourée d’une belle équipe qui compte par exemple dans ses rangs Alex Beyrodt (VOODOO CIRCLE, ex-SILENT FORCE) et Tom Naumann (ex-SINNER, ex-PRIMAL FEAR). Ici , Mat Sinner ne tient pas la basse mais assure le chant. Petite surprise, vous n’aurez pas ici votre dose de power métal à la sauce ACCEPT mais un plutôt hard-rock classique avec chœurs de rigueur, grosses rythmiques et soli tranchants. Principal compositeur, Sinner fait la preuve d’un sens inné de la bonne mélodie et du refrain efficace. Par contre la recette est toujours la même et fini franchement par être fatiguante. Un peu de variété aurait été appréciable. Notons une reprise de « Crazy Horses » des OSMONDS. La performance de l’allemand derrière le micro est franchement pro et impressionne par sa maîtrise. Il ne manquera de mettre en avant son petit brin de voix dans ses différents projets par la suite.

Vous aimez la rigueur allemande et une musique calibrée et précise comme un métronome ? Mat Sinner devrait vous combler tant il correspond à cette description. On peut difficilement lui reprocher de faire ce qu’il sait faire le mieux et que réclame le public de son pays. Personnellement je continue de rester sur ma faim et préfère largement quand il compose pour les autres.

Oshyrya (05/10)

 

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AFM Records / 2013

Tracklist (45:34 mn) 01. Back To The Bullet 02. Tear Down The Wall 03. Every Second Counts 04. Call My Name 05. Crazy Horses 06. In The Name Of Rock'n'roll 07. Wildest Dreams 08. Down Under Cover 09. Face To Face 10. Crying In The Wires 11. She's Got The Look

Son : Clair et puissant.

Lumières : Des hauts et des bas.

Affluence : Bonne.

Ambiance : « Grindcoresque ».

Moment fort : Le set de Brutal Truth

Avec une affiche pareille, aucun doute n'était possible. Le Nouveau Casino accueillait en son sein l'affiche grindcore de l'année. Au programme : deux représentants du terroir chapeautés par le parrain du genre, Brutal Truth

La soirée commence avec la musique abrupte de Nolentia. Puissante et sans concession, la (courte) prestation du groupe tente d'atomiser une assistance bien trop statique. Le trio toulousain ne démérite pas un seul instant. Il fait preuve d'un certain humour et exécute un grindcore efficace. Le boulot est bien fait. Rien à redire.

Nolentia

Les Parisiens de Department of correction débarquent à leur tour pour livrer un set intéressant. Ce trio guitare/batterie/voix provoque les premiers remous dans le public. Il faut dire que la voix de Greg est hallucinante ; il ne lui faut pas moins de deux micros pour dévaster l'auditoire. Brutale et impressionnante, deux adjectifs parfaits pour qualifier la musique de Department of correction.

DOC

C'est maintenant au tour des vétérans de Brutal Truth de clôturer la soirée. Un rapide échauffement et quelques blagues de Kevin Sharp et le quatuor est prêt. Le groupe chope l'audience par le col pour ne plus la lâcher… Et l’entraîne avec lui dans un gargantuesque maelstrom de musique extrême. En pas moins de vingt-cinq (!) titres, intelligemment piochés dans la foisonnante discographie du groupe, les New-Yorkais prouvent une fois de plus leur suprématie. Surhumain à plus d'un titre, Brutal Truth est capable d’enchaîner les morceaux de bravoures délirants. Impossible de résister à l'enchaînement, tiré de End Time, « Fuck Cancer »/« Celebratory gunfire »/« Small Talk »… Impossible de ne pas être bluffé par la dextérité et la folie de Rich Hoax… Impossible de se détacher de Kevin Sharp qui mène la barque avec fougue. On s'étonnera juste de la relative discrétion (cool attitude?) de Dan Lilker.

Article Copie de Brutal Truth (012)

Brutal Truth reste donc maître en ses terres et ne risque pas, avec de tels concerts et une attitude irréprochable, de vaciller du trône sur lequel il est installé depuis une vingtaine d'années.

Nico.

Son : Très puissant

Lumières : Inexistantes 

Affluence : Sold-out!

Ambiance : La folie.

Moment fort : Un string taille 14 ans qui vole sur la scène…

Pour ceux qui n’étaient pas au courant, ce jeudi 1er aout 2013 fut l’une des journées les plus caniculaires partout en France avec un mercure accusant un sympathique 33°c à 23H00 dans les rues parisiennes ! Idéal pour le sauna suédois des rocambolesques Royal Republic.

La réputation du quatuor suédois n’est plus à faire, rappelons toutefois à votre bon souvenir que les blondinets n’en sont pas à leur coup d’essai – entres autres – un Rock am Ring en 2011, une tête d’affiche au Bring The Noise Festival en 2012 et pas moins de cent concerts donnés rien que cette année. Pas mal pour un groupe qui n’a que six ans d’existence et deux albums. Les suédois sont d’autant plus attendus qu’en début d’année, Adam Grahn s’était chopé un sale virus contraignant l’ensemble du groupe à annuler toutes ses dates pendant près d'un mois et demi. Mais voilà, le temps est passé et le moins que l’on puisse dire c’est que tout cela est déjà oublié ! Le groupe a récupéré, croyez-le bien.

Mais d’abord, revenons quelques instants sur le déroulement de la soirée. Il est 19H00 et le groupe entame le concert…dans la rue ! Oui oui, dans la rue Oberkampf, avec guitares sèches et voix comme seuls instruments, nos quatres compères entonnent d’un seul homme et en canon le fameux « Addictive » dans une version faisant penser à une comédie musicale. Quel spectacle offert devant un parterre de fans heureux et quelques passant hagards et ronchons. Ah le bon vieux parigo qui fait la trogne dès qu’un truc sort de son train-train, bref.

Le public se masse dans un nouveau casino au sein duquel règne une chaleur épouvantable (d’ailleurs nous y reviendrons) et en moins de vingt minutes la salle est "full". Il est 19H30 et un drôle d'individu moustachu, DJ de son état, fait son apparition pour le meilleur et pour le pire surtout le pire. Signalons que cette mauvaise farce de programmation dura près d’une heure et demie et se termina sur les huées d’un public prêt à en découdre avec le malheureux, qui, visiblement, aura pris un certain temps à faire le lien entre chaleur et musique inadaptée à ce type de public.  Le tout se finit par un joli doigt d’honneur lancé à des spectateurs ravis de voir cet individu enfin débarasser le plancher.

Le temps d’une rotation venant ajouter quinze minutes à l'heure et demie passée à mijoter à feu doux, et le groupe surgit comme un diable de sa boite, après avoir offert quelques bières au premier rang. Il est 21H15 et retentit un « President Daughter » dans un chaos sonore digne de Nuclear Assault. Et oui, les grattes ne sont pas à niveau, mais qu’importe, le public est présent et applaudit des deux mains, tandis qu’un tonitruant « Walking Down the Line » nous éclate les tympans, les guitares reviennent à niveau et c’est maintenant le tour du micro de déconner sur « All Because Of You » tandis que la chaleur se fait de plus en plus présente dans cette cocotte minute, le public éructe de plaisir et entonne de bon cœur les efficaces refrains du quatuor suédois.

Les choses fusent à la vitesse de la lumière et le groupe ne s’accorde aucun temps mort. Comme le dit justement Adam : « I don’t need a break ever ! » et s’est repartis pour un « Make Love Not War ». Premier grand moment de la soirée, puisque le chanteur annonce qu’on va monter d’un cran et que la chaleur va se faire sentir. Il faut dire qu'au pays du sauna, les 40°c (selon la police…) du Nouveau Casino sont une formalité. On y va pour un « Full Steam Spacemachine » qui nous déchire la tête et fait sa première victime évacuée assez rapidementn la faute à une (très !) grosse chaleur. Quelle show ! Per Andreasson (batteur) frappe comme un taré sur son kit et met à terre deux de ses trois cymbales ! Et les choses ne s’arrangent pas avec « Addictive » qui fait monter la pression et le volume général ! Le micro est finalement changé et c’est la gratte d’Adam qui se met à grésiller tandis que « Molotov » et « Sailing Man » s’enchainent comme une lada dans une usine Russe, le spectacle va bon train malgré des problèmes récurrents au niveau des instruments. Toutefois, les compos sont tenues et l’ensemble est carré, très carré. Adam dans un moment de très grande condescendance dédit le prochain morceau "You Ain’t Nobody" au fucking DJ. Mais le public a déjà oublié, et n'a d'yeux que pour le quatuor. Le clou du spectacle ne tarde pas à venir lorsque « Tommy Gun » vient atomiser nos tronches passablement rougies par l'architecture d'un nouveau casino, qui, définitivement, a besoin d'une clim ou d'une petite ventilation s'il ne veut pas voir son public bouder pour de bon. En définitive, le titre est débarqué aux trois-quarts et le chanteur promet de revenir à Paris pour un show plus long. Fin du spectacle…pas tout à fait puisqu’arrive le premier rappel.

Avec le fameux « Everybody Wants To Be An Astronaut » le groupe tient le tube de son second album sorti en 2011 « Save The Nation » et l’ambiance monte d’un cran (oui c’est possible). Le public est à genou (physiquement !) et Adam invite un fan à monter sur scène pour terminer la chanson. Belle preuve qu’on peut gagner du galon et rester proche de son public. Beau moment pour un fan, visiblement aux anges ! Rententit le dernier morceau pour votre hôte « Save The Nation » qui boucle une excellente soirée, dans une salle malheureusement inadpatée à ce genre chaleur. 

Nota bene : le groupe organise un second rappel mais votre serviteur et ses 90 kilos (de muscle évidemment!) a chaud et décide de passer son tour et d'aller se désaltérer dans un troquet du coin…

ASKE.

Set-list

1. Addictive

2. President Daughter 

3. Walking Down the Line 

4. All Because Of you

5. Make Love No War

6. Full Steam Spacemachine

7. Adictive

8. Molotov

9. Sailing Man

10. You Ain’t Nobody

11. Oioioi

12. Underwear

13. Tommy-gun

Rappel 1.

14.Everybody Wants to be An Astronaut

15.Save The Nation

Rappel 2.

16.I don’t wanna go out

17.The Royal